André Labarrère

André Labarrère
Illustration.
Fonctions
Maire de Pau

(35 ans, 1 mois et 17 jours)
Élection 21 mars 1971
Prédécesseur Louis Sallenave
Successeur Yves Urieta
Sénateur des Pyrénées-Atlantiques

(4 ans, 7 mois et 15 jours)
Élection 23 septembre 2001
Prédécesseur Louis Althapé
Successeur Annie Jarraud-Vergnolle
Ministre délégué chargé
des Relations avec le Parlement

(4 ans, 9 mois et 26 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Pierre Mauroy I, II et III
Laurent Fabius
Prédécesseur Jacques Limouzy
Successeur André Rossinot
Député français

(13 ans, 3 mois et 7 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription 3e des Pyrénées-Atlantiques
Législature IXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur David Habib

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pyrénées-Atlantiques
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(8 ans, 3 mois et 22 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
21 juin 1981
Circonscription 1re des Pyrénées-Atlantiques
Législature Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique PSRG (1973-1978)
SOC (1978-1981)
Prédécesseur Pierre Sallenave
Successeur Georges Labazée

(1 an, 1 mois et 27 jours)
Élection 12 mars 1967
Circonscription 1re des Pyrénées-Atlantiques
Législature IIIe (Cinquième République)
Groupe politique FGDS
Prédécesseur Pierre Sallenave
Successeur Pierre Sallenave
Président du conseil régional d'Aquitaine
Conseiller régional de 1974 à 1986

(2 ans, 10 mois et 4 jours)
Prédécesseur Jacques Chaban-Delmas
Successeur Philippe Madrelle
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques

(15 ans)
Circonscription Canton de Jurançon
Successeur Louis Lucchini

(6 ans)
Circonscription Canton de Pau-Ouest
Prédécesseur Jean-Louis Tinaud
Successeur Pierre Lasseuguette
Biographie
Nom de naissance André Labarrère-Paulé
Surnom Dédé
Date de naissance
Lieu de naissance Pau (Basses-Pyrénées)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Pau (Pyrénées-Atlantiques)
Nationalité française
Parti politique PS
Famille Célibataire, sans enfants

André Labarrère
Maire de Pau

André Labarrère, né le à Pau et mort le dans la même ville, est un historien et homme politique français.

Membre du Parti socialiste, il a été député, sénateur, vice-président de l'Assemblée nationale entre 1973 et 1974, ministre chargé des relations avec le Parlement de 1981 à 1986, ainsi que maire de la ville de Pau de 1971 à 2006.

Il a aussi publié plusieurs ouvrages, sur des sujets aussi divers que la ville de Pau, la graphologie ou le cinéma[réf. nécessaire]. Il a également animé des émissions de télévision.

Biographie[modifier | modifier le code]

Agrégé d'histoire (1956)[1] et docteur en lettres, André Labarrère enseigne à l'université Laval de Québec entre 1959 et 1966. Il anime également des émissions sur l'histoire de l'art à la télévision à Montréal et présente des émissions sur la graphologie, plus qu'un passe-temps pour lui.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

  • Militant socialiste, il se fait remarquer lors de la visite à Pau de Jean-Louis Tixier-Vignancour. Il rejoint par la suite la Convention des institutions républicaines (CIR) fondée par François Mitterrand. Il est membre du Bureau politique national du Parti socialiste de 1968 à 1971 et membre du Comité directeur national du Parti socialiste dès 1968.
  • André Labarrère est élu député des Pyrénées-Atlantiques pour la première fois en mars 1967. Battu en 1968, il est de nouveau élu en 1973 et sera réélu à chaque élection jusqu'en 2001, année où il entre au Sénat.
  • Il est élu conseiller général de Pau-Ouest en 1967, réélu à la suite du découpage conseiller général de Pau-Jurançon en 1973, 1979, 1985 et démissionnaire en 1988 pour cumul.
  • Il est élu conseiller régional depuis l'origine à juin 1981, réélu en mars 1986, et démissionne le même mois.
  • Il est président du conseil régional d'Aquitaine de 1979 à 1981.
  • Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement de 1981 à 1986
  • Président de l'Association des éco-maires de sa création en 1989 jusqu'en 1999
  • Maire de Pau de 1971 à 2006, sénateur des Pyrénées-Atlantiques de 2001 à 2006, membre du groupe socialiste du Sénat, il est réélu avec 57 % des voix au premier tour lors des municipales de 2001 dans une ville plutôt conservatrice et n'excluait pas encore en 2006, de se représenter en 2008 (en 1989. François Bayrou est le seul de ses adversaires à le mettre en ballottage)
  • Président du Syndicat intercommunal de l'agglomération paloise

Les quelques affaires judiciaires locales (affaires de diffamation, d'usurpation de fonction ou de faux et usage de faux, prise illégale d'intérêt notamment) qui l'ont suivi au cours de ses mandats, ont eu peu de prise sur sa popularité. Mis huit fois en examen, il n'a jamais été condamné.

