La Coupe Davis2015 est la 104e édition de ce tournoi de tennisprofessionnel masculin par nations. Les rencontres se déroulent du 6 mars au 29 novembre dans différents lieux.
La Grande-Bretagne remporte son 10e saladier d'argent grâce à sa victoire en finale face à la Belgique par trois victoires à une.
Le "Groupe Mondial" de l'édition 2015 de la Coupe Davis met aux prises 16 équipes sélectionnées en fonction de leurs résultats durant l'édition précédente :
les nations ayant atteint les quarts de finale (1re ligne),
les nations ayant remporté leur match de barrage (2e ligne).
entre parenthèses le résultat de l'année précédente.
Le tournoi se déroule en parallèle dans les groupes inférieurs des zones continentales, avec pour enjeu d'accéder au groupe supérieur. Un total de 119 nations participent à la compétition :
Le 1er tour de l'édition 2015 de la Coupe Davis se déroule du 6 au . Dans la première rencontre du Groupe Mondial, la France, tête de série no 1 malgré sa défaite en finale l'année précédente contre la Suisse, s'impose en Allemagne dès samedi. Après une entame compliquée, où Gilles Simon, pourtant 14e mondial, a besoin de cinq sets pour prendre le dessus sur le modeste Jan-Lennard Struff classé quelque soixante places derrière lui, l'équipe du capitaine Arnaud Clément remporte deux victoires plus faciles, puisque Gaël Monfils (no 19) puis la paire formée par Julien Benneteau et le nouvel arrivant Nicolas Mahut[2] (no 7 et 18 en double) font respecter la logique du classement en battant Philipp Kohlschreiber et le duo Benjamin Becker - Andre Begemann, chaque fois en trois sets. De son côté, la Grande-Bretagne élimine à domicile les États-Unis à l'issue d'une rencontre marquée par deux victoires du 5e mondial Andy Murray sur Donald Young et John Isner, d'un double difficilement remporté par les frères Bryan face à Dominic Inglot et Jamie Murray, et peut-être surtout de l'exploit de James Ward, classé no 111, qui réussit à remonter un handicap de deux sets face au 20e mondial John Isner pour le faire finalement chuter en 4h56. C'est son deuxième succès sur un top 20 après celui contre Stanislas Wawrinka au tournoi du Queen's, en 2011.
Dans la partie basse du tableau, le derby entre l'Argentine et le Brésil se solde par une victoire difficile des premiers, chez eux à Buenos Aires (3-2). Dans cette rencontre entre spécialistes de la terre battue, c'est bien le Brésilien João Souza qui se fait le plus remarquer, avec dix sets passés sur le court, pour une victoire sur Carlos Berlocq puis une défaite contre Leonardo Mayer. Ce dernier match devient, avec 6h43 et 15-13 dans la dernière manche, le plus long de l'histoire de la Coupe Davis[5], et le dernier qui dépasse 6-6 sans tie-break, puisque celui-ci se généralisera à tous les sets à partir de 2016, selon la volonté du nouveau président de l'ITFDavid Haggerty(en). Si le double est remporté sans difficulté par Marcelo Melo et Bruno Soares, respectivement 3e et 12e de la discipline, c'est finalement Federico Delbonis qui donne le dernier point aux Argentins en battant Thomaz Bellucci, en quatre sets. Dans un autre derby, la Serbie accueille la Croatie pour une rencontre à risques, mais le choc tourne court en l'absence du no 10 Marin Čilić pour contrer Novak Djokovic et Viktor Troicki, no 1 et 41 en simple, et Nenad Zimonjić, no 4 en double.
À Vancouver, les leaders canadien et japonaisMilos Raonic et Kei Nishikori, respectivement 6e et 4e mondiaux, renvoient leurs équipes dos-à-dos après des victoires aisées sur les bien moins capés Tatsuma Ito et Vasek Pospisil. S'ensuivent deux matches très accrochés, le premier en double où les expérimentés Pospisil (no 15 de la spécialité) et Daniel Nestor (no 5) ont fort à faire contre un duo Go Soeda - Yasutaka Uchiyama pourtant nettement moins prestigieux, et le second plus attendu avec le choc entre Nishikori et Raonic, soldé par une victoire du premier en cinq sets après 3h04 de jeu. C'est finalement Pospisil qui départage les deux nations en prenant le dessus sur Go Soeda en trois sets. Tenante du titre mais privée de ses piliers Roger Federer et Stanislas Wawrinka (no 2 et 7 mondiaux), la Suisse s'incline quant à elle d'entrée en Belgique. Le surprenant Henri Laaksonen, 344e mondial remporte ses deux matches en cinq sets contre Ruben Bemelmans et Steve Darcis, respectivement 132e et 102e, mais les victoires faciles du même Darcis sur Michael Lammer (no 576, et qui n'avait plus joué de simple en trois sets gagnants depuis 2007), puis du jusqu'ici préservé David Goffin contre Adrien Bossel (no 321) s'ajoutent au point du double pour permettre aux Belges d'accéder au tour suivant[4].
