Billet de 500 francs Chateaubriand
Pays officiellement utilisateurs | France |
---|---|
Valeur | 500 francs |
Largeur | 141[1] mm |
Hauteur | 92 mm |
Caractéristiques de sécurité |
Recto
Design | François-René de Chateaubriand |
---|---|
Créateur | Robert Poughéon, André Marliat |
Date de création |
Verso
Design | François-René de Chateaubriand |
---|---|
Créateur | Eugène Robert Poughéon, Robert Armanelli |
Date de création |
Chronologie
Le 500 francs Chateaubriand est un billet de banque français créé le , émis à partir du par la Banque de France pour succéder au 500 francs La Paix. Il sera remplacé par le 500 francs Victor Hugo.
Historique
[modifier | modifier le code]Ce billet est le premier de la nouvelle série « personnalités et métiers » décidée par le Conseil général de la Banque de France en 1945 (ici, l'écrivain François-René de Chateaubriand) et qui comprend aussi le 100 francs Jeune Paysan et le 50 francs Le Verrier : elle adopte un graphisme inspiré de l'Art déco, ajoutant une pointe de modernité à la ligne des billets de banque français. Il faudra attendre la dernière série, celle de 1992 conçue par Roger Pfund pour retrouver un tel esprit.
Une commande pour un billet de 500 francs figurant Colbert qui avait été dessiné par Lucien Jonas en 1943 et comportant au verso une femme casquée ne fut jamais émis[2].
Il est à noter qu'à compter du , les Français eurent douze jours pour échanger toutes leurs anciennes coupures supérieures à 50 francs : on chercha ainsi à se débarrasser des billets émis pendant l'Occupation mais aussi des billets drapeaux et autres monnaies de nécessité. En attendant que la nouvelle série fut prête, la Banque de France remettait des coupures dites de réserve, le 300 francs Clément Serveau et le 5000 francs Union française. Cette opération permit en fin de compte de liquider les fonds issus du marché noir.
Imprimé de 1945 à , ce billet est progressivement retiré de la circulation à compter du , remplacé par le 500 francs Victor Hugo.
Il cesse d'avoir cours légal le après avoir été émis à 365 000 000 exemplaires.
Description
[modifier | modifier le code]Il fut peint par Robert Poughéon dans des tons polychromes à dominante violet-jaune et fut gravé par André Marliat (recto) et Robert Armanelli (verso).
Au recto : le portrait de Chateaubriand inspiré, appuyé sur une lyre. Dans de petits cartouches verticaux à fond violet sont cités les titres de trois œuvres de l'écrivain : Le dernier des Abencérages, René, et Les Martyrs.
Au verso : pour rappeler l'inspiration du romancier, deux muses méditatives autour d'une stèle sur laquelle est gravé l'article 139. Dans de petits cartouches verticaux à fond violet sont cités les titres de quatre œuvres de l'écrivain : Atala, Le Génie du Christianisme, Mémoires d'outre-tombe et Les Natchez.
Le filigrane blanc représente une tête de femme de profil et regardant vers le haut.
Les dimensions sont de 141 × 92 mm.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ces différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
- Esquisses du 500 francs type 1943 Colbert (billet non émis), Banque de France, en ligne.
Bibliographie et sources
[modifier | modifier le code]- Musée Carnavalet : L'art du billet. Billets de la Banque de France 1800-2000, Banque de France/Paris-Musées, 2000 - (ISBN 978-2879004877)
- Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312)
- Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
- M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009