XXVe siècle av. J.-C.

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Liste des millénaires | Liste des siècles


Événements

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  • 2500 av. J.-C. : les premières cités chinoises de Taosi au Shanxi, de Liangchengzhen et de Yaowangcheng, au Shandong, sites de la culture de Longshan, atteignent 10 000 habitants. Elles se développent pour atteindre 14 000 habitants vers 2250 av. J.-C.[1]. Commerce à longue distance de produits de luxe, témoignage d’une stratification sociale accrue.
Silbury Hill.
  • Vers 2500 av. J.-C. :
    • les cultures de Lungshanoïd (ouest et sud) et de Yuanshan (nord et est) succèdent à la culture de Dapenkeng à Taïwan. Riziculture, couteaux à moisson de pierre et tessons de poterie cordée[2] ;
    • début de l'introduction de la céramique et de la riziculture dans les îles d'Asie du Sud-Est par les migrants austronésiens venus de Taïwan : Philippines (vers 2500 av. J.-C.), Palawan, Borneo (vers 2300 av. J.-C.) et le reste de l'Insulinde[3]. Leur arrivée est concomitante avec celle d'animaux domestiques exogènes, et marque le développement des installations permanentes de population agricoles au détriment des populations de chasseurs-cueilleurs.
  • 2490-2340 av. J.-C. : deuxième phase de la construction du tertre artificiel de Silbury Hill, haut de 40 m, en Angleterre[4].
Pyramide de Mykérinos.
Passage d'un gué, mastaba de Ti, vers 2500 av. J.-C.

Proche-Orient

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  • Vers 2500 av. J.-C. :
    • premières mentions des Amorrites, peuple sémitique[12]. Ils s’installent en Haute Syrie (Amourrou), puis s’infiltrent en Mésopotamie ;
    • les tombes royales sumériennes d'Ur, vers 2500 av. J.-C. ont livré du mobilier, de nombreux objets importés ou de fabrication locale, des chars à quatre roues dont un peut-être utilisé pour la guerre[13], ainsi que des serviteurs et des servantes sacrifiées pour accompagner les défunts[14].
céramique de Khirbet Kerak.
  • Vers 2500-2400 av. J.-C. : apparition pacifique d’un peuple venu d’Anatolie orientale en Syrie et en Palestine (céramique noire et rouge dite de Khirbet Kerak)[15].
  • Vers 2500-2450 av. J.-C., Mésopotamie : la documentation historique se fait plus dense à Sumer et permet de mieux connaître la nature des rivalités et quelques problèmes de la vie interne des cités : inscriptions royales de Girsu, archives de Shuruppak, Abu Salabikh et Lagash, tablettes de Nippur, Ur, Kish et Adab[15]. Les Instructions de Shuruppak découvertes sur des tablettes fragmentaires exhumées à Abu Salabikh et Adab, datées entre 2500 et 2400 av. J.-C., est un des premiers textes de littérature sumérienne[16].
  • Vers 2500-2350 av. J.-C. : première dynastie de Lagash. Règne de Lugal-shag-engur (v. 2500 av. J.-C.), roi de Lagash[17],[18]. Domination de Lagash à Sumer (DA III B)[17]. À l’époque de Lagash existent des unités de chars lourds (deux ou quatre roues pleines), sans doute peu maniables, tirés par des onagres ou des ânes[19].
  • 2500-2400 av. J.-C. : Ilshu, Išgi-Mari, Ikun-Šamash, Ikun-Šamagan et Iblul-Il se succèdent sur le trône de Mari[17].
  • Vers 2490-2465 av. J.-C. : règne d'Ur-Nanshe, roi de Lagash. Il construit un rempart et plusieurs temples, fait creuser des canaux et commerce avec Dilmoun (Bahreïn) par le port d’Eninkimar[17].
  • 2485-2450 av. J.-C. : règne de Meskiagnunna (Mesh-Ki-Ang-Nanna), roi d’Ur[17].
  • 2465–2455 av. J.-C. : règne d'Akurgal, roi de Lagash, fils d'Ur-Nanshe. Reprise du conflit entre Lagash et Umma[17].
  • Entre 2460 et 2400 av. J.-C. : règnes d'Iblul-Il, roi de Mari et d'Arennum, roi d’Ebla. Iblul-Il mène des campagnes victorieuses en Syrie du Nord[17].
Stèle des Vautours, qui célèbre la victoire d’Eannatum de Lagash sur Umma, présentant le roi comme chef de guerre toujours victorieux. Elle est considérée comme la première relation d’un événement historique complexe. Première mention de l’Élam.
  • 2455-2425 av. J.-C. : règne d'Eannatum, roi de Lagash. Il vainc la ville d’Umma à la suite d’un conflit frontalier (Girsu). Le succès final de Lagash semble lui donner une grande puissance : Eannatum doit faire face à plusieurs coalitions de l’Élam et de ses alliés de Transtigrine, d’Ur, Uruk, Akshak, Kish et Mari. Il chasse les Élamites de Sumer, pille ou rase les villes de leurs alliés, vainc Mari, prend Ur et Uruk, arrache Kish à Zuzu, roi d’Akshak[17].
  • Vers 2450 av. J.-C. : les troupes de Hamazi, conduites par leur chef Hatanish, traversent le Tigre et s’emparent de Kish où elles vont rester six ans avant que le roi d’Akshak ne la reprenne[17].
  • Vers 2450-2300 av. J.-C. : palais présargonique de Mari[19].
  • Vers 2450 av. J.-C. : archives du temple de Bawa à Lagash[19].
  • Vers 2445 av. J.-C. : règnes de Elulu puis de Balulu , rois d’Ur[17].
  • Vers 2430 av. J.-C. : règne de Enbi-Ishtar, roi de Kish[17].
  • Vers 2430-2400 av. J.-C. : règne de En-shakush-anna, roi d’Uruk. En-shakush-anna, roi d’Uruk, puis Lugal-anne-mundu, roi d’Adab occupent successivement Kish et Nippur et se font reconnaître suzerains de Sumer[17].
  • Vers 2430-2425 av. J.-C. : Enannatum Ier, frère de Eannatoum, roi de Lagash. Nouvelle offensive d’Umma contre Lagash[17].

