Xavier Léon
Président Société française de philosophie | |
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Xavier Léon est un philosophe français né à Boulogne-Billancourt le et mort à Paris le . Il est fondateur de la Revue de métaphysique et de morale et de la Société française de philosophie (1901). Il organise les premiers grands congrès mondiaux de philosophie à partir de 1900. Il est un spécialiste des philosophies de Kant et de Fichte, et l'une des principales figures de l'institution philosophique française sous la Troisième République.
Biographie
[modifier | modifier le code]Xavier Léon était ami avec Henri Bergson, dont il a relu le texte de la conférence de 1911 sur « L'intuition philosophique », prononcée au Congrès international de philosophie de Bologne[1].
Le philosophe Gustave Belot a une longue correspondance épistolaire avec lui[2].
Philosophie
[modifier | modifier le code]L'historien de la philosophie Martial Guéroult interprète la philosophie de Xavier Léon comme la recherche d'une conciliation entre la morale et la métaphysique, soit entre les exigences du cœur et celles de la raison. Xavier Léon a entrepris la lecture de la Morale (Sittenlehre) de Fichte à la suite d'une remarque que lui fait son maître Paul Janet concernant leur similitude de pensée. Léon devient alors non seulement un historien mais un véritable disciple de Fichte. Il se met à étudier l'ensemble de son système. Le même désir de conciliation s'exprime dans la fondation de la Revue de métaphysique et de morale. Il s'agit d'affirmer la prééminence de la raison contre le positivisme aussi bien que le mysticisme. La morale rejoint la métaphysique comme affirmation du principe de la liberté qui est au fondement du système. Léon voit en Fichte le défenseur des principes de 1789, de l'affirmation kantienne du primat de la raison et de la liberté, d'une conception révolutionnaire, jacobine, anti-impérialiste et anti-pangermaniste de la politique. Il ne change pas de position pendant la Guerre de 1914-1918 alors que la philosophie allemande est discréditée en France et Fichte accusé d’en être le héraut[3].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- La philosophie de Fichte : ses rapports avec la conscience contemporaine, précédé d'une préface d'Émile Boutroux, Paris, Félix Alcan, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine», 1902.
- Fichte et son temps, Paris, Armand Colin, deux volumes, 1922-1927.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Vieillard-Baron, Le Secret de Bergson, Paris, Le Félin, 2013, p. 84 et 89-90.
- [ID : 10670/1.7ghyy7] Gustave Belot, « Quarante lettres de Gustave Belot à Xavier Léon », sur Isidore (plateforme), Calames : le catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur (consulté le ).
- Martial Guéroult, « Fichte et Xavier Léon », Revue philosophique de la France et de l'étranger, 136 (1946), 170-207.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 1946 - Martial Guéroult, « Fichte et Xavier Léon », Revue philosophique de la France et de l'étranger, 136, 1946.
- 2006 - Stéphane Soulié et Xavier Léon, Xavier Léon, philosophe, Les Belles Lettres, (ISSN 0003-9837 et 1965-0531, OCLC 422148733, BNF 34403212, lire en ligne), p. 144.
- 2013 - Jean-Louis Vieillard-Baron, Le Secret de Bergson, Paris, Le Félin, 2013.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Société française de philosophie
Voir article sur les recettes de Gabrielle Léon, épouse de Xavier Léon, inspiré du carnet de recettes de Gabrielle et de photos de la famille Léon (archives familiales) : Les carnets de recettes, une source pour l’histoire
https://www.histoire-genealogie.com/Les-carnets-de-recettes-une-source-pour-l-histoire