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Les populations du village Batcheu, les Batcheu Fu Dja ’go comme ils sont appelés viennent de Mbang près de Yabassi, dans la région du Littoral. Si on veut remonter plus loin avant leur arrivée dans le Littoral il faut remonter dans l'Antiquité avant que leurs ancêtres ne descendent le fleuve Nil, partis de l’Égypte.[réf. nécessaire] Le tout premier monarque de cette monarchie (Djago, d'où vient d'ailleurs leur appellation Dja'go), était un très grand chasseur. Il rencontra au lieu-dit Ntata (c'est-à-dire en fé'fé point de rencontre de trois directions) situé à Mbafam, Bafang Village, les chefs Bafang "Mengom" et Baboutcha Nintcheu "Tiaga". À la suite d'une mésentente entre ces trois au sujet de certaines règles à appliquer respectivement par chacun des monarques sur ses sujets, Djago décida de se séparer de ses amis et de migrer jusqu'à l'emplacement actuel du Village Batcheu.
Les Batcheu Fu Dja ’go qui, au fil du temps (depuis les environs du XIIe siècle) sont devenus « Bamilékés », forment une véritable enclave dans le peuplement de l’arrondissement de Bafang où ils constituent une ethnie minoritaire. Ils sont appelés les Dja ’go au milieu de la grande ethnie Njieko (Nzhiako) qui forme les autres villages-groupements dudit arrondissement, à l’exception du groupement Bassap, à savoir : Bafang, Bakondji, Bab-Nitheu, Babone et Bapoutcha-Ngaleu ou Bapoutcheu. Leurs coutumes et traditions gardent encore certains vestiges de leurs origines qui les différencient de celles des villages environnants et au-delà, notamment le mode d’arrestation/désignation de leurs chefs par une famille consacrée à cet effet, le mariage tribal, les jours sacrés ou interdits, etc.
Le chef suprême, le vice-chef (Twe'po), 9 notables, d'autres dignitaires participent aux réunions et sont membres de la société secrète ou de groupes comme NFAM (organe exécutif), Pa'angop (organe législatif), Kumdji (judiciaire orgue), Kung'nga et Nda'nko (organes de sécurité).
À la mort du chef, les 9 notables sont chargés, en se référant au testament du défunt, de désigner parmi ses fils l'héritier ou le nouveau chef suprême qui régnera sur le village jusqu'à sa mort.
Il est important de souligner le caractère héréditaire de cette tradition. En effet, aucun membre de société secrète n'est remplaçable de son vivant et, lorsqu'un fils est désigné pour succéder à son parent à la tête de la chefferie pour le chef ou dans un des organes administratifs de la chefferie, il remplit cette fonction à vie.
Batcheu est située dans l'arrondissement de Bafang, département du Haut-Nkam, région de l'Ouest au Cameroun. Contrairement à beaucoup de Villages dans cette localité elle n'est pas enclavée.
Monument en la mémoire du 11e Chef Supérieur Batcheu, Sa Majesté Ytembe Michel [6]
↑Répertoire actualisé des villages du Cameroun. Troisième recensement général de la population et de l'habitat du Cameroun, Bureau central des recensements et des études de population, vol. 4, tome 7, 2005 lire en PDF
↑ a et bSa'Wambe Djikeussi, Le Village Batcheu : Essai d'histoire, Centre d'édition et de production pour l'enseignement et la recherche, (lire en ligne)
↑Memorandum sur le village Batcheu, par les neuf notables et les élites du 16 aout 1985; utilisé lors de la tenue des palabres à Baboutcha Nintcheu et présidées par le Préfet Mr ATEBA Isidore. Le procès-verbal est dans les archives des chefferies Batcheu, Baboutcha Nintcheu et la préfecture du département du Haut-Nkam (Région de l'Ouest du Cameroun)
↑Memorandum sur le Village Batcheu, par les neuf notables et les élites du 16 aout 1985