Ángel Gabilondo

Ángel Gabilondo
Illustration.
Ángel Gabilondo en .
Fonctions
Défenseur du peuple d'Espagne
En fonction depuis le
(2 ans, 11 mois et 26 jours)
Monarque Felipe VI
Prédécesseur Francisco Fernández Marugán (intérim)
Soledad Becerril
Député à l'Assemblée de Madrid

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 24 mai 2015
Réélection 26 mai 2019
Circonscription Madrid
Législature Xe et XIe
Groupe politique Socialiste
Ministre espagnol de l'Éducation

(2 ans, 8 mois et 15 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Gouvernement Zapatero II
Prédécesseur Mercedes Cabrera
Successeur José Ignacio Wert
Biographie
Nom de naissance Ángel Gabilondo Pujol
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Saint-Sébastien (Espagne)
Nationalité Espagnol
Parti politique Indépendant
Fratrie Iñaki Gabilondo
Diplômé de Université autonome de Madrid
Profession Universitaire

Signature de

Ángel Gabilondo
Ministres de l'Éducation d'Espagne

Ángel Gabilondo Pujol (prononcé en espagnol : [ˈãŋxɛl ɣaβiˈlõn̪do puˈʝol]) est un universitaire et homme politique espagnol né le à Saint-Sébastien. Il est proche du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Universitaire spécialisé en philosophie, il réalise l'ensemble de sa carrière à l'université autonome de Madrid, où il atteint en le grade de professeur des universités. Il en est élu recteur en et prend quatre ans après la présidence de la conférence des recteurs universitaires d'Espagne.

En , il devient ministre de l'Éducation lors d'un remaniement ministériel. Il quitte le gouvernement en . En , il est investi chef de file du PSOE pour les élections à l'Assemblée de Madrid après la destitution de Tomás Gómez. La gauche échoue d'un seul siège à obtenir la majorité, et il devient alors porte-parole du groupe parlementaire socialiste. À nouveau candidat aux élections de 2019, il remporte la majorité relative mais ne peut prendre la présidence de la communauté de Madrid en raison d'une alliance des droites.

Lors des élections anticipées de 2021, le PSOE madrilène réalise le pire résultat de son histoire, obtenant la troisième place en nombre de voix. Ángel Gabilondo renonce alors à siéger sous la législature à venir. Il est proposé cinq mois plus tard comme candidat au poste de Défenseur du peuple par le PSOE et le PP.

Vie privée

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Ángel Gabilondo Pujol naît le à Saint-Sébastien dans une famille catholique. Ses parents tiennent une boucherie sur le marché de La Bretxa. Cinquième d'une fratrie de neuf, il est le cadet du journaliste Iñaki Gabilondo et l'oncle de l'actrice Esti Gabilondo[1].

Il est initialement marié avec Paloma Olmedo. Ils ont ensemble deux enfants, prénommés Hugo et Román. Après leur divorce, il se met en concubinage avec Carmen Gallardo[1].

Ángel Gabilondo épouse initialement une vocation religieuse : il est moine entre et au sein de la congrégation des frères du Sacré-Cœur. Il perd la foi à la suite d'une crise spirituelle à l'âge de 30 ans[1].

Inscrit à l'université autonome de Madrid (UAM), il y obtient en une licence en philosophie et lettres. Il est alors recruté comme professeur assistant en suivant. En , il devient chargé d'enseignement.

Ascension professionnelle

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Professeur de philosophie

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Il passe avec succès son doctorat en philosophie en . Pour l'écriture de sa thèse, intitulée « Le concept comme expérience et système chez Hegel », il vit à Brême puis Bochum, en Allemagne de l'Ouest.

Il est promu professeur adjoint par intérim de métaphysique, ontologie et théodicée le . Il est désigné professeur titulaire de métaphysique deux ans plus tard.

Cadre universitaire

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Il est élevé le au rang de professeur des universités en philosophie. Il enseigne alors la métaphysique, l'herméneutique ainsi que les théories de la rhétorique et de la pensée française contemporaine.

