Valérie Plante

Valérie Plante
Illustration.
Valérie Plante en 2022.
Fonctions
Mairesse de Montréal
En fonction depuis le
(6 ans, 11 mois et 13 jours)
Élection 5 novembre 2017
Réélection 7 novembre 2021
Prédécesseur Denis Coderre
Cheffe de Projet Montréal
En fonction depuis le
(7 ans, 10 mois et 25 jours)
Prédécesseur Luc Ferrandez
Conseillère de Ville-Marie

(4 ans et 2 jours)
Circonscription District Sainte-Marie
Prédécesseur Pierre Mainville
Successeur Sophie Mauzerolle
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Rouyn-Noranda (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Projet Montréal
Diplômée de Université de Montréal

Valérie Plante, née le à Rouyn-Noranda (Québec), est une femme politique québécoise. Elle est mairesse de Montréal et d'office présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) depuis le , succédant à Denis Coderre à la suite des élections municipales de 2017. Elle est réélue lors des élections municipales de 2021 à Montréal. Élue au conseil municipal de Montréal lors des élections de 2013 sous la bannière de Projet Montréal, elle devient cheffe du parti le [1].

Valérie Plante naît à Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue. Elle quitte Rouyn-Noranda à l’âge de 15 ans et va étudier à North Bay pour y apprendre l’anglais. Elle rejoint ensuite sa mère à Trois-Rivières[2]. Elle est mère de deux garçons[3], Émile et Gaël[4], ainsi que la conjointe de l'économiste Pierre-Antoine Harvey, travaillant pour la Centrale des syndicats du Québec et pour l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques. Les deux se sont rencontrés dans les années 1990, lorsqu'ils entamaient un certificat en intervention multiethnique à l'Université de Montréal[4].

Formation et carrière

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Valérie Plante s’installe à Montréal, afin de suivre des études en anthropologie à l’Université de Montréal. Elle poursuivra ses études avec un certificat en intervention en milieu multiethnique à la Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal (1998) et une maîtrise en muséologie à la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal (2001)[5]. Elle s'engage dans la lutte contre les inégalités sociales sur le terrain et puis en politique. Son parcours professionnel la met en contact avec les secteurs culturels (dont le Festival international de nouvelles danses de Montréal), différentes institutions muséales montréalaises[6], communautaires (Fondation Filles d'action) et syndicaux, où elle œuvre comme coordonnatrice de projets et comme coordonnatrice des communications.

Valérie Plante siège au conseil d'administration de l'Institut Broadbent depuis 2014[7].

Conseillère municipale

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Valérie Plante siège au conseil municipal de Montréal où elle cumule les fonctions de porte-parole de l'opposition officielle en matière de centre-ville, de tourisme et des dossiers femmes. Elle est également vice-présidente du conseil municipal. Elle siège aussi au conseil d'arrondissement de Ville-Marie où elle est mairesse suppléante[8].

Candidate aux élections municipales de 2013, elle est élue conseillère du district Sainte-Marie de l'arrondissement de Ville-Marie en recevant 32,95 % des voix exprimées contre 29,52 % pour sa plus proche rivale, pourtant donnée favorite[9], l'ancienne ministre provinciale et candidate défaite à la mairie de Montréal lors des élections de 2009, Louise Harel[10].

Mairesse de Montréal

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À l'automne 2016, Valérie Plante est candidate à la direction de Projet Montréal contre Guillaume Lavoie et François Limoges[11]. Après le départ en 2013 de Richard Bergeron, fondateur du parti, Luc Ferrandez, maire de l'arrondissement du Plateau Mont-Royal, est chef par intérim de Projet Montréal mais annonce qu'il ne briguera pas la direction de la formation politique[12].

La campagne de Valérie Plante est lancée le sous le thème « Montréal jusqu'au bout! ». Elle propose principalement de s'attaquer aux inégalités sociales qui divisent les Montréalais, notamment en s'engageant à forcer la ville à offrir le salaire viable de 15 dollars l'heure pour tous les employés de la ville, employés contractuels et sous-contractants[13]. François Limoges quitte la course à la direction[14], laissant Plante et Lavoie comme seuls candidats. Valérie Plante reçoit notamment l'appui du chef intérimaire Luc Ferrandez[15], de la conseillère Marie Plourde[16] et de l'ancien président (2011-2016) de Projet Montréal Michel Camus[17].

Le , Valérie Plante est élue à la direction de Projet Montréal, remportant la course à la direction du parti avec 51,9 % du vote qui l'oppose au conseiller Guillaume Lavoie[18] et devient cheffe de l'opposition officielle. Elle sera la candidate de Projet Montréal pour la mairie de Montréal à l'élection de [19]. Elle est élue mairesse de la ville de Montréal le , battant le maire sortant Denis Coderre[20]. Lors de la campagne électorale qui a précédé son élection, elle présente notamment le projet d'aménager une nouvelle ligne de métro, appelée la ligne rose, qui relierait Montréal-Nord à Lachine[21].

À son arrivée au pouvoir, l'administration Plante déclare un trou de 358 millions de dollars dans les finances de la ville[22]. Devant remettre de l'ordre dans les finances et ne voulant pas toucher aux services aux citoyens[23], l'administration Plante dépose un budget contenant des augmentations de taxes au-delà de l'inflation, ce qu'elle s'était engagée à ne pas faire[24]. Les coûts d'une éventuelle ligne rose sont également discutés[25].

Candidate à un second mandat, elle est réélue le avec 52 % des voix, contre 38 % pour son adversaire Denis Coderre, ce qui correspond au double de l'écart qui les séparait en 2017[26].

