Teads
Teads | |
Création | 24 août 2005 à Montpellier |
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Forme juridique | SASU Société par actions simplifiée à associé unique |
Siège social | 5, rue de la Boucherie, Luxembourg Luxembourg |
Direction | Pierre Chappaz |
Effectif | 350 (2014)[1] 500 (2016)[2] |
SIREN | 483813861 |
Site web | www.teads.com |
Chiffre d'affaires | 181 949 300 € au 31-12-2017 |
Résultat net | 7 442 900 € au 31-12-2017 |
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Teads, pour « Technology for Advertising », est une entreprise spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne. L'entreprise joue le rôle à la fois de régie et de fournisseur de technologie avec principalement son format dénommé « inRead ». Au départ simple start-up basée à Montpellier, plusieurs fusions-acquisitions ont transformé l'entité en groupe présent à l'international.
Bien que la société mère soit enregistrée au Luxembourg[1], l'entreprise implantée à Paris et à Montpellier reste régulièrement citée comme étant une réussite de la French Tech[3],[4],[5] et revendique ses origines montpelliéraines.
En , Altice rachète Teads pour 285 millions d'euros[6].
Historique
[modifier | modifier le code]2009 - 2014: la fusion de Teads et Wikio
[modifier | modifier le code]Teads est le nom d'une start-up créé à l'origine en 2011[n 1] au sein de l'incubateur de Cap Omega, puis celui de l'École des Mines d'Alès[7]. Celle-ci monétise les publicités vidéo sur internet. Elle est à l'équilibre dès sa seconde année d'existence[8]. Par la suite, elle connait de nombreuses mutations[9] :
Wikio Group
[modifier | modifier le code]Teads telle qu'elle est de nos jours trouve aussi ses origines dans Wikio, entreprise fondée par Pierre Chappaz après la revente de Kelkoo et qui propose alors notamment un moteur d'agrégation de news. Après la fusion avec Ebuzzing[n 2] en 2009, Wikio est renommé Wikio Group dès septembre de l'année suivante. Au site de news Wikio, le groupe ajoute également dans son portefeuille le site Nomao et la plateforme de blogs Overblog.
Wikio Group renommé Ebuzzing
[modifier | modifier le code]Le site Wikio.fr se révèle un échec d'audience. Progressivement, le groupe se recentre sur son activité de régie publicitaire. En , il se renomme Ebuzzing et se repositionne en tant que « leader du social media marketing ». L'année suivante, la société BeeAd spécialisée en diffusion de vidéo de qualité est rachetée[2].
Ebuzzing and Teads devient Teads
[modifier | modifier le code]Après la rencontre entre Pierre Chappaz et les fondateurs de Teads Media France, l'entreprise d'une trentaine de personnes, « spécialiste de la monétisation des publicités vidéo en ligne[10] », Ebuzzing fusionne avec cette dernière en [11]. Le groupe ambitionne alors de devenir le « Criteo de la publicité vidéo » selon les termes de son dirigeant, utilisant la maitrise technique de Teads pour se transformer en régie publicitaire spécialisée. Finalement, dans le contexte des préparatifs d'une introduction en Bourse, la start-up Teads est dissoute en et le groupe Ebuzzing and Teads devient Teads.
Depuis 2014, expansion et rachat par Altice
[modifier | modifier le code]Après s'être étendu en Amérique Latine, au Japon ou aux États-Unis, qui devient rapidement le premier marché de l'entreprise, ainsi que dans pratiquement une vingtaine de pays, le groupe lève des fonds pour s'implanter en Chine et plus largement en Asie[2],[12],[13],[14].
Les acquisitions continuent et fin 2016, c'est l'entreprise britannique Brainient (40 personnes), spécialisée dans la personnalisation des vidéos personnalisées en fonction des données recueillies, qui se voit achetée[2],[15] puis intégrée au bureau de New-York, Teads Studio[12].
En , Altice (Groupe présidé par Patrick Drahi) achète Teads, qui est alors décrite comme « une pépite », pour 285 millions d'euros[16].
En 2020, Thibault Leguillon succède à Geoffrey La Rocca comme directeur général France[17].
En juillet 2024, Altice annonce la vente de Teads à Outbrain pour 1 milliard de dollars[18].
Activités de Teads
[modifier | modifier le code]Teads a une activité commerciale sur deux tableaux : d'un côté une régie publicitaire et de l'autre une technologie vidéo qu'elle a développé[19].
Teads base son succès sur un format vidéo de publicités, le « inRead », devenu non intrusif pour les internautes[20],[21] ; celui-ci est incorporé au sein des articles à consulter sur les sites[2],[12]. La vidéo s'intercale au milieu des textes consultés, démarre puis s'arrête si la consultation de la page est poursuivie[20],[1],[n 3]. La majorité de son audience est réalisée sur les téléphones portables[2]. Teads reste à 2016 la première régie publicitaire par vidéo, devant YouTube et Facebook, avec 1,2 milliard de clics[2],[13] ou un milliard de vidéos diffusées chaque mois[4]. Une différence majeure est l'autonomie de cette vidéo publicitaire qui n'a pas besoin d'être additionnée au début d'une autre vidéo comme le pratique YouTube[9],[1]. L'autre différence de Teads par rapport à ses concurrents est la facturation uniquement si la publicité est visionnée[n 4] et pas seulement affichée[19]. Au-delà du média diffusé, Teads fournit également un logiciel gérant les espaces publicitaires des sites[1].
