Évitement (psychologie)

L’évitement est une stratégie d'adaptation mise en place pour ne pas se trouver confronté avec un facteur de stress (en)[1].

On retrouve ce comportement chez les personnes souffrant d'anxiété, de phobie ou de trouble obsessionnel compulsif par exemple. L'évitement, y compris le retrait social, est un aspect du trouble de la personnalité mais tous ceux qui affichent de tels comportements ne répondent pas à la définition du trouble de la personnalité.

Les solutions à l'évitement pathologique comprennent la modification ou l'élimination des conditions qui ont donné lieu au facteur de stress et la modification de la perception d'une expérience d'une manière qui neutralise le problème[2].

Conséquences

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Les stratégies d'évitement pathologique peuvent être particulièrement nocives à long terme[3]. L'évitement entraîne une réduction du monde des possibles. Une personne sujette à l'évitement pathologique peut voir son monde se restreindre de plus en plus pour éviter les facteurs de stress[3],[4].

En évitant de se confronter à sa peur, la personne se « protège » de réactions d'angoisse (exemple : crise de panique), mais dans le même temps, plus la personne évite sa peur, plus elle l'aggrave. En effet, son comportement d'évitement lui confirme, à chaque fois, que l'angoisse est moindre en fuyant la situation qu'en l'affrontant. À terme, la personne a de moins en moins la possibilité de réagir autrement que par ses stratégies d'évitement.

Le trouble de stress post-traumatique peut induire un comportement d'évitement et d'adaptation : Les personnes souffrant du TSPT peuvent se retirer en elles-mêmes, en évitant la stimulation du traumatisme et choisissant une adaptation cognitive ou comportementale d'évitement[5].

Évitement subtil ou micro-évitement

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Certains comportements permettent à la personne de sembler se confronter avec l'objet de sa peur, mais en réalité, elle met en place des stratégies qui lui permettent de lutter contre cette peur.

Par exemple, ne se confronter à la situation redoutée que dans certaines circonstances jugées « sécurisantes », ou bien se répéter sans cesse une phrase rassurante silencieusement pour ne pas penser à la situation présente, constituent des évitements subtils.

La thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie psychanalytique sont utilisées pour aider les personnes à reconnaître, à comprendre et à exprimer leurs émotions. La thérapie d'acceptation et d'engagement est une thérapie comportementale qui met l'accent sur l'élimination de l'évitement et montrer au patient que l’évitement est une méthode malsaine pour gérer les expériences traumatisantes, est aussi parfois utilisée[6].

Les techniques d'adaptation active-cognitive et active-comportementale sont utilisées pour supprimer les stratégies d'adaptation d'évitement. L'adaptation active et cognitive comprend le changement d'attitude face à un événement facteur de stress et la recherche d'aspects positifs. L'adaptation active-comportementale consiste à prendre des mesures positives après en avoir appris davantage sur la situation[7].

Stratégies bénéfiques d'adaptation

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Les études sur les stratégies d'adaptation classent souvent les stratégies d'adaptation en deux grandes catégories : l'approche ou l'adaptation active et l'évitement ou l'adaptation passive[8],[9]. L'approche active comprend les comportements qui tentent de réduire le stress en atténuant directement le problème et l'évitement, les formes passives comprennent les comportements qui réduisent le stress en s'éloignant du problème[10]. Traditionnellement, l'adaptation active a été considérée comme le moyen le plus sain et le plus bénéfique de réduire le stress, tandis que l'évitement passif a été associé à des traits de personnalité négatifs, à des activités potentiellement nuisibles et à des résultats généralement moins bons[11]. Cependant, la recherche a montré que certains types d'adaptation passives par évitement peuvent donner des résultats positifs[12],[13]. Par conséquent, il semble que les formes positives d'adaptation passive comme l'exercice physique et la méditation donnent des résultats qualitativement différents des formes négatives comme la consommation excessive d'aliments et de drogues[14],[15]. Ces formes positives d'adaptation passive peuvent être particulièrement bénéfiques pour atténuer le stress lorsque la personne n'a pas actuellement les ressources pour éliminer directement le problème, apportant l'avantage de la souplesse dans les stratégies d'adaptation[16].

Notes et références

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  1. Handbook of coping: theory, research, applications, Wiley, (ISBN 978-0-471-59946-3, lire en ligne Inscription nécessaire), p. 514
  2. LI Pearlin et C Schooler, « The structure of coping », Journal of Health and Social Behavior, vol. 19, no 1,‎ , p. 2–21 (PMID 649936, DOI 10.2307/2136319, JSTOR 2136319)
  3. a et b « L’évitement vous fera vous sentir encore plus mal », Nos Pensées,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Elizabeth Scott, « Avoidance Coping and Why It Creates Additional Stress », Verywell Mind,‎ (lire en ligne)
  5. Quyen Q. Tiet, Craig Rosen, Steven Cavella, Rudolf H. Moos, John W. Finney et Jerome Yesavage, « Coping, symptoms, and functioning outcomes of patients with post-traumatic stress disorder », Journal of Traumatic Stress, vol. 19, no 6,‎ , p. 799–811 (PMID 17195979, DOI 10.1002/jts.20185)
  6. Dr.Matthew Tull, « PTSD and Emotional Avoidance », About.com Health's Disease and Condition content is reviewed by the Medical Review Board (consulté le )
  7. Andrew G. Billings et Rudolf H. Moos, « The role of coping responses and social resources in attenuating the stress of life events », Journal of Behavioral Medicine, vol. 4, no 2,‎ , p. 139–57 (PMID 7321033, DOI 10.1007/BF00844267)
  8. S Roth et Cohen, L, « Approach, avoidance, and coping with stress », American Psychologist, vol. 41, no 7,‎ , p. 813–819 (DOI 10.1037/0003-066x.41.7.813)
  9. C Kleinke, What does it mean to cope, Westport, The Praeger Handbook on Stress and Coping,
  10. C Carver, Scheier, M et Weintraub, J, « Assessing coping strategies: a theoretically based approach », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 56, no 2,‎ , p. 267–283 (DOI 10.1037/0022-3514.56.2.267, CiteSeerx 10.1.1.1022.750)
  11. C Holahan et Moos, R, « Life stress and health: Personality, coping, and family support in stress resistance », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 49, no 3,‎ , p. 739–747 (DOI 10.1037/0022-3514.49.3.739)
  12. K McCaul et Malott, J, « Distraction and coping with pain », Psychological Bulletin, vol. 95, no 3,‎ , p. 516–533 (DOI 10.1037/0033-2909.95.3.516)
  13. S Seidman et Zager, J, « A study of coping behaviours and teacher burnout », Work and Stress, vol. 5, no 3,‎ , p. 205–216 (DOI 10.1080/02678379108257019)
  14. B Long et Haney, C, « Long-term follow-up of stressed working women: a comparison of aerobic exercise and progressive relaxation. », Journal of Sport and Exercise Psychology, vol. 10, no 4,‎
  15. T Lindquist, Beilin, J et Knuiman, M, « Influence of lifestyle, coping, and job stress on blood pressure in men and women », Hypertension, vol. 29, no 1,‎ , p. 1–7 (DOI 10.1161/01.hyp.29.1.1)
  16. C Carver et Connor-Smith, J, « Personality and coping », Annual Review of Psychology, vol. 61,‎ , p. 679–704 (PMID 19572784, DOI 10.1146/annurev.psych.093008.100352)

Articles connexes

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