Le , après un isolement préventif depuis la veille, elle annonce avoir reçu un résultat de test positif à la Covid-19[27].

En , Valérie Plante, selon des articles publiés dans la presse, subirait des allégations de mauvaise gestion financière du SPVM de la part du gouvernement du Québec, qui l'accuserait de détournement de fonds publics destinés à financer le recrutement de nouveaux policiers, accusations reprises par l'opposition officielle qui l'accuse de manquer de transparence[28]. Plante, aux côtés de la présidente du comité exécutif de Montréal, Dominique Ollivier, se défend face à ces accusations en réitérant son soutien aux forces policières en disant que sa gestion financière est « irréprochable » et rejetant les rumeurs sur le soutien de son administration au mouvement d'abolition de la police. La vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbaut, soutient Plante en déclarant qu'elle a confiance envers la mairesse et son administration[28].

Le , elle est victime d'un malaise en pleine conférence et s'écroule devant les caméras. Quelques heures plus tard, elle déclare finalement qu'elle se porte mieux. Valérie Plante a déjà vécu un malaise similaire le précédent durant le Sommet Climat Montréal[29].

Le , elle répond à la ministre du Transport et de la Mobilité durable du Québec, Geneviève Guilbault, qui a annoncé la veille qu'elle ne croit pas que la gestion du transport collectif est une mission de l'État. La mairesse rétorque que le transport collectif est bien une mission de l'État et invite la ministre à venir prendre le métro de Montréal le matin[30].

Le , elle annonce qu'elle ne sera pas candidate à la prochaine élection municipale de Montréal, prévue en [31].

Notes et références

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  1. « Valérie Plante, la novice », sur La Presse +, (consulté le ).
  2. Une Rouynorandienne veut devenir mairesse de Montréal, Thierry de Noncourt, La Frontière et Le Citoyen, 21 septembre 2016.
  3. Qui affrontera Denis Coderre l'an prochain?, Marie Christine Trottier, TVA Nouvelles, 1er décembre 2016.
  4. a et b « Pierre-Antoine Harvey, le mari de la mairesse », sur Le Devoir (consulté le ).
  5. « La première mairesse de l’histoire de Montréal est diplômée de l’UdeM »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur nouvelles.umontreal.ca, (consulté le ).
  6. Valérie Plante, site de Projet Montréal. Consulté le 23 septembre 2016.
  7. Valérie Plante nommée au conseil d'administration de l'Institut Broadbent, Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal, 2 juillet 2014.
  8. Valérie Plante, Twitter, 19 novembre 2013.
  9. Rencontre avec Valérie Plante, celle qui a battu Louise Harel, Radio-Canada, 8 novembre 2013.
  10. Archives des résultats des élections municipales, Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire. Consulté le 4 décembre 2016.
  11. Débat de la course à la direction de Projet Montréal: les candidats sur la même longueur d'onde, Marie Christine Trottier, Le Journal de Montréal, 30 octobre 2016.
  12. Projet Montréal se cherche un chef pour affronter Coderre, Jeanne Corriveau, Le Devoir, 25 janvier 2016.
  13. ValeriePlante.org. Consulté le 23 septembre 2016.
  14. (en) François Limoges drops out of Projet Montréal leadership race, supports Guillaume Lavoie, Michelle Lalonde, The Gazette, 18 novembre 2016.
  15. Chefferie de Projet Montréal: Ferrandez a une préférence pour Valérie Plante, Lisa-Marie Gervais, Le Devoir, 31 octobre 2016.
  16. Chefferie de Projet Montréal: Marie Plourde appuie Valérie Plante, Métro, 28 novembre 2016.
  17. Chefferie de Projet Montréal: nouveaux appuis pour Valérie Plante, Métro, 14 octobre 2016.
  18. (en) Projet Montreal elects Valérie Plante as new party leader, Navneet Pall, Global News, 4 décembre 2016.
  19. Valérie Plante est élue à la tête de Projet Montréal, Radio-Canada, 4 décembre 2016.
  20. Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « Une première mairesse pour Montréal », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  21. Corriveau, Jeanne, « Projet Montréal prolongerait sa ligne rose jusqu'à Lachine », Montréal, Le Devoir, vol. 108, no 230, 11 octobre 2017, p. A5
  22. « Montréal: un trou de 358 millions dans les finances », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Pas question de toucher aux services aux citoyens, dit Plante », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Les Montréalais se réveillent avec une hausse de taxes au-delà des promesses », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  25. « Ligne rose du métro : Toronto dit que ça coûtera plus cher », sur TVA Nouvelles (consulté le ).
  26. « Valérie Plante réélue | « On peut diriger Montréal avec le sourire » », sur La Presse, (consulté le ).
  27. « Valérie Plante atteinte de la COVID-19 », sur La Presse, (consulté le ).
  28. a et b Quentin Dufranne, « Financement du SPVM : Valérie Plante se dit «irréprochable» », sur Journal Métro, (consulté le ).
  29. « [VIDÉO] En plein point de presse: Valérie Plante victime d’un 2e malaise en sept mois », sur TVA Nouvelles, (consulté le ).
  30. Henri Ouellette-Vézina et Gabriel Béland, « Geneviève Guilbault et transport collectif: « On revient au Temps d’une paix », lance Bruno Marchand », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. Isabelle Ducas, Henri Ouellette-Vézina et Éric Martel, « Pas de troisième mandat: Valérie Plante ne peut « garantir le même niveau d’énergie » pour quatre ans de plus », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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