Notes et références

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  1. Ian Morris, The Measure of Civilisation : How Social Development Decides the Fate of Nations, Profile Books, , 381 p. (ISBN 978-1-84765-864-7, présentation en ligne)
  2. Dominique Guillaud, Christian Huetz de Lemps, Olivier Sevin, Îles rêvées : territoires et identités en crise dans le Pacifique insulaire, Presses Paris Sorbonne, , 375 p. (ISBN 978-2-84050-268-5, présentation en ligne)
  3. Marie-Sybille de Vienne, Brunei de la thalassocratie à la rente : de la thalassocratie à la rente, CNRS, , 307 p. (ISBN 978-2-271-07476-8, présentation en ligne)
  4. Bloomsbury Publishing, Whitaker's Shorts : Five Years in Review, A&C Black, (ISBN 978-1-4729-0616-8, présentation en ligne)
  5. David N. Edwards, The Nubian Past : An Archaeology of Sudan, Routledge, , 360 p. (ISBN 978-1-134-20087-0, présentation en ligne)
  6. Hervé Beaumont, Egypte : le guide des civilisations égyptiennes, des pharaons à l'Islam;, Editions Marcus, , 716 p. (ISBN 978-2-7131-0168-7, présentation en ligne)
  7. a et b Hervé Beaumont, Egypte, Paris, Editions Marcus, , 120 p. (ISBN 978-2-7131-0269-1, présentation en ligne)
  8. a b et c Nicolas Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, , 602 p. (ISBN 978-2-213-64001-3, présentation en ligne)
  9. Sophie Desplancques, L'Égypte ancienne : « Que sais-je ? » n° 247, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-073479-6, présentation en ligne)
  10. Voir les chronologies comparées des dynasties égyptiennes
  11. J. M. A.. Janssen, Annual Egyptological Bibliography (Bibliographie Égyptologique Annuelle) - 1960, Brill Archive, (présentation en ligne)
  12. (en) Arne Wossink, Challenging climate change : competition and cooperation among pastoralists and agriculturalists in northern Mesopotamia (c. 3000-1600 BC), Leiden, Sidestone Press, , 183 p. (ISBN 978-90-8890-031-0, présentation en ligne)
  13. Mary Aiken Littauer, Joost H. Crouwel, Peter Raulwing, Selected Writings on Chariots and Other Early Vehicles, Riding and Harness, BRILL, , 609 p. (ISBN 978-90-04-11799-0, présentation en ligne)
  14. Jean-Paul Demoule, Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire, Fayard, , 320 p. (ISBN 978-2-213-67923-5, présentation en ligne)
  15. a et b Georges Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-129163-6, présentation en ligne)
  16. Richard J. Clifford, Wisdom Literature in Mesopotamia and Israel, Society of Biblical Lit, , 116 p. (ISBN 978-1-58983-219-0, présentation en ligne)
  17. a b c d e f g h i j k l et m Georges Roux, La Mésopotamie, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  18. Selon la chronologie moyenne qui place le règne d'Hammurabi entre 1792 et 1750
  19. a b et c Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)