1940 en Lorraine

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Cette page est une liste d'événements qui se sont produits durant l'année 1940 en Lorraine.

Éléments de contexte

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  • Après l'armistice, l'armée allemande installe hors du Reich des Frontstalags, camps de prisonniers de guerre, destinés à détenir les soldats issus des colonies françaises. Principalement situés en France et en Pologne, la Lorraine en a compté un certain nombre, dans les localités suivantes : Epinal, Lunéville, Metz, Mirecourt, Nancy, Toul, Saint-Mihiel, Sarrebourg et Verdun[1].
  • « Au total, 1,8 million de soldats français ont été faits prisonniers en mai-juin 40, dont plus d’un million entre le discours de Pétain et l’entrée en vigueur de l’armistice. En effet, la demande de Pétain de "cesser le combat" dès le 17 juin a brisé toute résistance organisée. » [2]

Événements

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Commandant Thierry d'Argenlieu.
Drapeau de la France libre
  • Le château de Lunéville sert comme centre de rassemblement de prisonniers en été 1940. Les Frontstalag 160 Lunéville et Frontstalag 162 Dommartin-lès-Toul sont actifs de à . En 1940 des camps de rétention sont également actifs à Baccarat, le Dulag de Baccarat ainsi qu'à Laxou : Frontstalag 161 Laxou, le Stalag La Malgrange.
  • En 1940, l'Armée de l'air installe le GAO 2/506 sur le terrain de Chambley-Bussières. Cette unité d’observation est alors équipée de neuf Potez 631 et de cinq Mureaux 117. Contrairement à la plupart des autres terrains de l’Armée de l'Air de 1940, le terrain de Chambley n’est pas utilisé pendant le reste de la guerre, que ce soit par les Allemands ou par les Alliés.
  • L'Amiral Georges Thierry d'Argenlieu fait adopter la croix de Lorraine par la France libre, il fallait aux Français libres une croix pour lutter contre la croix gammée.
  • Entre 1940 et 1944, le camp de Thil fonctionne comme camp de travail installé par l'occupant nazi sur la commune de Thil, durant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agissait d'un kommando du camp du Struthof (KL-Natzweiler). Situé dans le département de Meurthe-et-Moselle, à proximité de la ville de Villerupt, c'est le seul camp de concentration installé par les nazis en territoire français non annexé.
  • L'Armée de l'air installe le GAO 2/506 sur le terrain de Chambley-Bussières. Cette unité d’observation est alors équipée de neuf Potez 631 et de cinq Mureaux 117. Contrairement à la plupart des autres terrains de l’armée de l'air de 1940, le terrain de Chambley n’est pas utilisé pendant le reste de la guerre, que ce soit par les Allemands ou par les Alliés.
  • 1er janvier : la ville frontalière de Forbach est évacuée[3] préventivement.
  • 10 au 26 janvier : vague de froid exceptionnelle en Lorraine[4] : il fait jusqu'à −24 °C à Metz
  • 19 janvier : la température maximale est de −12,4 °C à Nancy. Les moyennes mensuelles à Nancy sont : minimale de -9,5° et maximale de -3,5°
Charles Roos.
Place Stanislas occupée par des soldats allemands avec camions de ravitaillement en juin 1940.
  • Juin : pour protéger la retraite des troupes françaises le génie fait sauter les arches centrales du viaduc de la Taverne à Dinozé.
  • 11 juin : les Allemands vont à leur tour bombarder le viaduc de Bertraménil au cours de leur offensive de manière à couper tout lien ferroviaire aux troupes françaises dans ce secteur.