Les clients de l'entreprise sont principalement de grands titres ou groupes de presse/médias : « on travaille avec les 500 plus grands médias de la planète » et « en France, nos formats de publicité vidéo sont adoptés par tous les quotidiens nationaux et la quasi-totalité des quotidiens régionaux » affirme Pierre Chappaz[21],[1],[22], mais également les grandes marques mondiales[11],[3] ainsi que des sujets plus variés comme Hilary Clinton durant sa campagne présidentielle[12] ; en France, Teads occupe 87 % de part de marché des sites de presse[2].
Résultats financiers
[modifier | modifier le code]En , Teads (Altice) annonce avoir enregistré pour 2018 un chiffre d'affaires de 365 millions d'euros, en croissance de 30% par rapport à l'année 2017[23].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Fondée en 2011 par Loïc Soubeyrand, Loïc Jaures et Olivier Reynaud.
- Ebuzzing décrit par le magazine Challenges comme une « plateforme de mise en relation des marques et des blogueurs[2]. »
- Cette technologie de vidéo qui démarre et s'arrête seule suivant le comportement de l'internaute se nomme « Liverail » sur Facebook du nom de la start-up rachetée par le réseau social en 2014, mais est communément appelée « auto-play ».
- « Cost Per Completed View »
Références
[modifier | modifier le code]- AFP, « Teads, spécialiste des pubs vidéo dans les médias, rêve déjà de New York », sur lentreprise.lexpress.fr, L'Entreprise, (consulté le )
- Léa Lejeune, « Teads rend supportable la publicité en ligne », Challenges, no 491, , p. 67 (ISSN 0751-4417)
- « French Tech Montpellier #1 : comment Teads a révolutionné la publicité vidéo », sur midilibre.fr, Midi Libre, (consulté le )
- Nicolas César, « Teads, l'incroyable start-up française qui réinvente la pub vidéo sur le Web », sur sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le )
- Fabienne Schmitt, « Teads lève 43 millions d'euros », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
- Alexandre Piquard, « Derrière le rachat de Teads par Altice, le graal de la publicité ciblée à la télévision », sur Le Monde, (consulté le )
- « L'incubateur, créé par l'École des mines d'Alès, fête ses 30 ans », MidiLibre.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Ils monétisent les contenus sur la toile », sur lesgrandsprixobjectif.com
- (en) Monty Munford, « Teads turns digital video advertising on its head », sur telegraph.co.uk, The Daily Telegraph, (consulté le )
- Anthony Rey, « Publicité en ligne : Teads lève 4 M€ pour grandir plus vite », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le )
- Delphine Cuny, « Teads, le Criteo de la pub vidéo, lève 24 millions d’euros », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le )
- Benjamin Ferran, « Face à Facebook et Google, Teads achète la start-up britannique Brainient », high-tech, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
- Interview de Pierre Chappaz : Christophe Bys, « Le PDG de Teads explique comment il va dépenser les 43 millions d'euros qu'il a obtenus », sur usine-digitale.fr, (consulté le )
- Mégane Gensous, « Teads lève 43 millions d'euros pour conquérir l'Asie », sur e-marketing.fr, (consulté le )
- Interview de Pierre Chappaz : Nicolas Jaimes, « "Nous espérons introduire Teads en bourse aux Etats-Unis en 2017" », sur journaldunet.com, (consulté le )
- « Altice s’offre la pépite française Teads », sur www.linformaticien.com (consulté le )
- « Geoffrey La Rocca quitte Teads », sur Stratégies, (consulté le )
- Florian Dèbes, « Nouvelle cession chez Altice, Teads vendu pour un milliard de dollars » , sur Les Echos,
- Hugo Sedouramane, « Publicité : Teads poursuit son offensive internationale », sur lopinion.fr, L'Opinion, (consulté le )
- Nicolas Jaimes, « L'IAB met fin aux formats pub expand ? Ça tombe bien, Teads n'en fera plus », sur journaldunet.com, (consulté le )
- Zeliha Chaffin, « La start-up Teads signe un tour de table à 43 millions d’euros », Entreprises, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- Communiqué de presse : « Teads, Compin et Gecko Biomedical : 3 entreprises soutenues par Bpifrance », sur caissedesdepots.fr, (consulté le )
« Teads […] fournit sa technologie dans plus de 40 pays aux éditeurs de contenu les plus prestigieux (France Télévision, Le Monde, Le Figaro, The Washington Post, Reuters, Forbes, La Stampa, etc.). »
- « +30% de CA pour Teads en 2018 vs 2017 | Offremedia », sur www.offremedia.com (consulté le )