Il est élu recteur de l'UAM en , puis président de la conférence des recteurs universitaires de la Communauté de Madrid (CRUMA) en . Il conserve cette fonction deux ans. En , il est porté à la présidence de la conférence des recteurs universitaires d'Espagne (CRUE).

Ministre de l'Éducation

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Le , Ángel Gabilondo est nommé à 60 ans ministre de l'Éducation dans le second gouvernement minoritaire du président du gouvernement socialiste José Luis Rodríguez Zapatero. Il prend la suite de Mercedes Cabrera, avec qui il avait collaboré sur la réforme de loi organique des universités (LOU). À cette occasion, il retrouve les compétences relatives à l'enseignement supérieur[2].

Il est remplacé le par l'indépendant José Ignacio Wert et se retire alors de la vie politique.

Chef de file des socialistes madrilènes

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Ángel Gabilondo aux côtés de la maire de Madrid Manuela Carmena lors du XIe congrès des Commissions ouvrières (CCOO) en .

Il est investi le chef de file du Parti socialiste de Madrid-PSOE (PSM-PSOE) aux élections autonomiques du suivant par la commission fédérale des listes, après une proposition en ce sens de la direction provisoire du PSM-PSOE, soutenue par 132 sections sur 136[3]. Il succède ainsi à Tomás Gómez, révoqué directement par la commission exécutive fédérale neuf jours plus tôt.

Avec 807 385 voix, le PSM-PSOE remporte 25,7 % des voix, arrêtant la chute entamée en . Il totalise 37 députés sur 129 à l'Assemblée de Madrid, soit un de plus que sous la précédente législature. À 66 ans, Ángel Gabilondo conquiert son premier mandat électoral. Ayant échoué à prendre le pouvoir face au Parti populaire de Madrid (PPM) de Cristina Cifuentes, il devient le porte-parole du groupe socialiste, qui se maintient donc dans l'opposition.

Seul candidat en lice, il est proclamé le chef de file pour les élections de [4].

Défenseur du peuple

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Au mois de , alors que le Parti socialiste et le Parti populaire négocient le renouvellement d'un certain nombre d'institutions et organismes requérant une majorité qualifiée, le nom d'Ángel Gabilondo est cité comme probable candidat au poste de Défenseur du peuple. Celui-ci indique qu'aucune proposition en ce sens ne lui a été faite mais que cela constituerait un grand honneur[5]. Huit mois plus tard, après une longue interruption des négociations entre les deux grands partis, un accord est effectivement conclu pour la désignation d'Ángela Gabilondo à ce poste[6].

En octobre 2023, Ángel Gabilondo remet à Francina Armengol, présidente du Congrès des députés un premier rapport sur les agressions sexuelles commises par des membres de l’Église catholique espagnole, de 1970 à 2023. Ce document estime les victimes à 440 000 dont 200 000 mineurs[7],[8].

Notes et références

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  1. a b et c (es) « Ángel Gabilondo y su lado más personal: su pasado como fraile, su pareja y su carrera en política », Onda Cero,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Susana Pérez de Pablos, « Cabrera cae víctima de un error reconocido por Zapatero », sur www.elpais.com, (consulté le )
  3. (es) Anabel Díez, « Ángel Gabilondo ya es el candidato », sur www.elpais.com, (consulté le )
  4. (es) « Gabilondo, proclamado candidato del PSOE a la Presidencia de la Comunidad », sur eldiario.es, (consulté le )
  5. (es) Europa Press, « Ángel Gabilondo dice que sería "un honor" ser candidato de consenso para Defensor del Pueblo », Telemadrid,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Elsa García de Blas et Carlos E. Cué, « El Gobierno y el PP acuerdan que Ángel Gabilondo sea el nuevo Defensor del Pueblo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Abus sexuels dans l'église / 440 000 victimes en Espagne », sur Radio chrétienne francophone, (consulté le )
  8. « Espagne : plus de 200 000 mineurs auraient été abusés sexuellement au sein de l'Église catholique », sur Euro News, (consulté le )

Publications

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Articles connexes

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Liens externes

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