  • 13 juin : l'Est Républicain parait pour la dernière fois.
  • 15 juin : le groupe blindé de Heinz Guderian atteint Verdun et Bar-le-Duc. Il tente de prendre à revers la ligne Maginot dont la plupart des ouvrages résistent[6].
  • 17 juin : l'armée allemande entre à Metz sans combattre[6].
  • 18 juin : l'armée allemande entre à Nancy, Épinal et Belfort[6].
  • 18 au 22 juin : Bataille de Toul. Le 227ème RI du groupe Dubuisson résiste à un ennemi supérieur en nombre. Outre les morts militaires et civils, la ville est détruite à 40 %[7]. La cathédrale Saint-Etienne touchés par un obus de 210 prend feu[6],[8].
  • L'aéroport de Nancy-Essey est occupé par la Luftwaffe entre 1940 et 1944, il a été bombardé à plusieurs reprises.
  • 19 juin : une centaine de prisonniers de guerre français, en majorité des Tirailleurs sénégalais du 12°R.T.S., sont assassinés par des troupes allemandes dans une grange de la région de Neufchâteau[9].
  • 22 juin : Les allemands prennent Saint-Dié-des-Vosges[6].
  • Quand l'armistice du 22 juin 1940 est signée, le cas de l'Alsace et de la Moselle n'est pas évoqué[10]. Ce territoire reste donc juridiquement français, bien qu'il fasse partie de la zone militairement occupée par l'Allemagne.
Sepp Dietrich, portant sa croix de chevalier de la croix de fer à Metz, en .
  • L'évêque de Metz, monseigneur Heintz est expulsé par les allemands[17].
  • Les premiers actes de résistance ont lieu en Meurthe-et-Moselle[6].
  • 2 août : le journal collaborationniste L'Écho de Nancy publie son premier numéro. Totalement contrôlé par les allemands, il défend le nazisme, Adolf Hitler et prône l'antisémitisme.
  • 7 août : le Gauleiter Josef Bürckel prend ses fonctions à Sarrebruck, en tant que nouveau chef de l'administration civile allemande en Moselle. Le « CdZ-Gebiet Lothringen » remplace officiellement le département de la Moselle.
  • 8 août : le préfet du département de la Moselle Bourrat est expulsé de ce nouveau « territoire allemand ».
  • 13 août : la Leibstandarte SS Adolf Hitler stationne à Metz, en Lorraine annexée. La division SS, dont les pertes s'élevaient à près de 500 hommes[18] (environ 110 tués et 390 blessés), est réorganisée à Metz. Elle est renforcée de quelques bataillons et compte alors 6 500 hommes (1 SS-Artillerie-Regiment, 1 SS-Pionier-Bataillon, 1 SS-Aufklärungs-Abteilung, 1 SS-Nachrichten-Kompanie, 1 SS-Bataillon).
  • 15 août : de nombreux messins déposent des bouquets de fleurs aux couleurs du drapeau français au pied de la statue de la vierge, place Saint-Jacques[6].
  • 16 août : le gauleiter Josef Bürckel expulse plusieurs milliers de personnes en représailles aux manifestations de la veille[19]. Près de 85 000 Mosellans, principalement francophones, seront expulsés.
Himmler inspectant un char de la 1re SS Division, Metz ().
  • La division Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoit un nouvel étendard le , au fort de Plappeville sur les hauteurs de Metz, en présence de Sepp Dietrich et du Reichsführer-SS Heinrich Himmler[20].
  • Le séminaire de Metz est réquisitionné pour la Schütz Polizei (Schupo), Commandement de la police urbaine, et la Kripo (ou Kriminal Polizei), Direction de la police criminelle allemande. Les séminaristes sont dirigés vers Spire[17].
  • Ostland, société allemande, colonise les terres agricoles de la Lorraine non annexée. Des industries et des mines subissent le même sort[19].
  • 4 septembre : premier sabotage dans la Meuse [19]

