Travellers Club (Paris)

Façade de l'hôtel de la Païva, demeure historique du Travellers Club.

Le Travellers Club, souvent appelé Travellers, est un gentlemen’s club fondé à Paris, en 1903. Il est installé depuis sa création à l’hôtel de la Païva, sur l'avenue des Champs-Élysées, dans le 8e arrondissement de Paris.

Il porte le même nom qu’un autre gentlemen’s club notoire basé à Londres, dont il est indépendant.

Créé en 1903, le Travellers Club s'installe à l’hôtel de la Païva[1], ancienne demeure de la « Païva », célèbre courtisane du XIXe siècle. Il est créé sur le modèle des gentlemen's clubs anglais, répandu en France au XIXe siècle [2].

Rapidement convoité, le club ne tarde pas à être référencé parmi les « grands cercles » parisiens[3].

Au XXIe siècle

[modifier | modifier le code]

Le Travellers Club compte actuellement 800 membres, dont beaucoup d'hommes d'affaires, de différentes nationalités[2]; 40 % sont anglo-saxons[1]. Fidèle à la tradition britannique, il est attaché à des codes précis, et est notamment réservé aux hommes.

Bénéficiant d'un cadre exceptionnel, le Travellers Club a aussi la responsabilité d'entretenir l'hôtel de la Païva, classé monument historique[4]; il est en effet propriétaire de la monumentale demeure édifiée sous le Second Empire (qui constitue aujourd'hui le dernier hôtel particulier sur l'avenue des Champs-Élysées[1]). Le club y parvient, notamment en louant le rez-de-chaussée à un restaurant, qui apporte des revenus substantiels nécessaires à l’entretien du monument. L'entretien de l'hôtel est effectué par une vingtaine de salariés.

Le Travellers Club est régulièrement cité parmi les clubs privés les plus prestigieux de Paris[2],[5]. Il a notamment fait l’objet d’une présentation développée et documentée dans l’album Clubs et cercles d'Europe, de Serge Gleizes et Charles-Louis de Noüe, aux côtés d’une vingtaine d’autres clubs européens emblématiques[6].

Deux parrains sont nécessaires pour présenter une candidature d'adhésion au Travellers Club. Les candidatures passent devant une dizaine de membres commissionnés pour examen[4].

Le droit d'admission est de 1 630 € ; le montant de la cotisation annuelle est fixé à 1 660 €[7].

Membres connus

[modifier | modifier le code]

Parmi les membres historiques et actuels, on peut citer[7] :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Ariane Singer, « Les heureux maîtres de La Païva », sur Le Point,
  2. a b et c Par Brice Perrier Le 23 juin 2019 à 12h22, « A Paris, plongée dans des clubs au genre très masculin », sur leparisien.fr,
  3. Baron de Tully, « Annuaire des grands cercles et du grand monde », sur Gallica, (consulté le )
  4. a et b Edouard Risselet, « Ces clubs parisiens confidentiels et ultraprivés où l'élite se retranche », sur Le Figaro, (consulté le )
  5. Laure de Charette, « Plongée dans les clubs de Paris, ces cercles très fermés où les gens de pouvoir se retrouvent entre eux », sur La Libre.be, (consulté le )
  6. Causeur.fr, « Clubland, un pays très fermé », sur Causeur, (consulté le )
  7. a et b « Affaire d'affinités électives », sur Challenges, (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Serge Gleizes et Charles-Louis de Noüe, Clubs et cercles d'Europe, Éditions du Palais, 2020, 240 p.