Albert Guilbert

Albert Guilbert
Image illustrative de l'article Albert Guilbert
Albert Guilbert en 1900,
gravure publiée dans Le Journal.
Présentation
Nom de naissance Albert-Désiré Guilbert
Naissance
Pontoise
Décès (à 82 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Mouvement Éclectisme, Art déco
Activités Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux
Diplôme DPLG
Formation École des beaux-arts de Paris
Ateliers André et Laloux
Œuvre
Agence no 2 rue Pierre-Ducreux
Réalisations Chapelle Notre-Dame-de-Consolation de Paris
Cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris
Marché couvert de Soissons
Église Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles
Église Saint-Julien de Domfront
Distinctions Prix Rougevin (1891)
Prix Destors (1893)
Médaille d'honneur du Salon (1900)
Prix Duc (1902)
Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (1937)

Albert-Désiré Guilbert, né à Pontoise le , et mort à Paris le , est un architecte français.

Famille et formation

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Albert Guilbert est né au no 50 rue de Gisors à Pontoise, au domicile de ses parents, Arnaud-Désiré Guilbert, voyageur de commerce, et Marie-Françoise, née Vernissat[1]. Il est le frère de l'abbé Louis Guilbert, professeur au petit séminaire de Versailles[2].

Entré à l’École des beaux-arts de Paris en 1885, il y est admis en première classe en 1888. Élève de Jules André puis de Victor Laloux, il se distingue en remportant le premier prix au concours Rougevin pour un projet de baptistère (1891) et le prix Destors de la Société centrale des architectes (1893). Il obtient son diplôme d'architecte en 1892.

Début de carrière professionnelle

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Candidat à plusieurs concours, il remporte le premier prix dans sa ville natale en 1898 (avec un projet de caisse d'épargne) et à Montrouge (projet d'école) ainsi qu'un troisième prix à Soissons (projet d'abattoir). En 1896, il est récompensé d'une médaille de deuxième classe au Salon, où il a exposé l'année précédente le projet de décor qu'il venait d'exécuter dans le chœur de l'église Notre-Dame de Pontoise ainsi qu'un projet de cinquième asile d'aliénés à Ville-Évrard (en collaboration avec Georges Courtois)[3].

Sa première grande réalisation est la chapelle Notre-Dame-de-Consolation à Paris, dédiée à la mémoire des victimes de l'incendie du Bazar de la Charité et inaugurée en . De style néo-Louis XVI, cette œuvre assure la notoriété du jeune architecte et lui permet de remporter aussi bien la médaille d'honneur du Salon de 1900 que le prix Duc décerné tous les deux ans par l'Académie des beaux-arts (1902).

Avant 1904, il est associé à l'architecte argentin Eugenio Gantner au sein d'une agence de Buenos-Aires,

Avant 1908, il adhère à la Société centrale des architectes (qui lui a remis une médaille en 1905 pour des travaux d'architecture privée), à la Société des artistes français et à la Société des architectes diplômés par le gouvernement. Nommé inspecteur général des monuments historiques avant 1898[4], il achève sa carrière en tant qu'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1910, deux ans après avoir participé à l'Exposition franco-britannique de Londres (en)[5], il est promu officier de cet ordre en 1937[6].

Architecte de l'Art déco

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Après des débuts marqués par l'éclectisme formel propre à l'architecture française de la fin du XIXe siècle, Guilbert pratique bientôt un « second Art nouveau » ayant réussi sa fusion avec le régionalisme — comme en témoigne le marché couvert de Soissons (1908-1911), qui rend hommage à la salle Humbert-de-Romans de Guimard[7] — avant d'évoluer vers les formes épurées et massives de l'Art déco, notamment dans les projets réalisés avec son fils, Jacques Guilbert (1900-1948), dès le début des années 1930, ce dernier étant un disciple d'Auguste Perret. Ensemble, ils ont notamment exécuté des travaux d'agrandissement et d'aménagement à l’École normale supérieure et au Collège de France à Paris.

Dans les années 1920, Guilbert œuvre à la reconstruction de Villers-Bretonneux dans le département de la Somme où il réalisa notamment, l'hôtel de ville et l'église[8].

Albert Guilbert meurt dans le 7e arrondissement de Paris le [1].

Principales réalisations

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Notes et références

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  1. a et b État-civil de la commune de Pontoise, registre des naissances de l'année 1866, acte no 69 du 11 mai 1866.
  2. a et b La Croix, 12 novembre 1924, p. 1.
  3. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Palais des Champs-Élysées le 1er mai 1895, Paris, Dupont, 1895, p. 335 et 340.
  4. La Croix, 10 avril 1898, p. 3.
  5. Comœdia, 20 mai 1910, p. 3.
  6. Le Journal, 29 août 1937, p. 4.
  7. François Loyer, Histoire de l'Architecture française, t. 3 (« De la Révolution à nos jours »), Paris, Mengès, 1999, p. 198-200.
  8. « La ville de Villers-Bretonneux », sur hautsdefrance.fr (consulté le ).
  9. Le Petit Parisien, 18 janvier 1903, p. 4.

Bibliographie

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  • Louis Thérèse David de Pénanrun, Edmond Augustin Delaire et Louis François Roux, Les Architectes élèves de l'école des beaux-arts : 1793-1907, Paris, coll. « Librairie de la construction moderne », ? 1907, 2e édition, p. 285.
  • François Loyer, Histoire de l'Architecture française, t. 3 (De la Révolution à nos jours), Paris, Mengès, 1999, p. 200 et 250.

Liens externes

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