Inscriptions ou classements aux titre des monuments historiques

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Daniel Prévot
Désiré Ferry

Notes et références

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  1. http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/619MI.pdf
  2. Itinéraire proposé par Jean Boucon., « loisirs / l’europe en marche - loisirs l’europe en marche. Juin 1940, en Lorraine et sur les routes ... », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Source.
  4. « Climat de la Lorraine - Climatolor », sur climatolor.fr via Internet Archive (consulté le ).
  5. Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 181
  6. a b c d e f et g Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 182
  7. a b et c L'EST REPUBLICAIN - 130 ANS D'ACTUALITES - 1889-2019 - ISSN 2608-0591 - Page 82
  8. Jérôme ESTRADA (Service documentation), « Incendie de Notre-Dame de Paris. Toul, Strasbourg, Reims... Ces cathédrales détruites puis ... », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. p. 77.
  10. Eberhard Jäckel, Frankreich in Hitlers Europa – Die deutsche Frankreichpolitik im Zweiten Weltkrieg, Deutsche Verlag-Anstalg GmbH, Stuttgart, 1966 ; traduction : La France dans l'Europe de Hitler, éd. Fayard, coll. « Les grandes études contemporaines », 1968, 554 p., chap. « L'annexion déguisée », p. 115.
  11. Fiche de renseignements concernant un immeuble ou un logement réquisitionné (Préfecture des Vosges, Réquisitions allemandes) [Archives départementales des Vosges, 103 W 122]. L'étude des différents témoignages de prisonniers indique que le camp était fonctionnel le jour précédant celui mentionné sur ladite fiche.
  12. « Émile Muselier », Ordre de la Libération.
  13. La Seconde Guerre mondiale, « La Croix de Lorraine », charles-de-gaulle.org.
  14. Le général de Gaulle ne retiendra que le nom de Thierry d'Argenlieu dans ses Mémoires de guerre. Le texte exact (dans le tome I, L'Appel) de De Gaulle est : « Le 21 juillet [1940], j'obtins que plusieurs de nos aviateurs prissent part à un bombardement de la Ruhr et fis publier que les Français Libres avaient repris le combat. Entre-temps, tous nos éléments, suivant l'idée émise par d'Argenlieu, adoptèrent comme insigne la Croix de Lorraine. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre – L'Appel (1940-1942), chap. « La France Libre », Plon, 1954 (repris par édit. Pocket (ISBN 978-2-266-09526-6), p. 99.).
  15. « Sous le signe de la Croix de Lorraine », article publié par France d'abord, journal brazzavillois dans le no 18 du mercredi , p. 11-13, reproduisant, comme indiqué en en-tête, « des extraits d'une conférence faite dernièrement à Londres par l'amiral Muselier ». L'amiral explique, paragraphes 4 à 6 de l'article, p. 11 : « Dès le début, il m'a paru nécessaire de différencier de façon apparente, les bâtiments de guerre de la France Libre et ceux restés fidèles au Gouvernement du maréchal Pétain. Un de mes premiers ordres — du 2 juillet, si j'ai bonne mémoire — précisa que les bâtiments des Forces Navales Françaises Libres porteraient à la poupe les couleurs nationales françaises et à la proue un pavillon carré bleu, orné d'une Croix de Lorraine rouge. Et ce fut l'origine de l'insigne du Mouvement de la France Libre.
    Pourquoi j'ai choisi la Croix de Lorraine ? Parce qu'il fallait un emblème en opposition à la Croix Gammée et parce que j'ai voulu penser à mon père qui était Lorrain. »
  16. « La fin de L'Est républicain »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kiosque.limedia.fr (consulté le ).
  17. a et b « Le Grand Séminaire de Metz sous la Seconde Annexion allemande », sur BLE Archives (consulté le ).
  18. George H. Stein, The Waffen SS: Hitler's elite guard at war, 1939-1945 (page 88) : selon l'auteur, les pertes de la division s’élèvent à 132 tués, 527 blessés et 45 disparus le .
  19. a b et c Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 183.
  20. George H. Stein, The Waffen SS: Hitler's elite guard at war, 1939-1945, 1984 (page 28, note 4:Ansprache des Reichsführers SS aus Anlass der Übergabe der Führer-standarte an die Leibstandarte 'Adolf Hitler', Metz, Fort Alvensleben, am 7. September 1940, RFSS/T-175, 90/2612641ff.)
  21. Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, op. cit., p. 123-124.
  22. Le droit du sang, in Jacques Lorraine: Les Allemands en France, L'Alsace et la lorraine, Terre d'épreuve, éd. du Désert, Alger-Oran, 1945 p. 121.
  23. a b et c « Visite inopinée », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne)
  24. L'« Hôtel Royal » servira de PC à l'armée américaine le 22 novembre 1944. in Anthony Kemp : Lorraine - Album mémorial - Journal pictorial : 31 août 1944 - 15 mars 1945, Heimdal, 1994, (p. 340-341).
  25. (en) Hans Quassowski, Twelve Years With Hitler : A History of 1. Kompanie Leibstandarte SS Adolf Hitler 1933-1945, (ISBN 978-0764307775), p. 121 (Discours à la LSSAH, le 26 décembre 1940 à Metz).
  26. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00106303
  27. « François Bizot », sur Babelio (consulté le ).
  28. François Hurel, Matra au Mans, Nîmes, Éditions du Palmier, , 192 p. (ISBN 2-914920-31-8), p. 31
  29. https://deces.matchid.io/search?q=PIUMI
  30. « Congo – France : Décès de Clotilde Ngouabi », sur lesechos-congobrazza.com, (consulté le ).
  31. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  32. Sillon d'Esperance du Val de Nied, 2007, p.5
  33. (fr) « Mort du journaliste politique Pierre-Luc Séguillon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gala, .
  34. « Pierre Guillaume », sur Conspiracy Watch, .
  35. « Pierre Noel Charles Guillaume », sur MatchID (consulté le ).
  36. Son livre Unser Elsässerditsch est signé C. Roos
  37. Bernard Wittmann, Karl Roos Un autre Dreyfus alsacien ?, Yoran Verlag, 2020,p. 123
  38. Relevé généalogique sur Filae
  39. « Fiche individuelle de Julien Pierre Isidore Buge, mort pour la France », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, Ministère de la Défense (consulté le ).
  40. Mémoire des hommes
  41. Fiche individuelle des militaires décédés dans la seconde guerre mondiale dans le Site Mémoire des Hommes