Vie privée[modifier | modifier le code]

André Labarrère ne fait pas un mystère de son homosexualité, qu'il révèle néanmoins juste après le décès de sa mère. Il reste l'un des premiers hommes politiques français à l'avoir annoncée publiquement[2]. Le sujet est le thème de son roman, Le Bal des célibataires, publié en 1997. Cela ne l'empêche pas de se prononcer en 2004 contre le mariage de couples homosexuels, au moment où Noël Mamère (député Les Verts) célèbre dans sa mairie de Bègles les noces d'un couple gay. Il s'affuble avec humour du sobriquet « l’embrayage », « la pédale de gauche » [dans une voiture] précise-t-il[3].

Personnage atypique, il parle également de Jean-Marie Le Pen comme d'un ami[4]. Les deux hommes se côtoient à l'UNEF en 1947-1949. La parution en du livre de Philippe Cohen et Pierre Péan Le Pen, une histoire française, affirme qu’il aurait existé une relation homosexuelle entre les deux hommes dans les années 1970[5].

Il entretient également des relations amicales avec une voyante condamnée dans les années 1990 pour abus de biens sociaux[6].

Le , il annonce qu'il est atteint d'un cancer et meurt un mois plus tard. Il est enterré au cimetière urbain de Pau.

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement du gouvernement Pierre Mauroy (1) (du au ), dans le gouvernement Pierre Mauroy (2) (du au ), dans le gouvernement Pierre Mauroy (3) (du au ) et dans le gouvernement Laurent Fabius (du au )

Positions politiques[modifier | modifier le code]

André Labarrère est un social-démocrate du Parti socialiste, c’est-à-dire qu'il est plutôt proche de son aile libérale. Ses détracteurs l'accusent de clientélisme et de régner en autocrate sur sa ville.

En au lendemain de l'élection présidentielle, il qualifie Lionel Jospin de « traître » pour avoir « quitté le bateau dans la détresse ».

En 2005, il fustige Laurent Fabius pour avoir fait campagne pour le non au référendum sur la constitution européenne.

En , dans le cadre des candidatures à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007, il apporte d'abord son soutien à Dominique Strauss-Kahn puis à Ségolène Royal.

Réalisations[modifier | modifier le code]

Féru de nouvelles technologies, il fait de Pau l'une des premières villes de France dotées d'une infrastructure publique de fibre optique et de l'internet très haut débit[7].

Cependant, il sait attirer d'autres secteurs d'activité, tels que l'informatique. De plus, le pôle universitaire de Pau (part de l'université de Pau et des pays de l'Adour) est le deuxième d'Aquitaine après celui de Bordeaux et la ville compte environ 19 000 étudiants.

Il est aussi à l'origine de la création du Zénith, du Palais des sports, du Jaï Alaï (complexe destiné à la pratique de la pelote basque), du stade d'eaux-vives (parc Aquasports à Bizanos) et de l'hôpital de Pau.

Il est également un ardent défenseur du Grand Prix de Pau.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages publiés sous le nom de André Labarrère-Paulé[réf. nécessaire] :

  • Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Collection « Les Classiques Canadiens », Fidès, Montréal, 1962
  • Les Laïques et la presse pédagogique au Canada français au XIXe siècle, Presse de l'Université Laval, Québec, 1963
  • Les Instituteurs laïques au Canada français, 1836-1900, Presse de l'Université Laval, Québec, 1965
  • Les Secrets de l'écriture, Édition du Jour, Montréal, 1969
  • Monseigneur Laflèche, Collection « Les Classiques Canadiens », Fidès, Montréal et Paris, 1970
  • Pau, Pyrénées-Atlantiques (64), Éditions SAEP, Colmar, 1972
  • Votre écriture, Messieurs !, Éditions Ramsay, 1987 (ISBN 2-85956-621-X)
  • Une visite avec Huysmans, Réunion des musées nationaux, 1989 (ISBN 2-7118-0563-8)
  • Pau, ville-jardin, Éditions Arthaud, Marrimpouey, 1992 (ISBN 2-7003-0432-2)
  • L'Écriture des stars, Éditions Ramsay, 1992
  • Le Bal des célibataires, Éditions Ramsay, 1992 (ISBN 2-84041-009-5)
  • Le Baron rouge, Éditions Ramsay, 1997 (ISBN 2-84114-269-8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  2. Delphine Bernard-Bruls, « Mounir Mahjoubi présente son compagnon aux lecteurs de Paris Match », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  3. « Décès d'André Labarrère, homme politique iconoclaste », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  4. « http://www.liberation.fr/page.php?Article=382397 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  5. Corentin Chauvel, « Relation homosexuelle supposée de Jean-Marie Le Pen: Les réseaux sociaux s'enflamment, l'intéressé dément », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  6. Gilbert Laval, « Labarrère aux petits soins de sainte Rita.Le maire PS de Pau emploie une magnétiseuse mêlée à une affaire d'abus de confiance. », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. « André Labarrère : la légende paloise », sur France Bleu, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gracianne Hastoy, André Labarrère… le parfum des capucines, postface de Cédric Michon, éd. Atlantica, 2006 (ISBN 978-2843949524)

Liens externes[modifier | modifier le code]