En quarts de finale, du 17 au , la France est à son tour victime de la Grande-Bretagne d'Andy Murray. À Londres, le désormais no 3 mondial remporte ses deux simples contre Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon no 12 et 11, ainsi que le double avec son frère Jamie face à Tsonga et Nicolas Mahut. De son côté, l'Australie remporte à domicile son duel contre le Kazakhstan, malgré un démarrage difficile avec les défaites des espoirs Thanasi Kokkinakis et Nick Kyrgios contre Mikhail Kukushkin et l'insaisissable Aleksandr Nedovyesov. Ce sont leurs aînés Sam Groth et Lleyton Hewitt, ancien no 1 retombé à la 279e place mondiale, qui reprennent les choses en main en remportant les trois matches suivants à eux-deux, offrant aux Australiens leur première place en demi-finales depuis 2006. C'est aussi la première fois depuis 1939 qu'on les voit remonter un retard de 0-2 en Coupe Davis.
Les demi-finales se tiennent du 18 et et comme aux tours précédents, la Grande-Bretagne l'emporte à domicile principalement grâce à l'apport d'Andy Murray. Il défait facilement Thanasi Kokkinakis puis Bernard Tomic, et remporte un double accroché avec son frère contre les expérimentés Lleyton Hewitt et Sam Groth. Malgré deux victoires en simple contre Daniel Evans (dont une sans enjeu), l'Australie chute 3-2, et laisse son adversaire atteindre sa première finale depuis 1978[7].
Dans l'autre rencontre, la Belgique, qui a pris soin d'élire une surface dure pour accueillir l'Argentine, parvient à s'imposer au terme d'un duel serré. David Goffin remporte logiquement ses deux matches contre Federico Delbonis et Diego Schwartzman sans rencontrer de difficulté, mais Leonardo Mayer sauve encore son équipe en battant Steve Darcis, puis le même associé à Ruben Bemelmans dans son double avec Carlos Berlocq. Darcis donne finalement le point de la victoire à son pays en triomphant de Delbonis en 3h06 de jeu. Les Belges accèdent à leur première finale de Coupe Davis depuis sa quatrième édition en 1904, à une époque où seules six nations s'affrontaient[8].
La finale se déroule du 27 au et pour son premier match à l'extérieur cette saison, la Grande-Bretagne se déplace à Gand pour affronter la Belgique sur terre battue indoor. Les Britanniques, qui visent un dixième titre de Coupe Davis, s'en remettent une fois de plus à Andy et Jamie Murray, passés respectivement no 2 mondial en simple et no 7 en double. Le premier remporte encore ses deux simples contre Ruben Bemelmans et surtout David Goffin, en trois sets à chaque fois, puis avec son frère bat de nouveau le leader belge associé à Steve Darcis dans le double. La rencontre est en outre marquée par un premier match où Goffin est poussé en cinq sets par le jeune Kyle Edmund, 100e mondial et qui vit là sa toute première sélection. Le novice anglais rejoint ainsi le petit nombre de joueurs ayant débuté en Coupe Davis lors d'une finale, les deux derniers en date étant Feliciano López en 2003 et Paul-Henri Mathieu en 2001.
Les Belges échouent donc pour la deuxième fois en finale après 1904, où ils s'étaient déjà inclinés face aux Britanniques, à Londres. Ces derniers, qui restaient sur une finale perdue en 1978 face aux États-Unis, remportent ainsi leur 10e Saladier d'Argent, 79 ans après leur précédente victoire en 1936. Avec onze matches remportés sur autant de joués (il n'était pas aligné dans le double du premier tour), Andy Murray s'affiche sans conteste comme l'artisan principal de ce succès. C'est également le troisième joueur à remporter les huit simples possibles dans une campagne après John McEnroe en 1982 et Mats Wilander l'année suivante[9].
Les nations vaincues au 1er tour jouent leur maintient pour le groupe mondial lors du tour de barrage. Les autres sont directement qualifiées pour le groupe mondial 2016.
Les barrages voient s'affronter les nations ayant perdu au 1er tour du "Groupe Mondial" (GM) et les vainqueurs des "Groupe I" de façon aléatoire. Les nations victorieuses sont qualifiées pour le groupe mondial 2016. Les nations vaincues participent au "Groupe I" de leur zone géographique. Les barrages se déroulent en même temps que les demi-finales : du 18 au 20 septembre.
Épreuves classées par catégorie puis par ordre chronologique. Les liens renvoient directement sur l'édition 2015 du tournoi concerné. Voir aussi : calendrier 2015 de la WTA.