Économie du Bangladesh
Économie du Bangladesh | |
Dhaka, capitale et symbole de l'urbanisation du Bangladesh | |
Monnaie | Taka (Tk) |
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Année fiscale | 1er juillet – 30 juin |
Organisations internationales | ASACR |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 455 milliards de US$ (2024, est.) |
Produit intérieur brut en PPA | 1619 milliards de US$ (2024, est.) |
Rang pour le PIB en PPA | 33e par tête : 177e |
Croissance du PIB | 8,2 % (2019, est.) |
PIB par habitant en PPA | 2.621 US$ (2021, est.) |
PIB par secteur | agriculture : 14,2 % industrie : 29,2 % services : 56,5 % (2017, est.) |
Inflation (IPC) | 9,89 % (janv 2024, est.) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 18,7 % (2024, est.) |
Indice de développement humain (IDH) | 0,661 (moyen ; 129e) (2022)[1] |
Population active | 66,64 millions - forte immigration de main d'oeuvre vers les pays du Golfe et la Malaisie (2017, est.) |
Population active par secteur | agriculture : 42,7 % industrie : 20,5 % services : 36,9 % (2017, est.) |
Taux de chômage | 3,53 % (2024, est.) |
Principales industries | jute, coton, vêtements, papier, cuir, engrais, fer et acier, ciment, produits pétroliers, tabac, produits pharmaceutiques, céramiques, thé, sel, sucre, huiles alimentaires, savons et détergents, produits métalliques, électricité, gaz naturel |
Commerce extérieur | |
Exportations | 60,5 milliards de US$ (2024, est.) |
Biens exportés | vêtements, tricots, produits agricoles, aliments surgelés (poissons et fruits de mer), jute et articles en jute, cuir |
Principaux clients | en 2017 : Allemagne 12,9 % États-Unis 12,2 % Royaume-Uni 8,7 % Espagne 5,3 % France 5,1 % |
Importations | 70,1 milliards de US$ (2024, est.) |
Biens importés | coton, machines et équipement, produits chimiques, fer et acier, produits alimentaires |
Principaux fournisseurs | en 2017 : Chine 21,9 % Inde 15,3 % Singapour 5,7 % |
Finances publiques | |
Dette publique | 40,7 % du PIB (Nov. 2021, est.) |
Dette extérieure | 110 milliards de US$ (2024, est.) |
Recettes publiques | 27,08 milliards de US$ (2017, est.) |
Dépenses publiques | 39,31 milliards de US$ (2017, est.) |
Sources : https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/bangladesh | |
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L'économie du Bangladesh est caractéristique des pays en développement et plus spécifiquement des pays les moins avancés. Son produit intérieur brut par habitant de 2008 est de seulement 1 500 $ en PPA, soit bien moins que celui de l'Inde ou du Pakistan, même si le Bangladesh affiche une croissance assez solide autour de 6% (5,9% en 2008/2009). Si la moitié du PIB provient du secteur des services, près des 2/3 des Bangladais travaillent encore dans le secteur agricole, la main-d'œuvre étant abondante et bon marché, mais peu qualifiée. Les principales cultures du pays sont le riz, le jute, les fruits et des légumes et plus partiellement le blé. Les principales sources de devises, ont les exportations de vêtements et de textiles (75,8% en 2007-2008, 80% en 2012 soit 29 milliards de dollars par an réalisé par 5 000 entreprises, ce qui en fait le deuxième exportateur mondial de vêtements derrière la Chine[2]), ainsi que les transferts monétaires des expatriés bangladais travaillant notamment au Moyen-Orient (9,7 milliards USD en 2008-2009, en hausse de 22,4% par rapport à 2007-2008).
Le Bangladesh possède d'importantes ressources charbonnières et gazières.
Industrie textile
[modifier | modifier le code]De nombreuses multinationales occidentales font appel à de la main d’œuvre au Bangladesh, celle-ci étant l'une des moins chères au monde : 30 euros par mois contre 150 ou 200 en Chine[3]. Quatre jours suffisent au Président-directeur général (PDG) de l'une des cinq premières marques mondiales du secteur du textile pour gagner ce qu'une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie[4]. Ce secteur d'activité, qui emploie quatre millions d'ouvriers (85 % sont des femmes, parfois mineures) représentent 80 % des exportations du pays, principalement à destination de l'Amérique du Nord et de l'Europe[5].
En , au moins 1 135 ouvriers du textile meurent dans l'effondrement de leur usine[6]. D'autres accidents mortels dû à l'insalubrité des usines ont touché le Bangladesh : en 2005 une usine s'effondre et provoque la mort de 64 personnes. En 2006, une suite d’incendies tuent 85 personnes et en blessent 207 autres. En 2010, une trentaine de personnes meurent asphyxiées et brûlées dans deux graves incendies[3].
En 2006, des dizaines de milliers d’ouvriers se mobilisent dans un des plus importants mouvements de grève du pays, qui touche la quasi-totalité des 4 000 usines. L’association des fabricants et des exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA) fait appel aux forces de police qui procèdent à une répression. Trois ouvriers sont tués, des centaines d’autres sont blessés par balles, ou emprisonnés. En 2010, après un nouveau mouvement de grève, près de 1 000 personnes sont blessées parmi les travailleurs en raison de la répression[3].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Yasuyuki Sawada, Minhaj Mahmud, Naohiro Kitano (dir.), Economic and social development of Bangladesh : miracle and challenges, Palgrave Macmillan, Cham, Switzerland, 2018, 311 p. (ISBN 978-3-319-63837-9)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Human Development Reports | Specific country data | BGD » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | BGD »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
- « Textile : le Bangladesh s'inquiète de la multiplication des accidents », sur lefigaro.fr,
- Nolwenn Weiler, « Au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours », Basta !, (lire en ligne, consulté le )
- « L'incroyable explosion de la richesse des milliardaires révélée par Oxfam », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
- « Au Bangladesh, la bataille pour la vie des ouvrières du textile », sur Reporterre, le quotidien de l'écologie,
- « Rana Plaza : un an après, Auchan visé par une plainte », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )