Camille Jordan (homme politique)
Membre de la Chambre des députés des départements Deuxième législature de la Seconde Restauration Isère | |
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Membre du Conseil des Cinq-Cents Rhône | |
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Enfant | Joseph-François-Auguste Jordan (d) |
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Camille Jordan est un homme politique et écrivain français né à Lyon le [1] et mort à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille d'échevins lyonnais, son père est recteur de l'Hôtel-Dieu, sa mère Marie-Elisabeth Perier est la fille de Jacques II Perier et la sœur du banquier dauphinois Claude Perier, père de Casimir Perier. Camille Jordan fait ses études chez les Oratoriens, puis au séminaire de Saint-Irénée.
Adversaire de la Révolution, et notamment de la constitution civile du clergé, il fut un des meneurs royalistes du Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale en 1793. À la prise de Lyon, le 9 octobre 1793, il se réfugia d'abord en Suisse puis en Angleterre dont il admirait la constitution.
Il revint à Lyon en 1796. Il est élu le 23 germinal an V (22 mars 1797) député du Rhône au Conseil des Cinq-Cents. À cette époque, il fait imprimer À ses commettans : sur la révolution du 18 fructidor… édité à Paris le 25 vendémiaire de l’an VI (16 octobre 1797), livre qui comme l’indique la couverture « se trouve à Londres chez M. Peltier » Jean-Gabriel Peltier.
Durant sa députation, il s'engage essentiellement sur la liberté du culte, et débat pour la suppression de la loi de déportation des prêtres insermentés. Auteur d'un rapport sur la police des cultes dans lequel il demande notamment le rétablissement de l'usage des cloches dans les campagnes, il fut surnommé « Jordan-Cloche »[2].
Opposé au Directoire, il fut à nouveau obligé d'émigrer en Suisse puis à Weimar[3] où il se lia d'amitié avec Jean-Joseph Mounier. Revenu en France, il fut mis sous surveillance à Grenoble puis se rendit à Paris où il séjourna chez Mme de Staël dont il fut l'ami ainsi que celui de Mme Récamier et de Chateaubriand. Opposé au Consulat à vie il écrivit un pamphlet « Vrai sens du vote national pour le consulat à vie ».
Sous l'Empire, il s'abstint de toute activité politique. Il a été élu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le 11 juillet 1809[4].
En 1814, il fut un des représentants de Lyon qui rencontrèrent à Dijon l'empereur d'Autriche pour demander le rétablissement de la monarchie. Le 8 avril il assista au conseil municipal de Lyon qui proclama Louis XVIII roi de France. En août 1815 il fut nommé président du collège électoral de Lyon.
Le 4 octobre 1816, il fut élu député de l'Ain. Il devint président de la Chambre, membre de la commission de l'Adresse et de celle du Budget. Réélu député en 1818, il se rapprocha de la gauche et devient un des chefs de l'opposition constitutionnelle et des Doctrinaires.
Il a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division)[5].
Il était l'oncle d'Alexis Jordan et le grand-oncle du mathématicien Camille Jordan.
Hommages
[modifier | modifier le code]Une rue du quartier des pentes de la Croix-Rousse dans le 1er arrondissement de Lyon porte son nom[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de baptême no 25 de la page 159/309, cote du registre 1GG634. Baptisé le 14 janvier 1771... né hier. Il faut cliquer sur "Accéder au registre" puis sur "Personnalités" puis sur "J" puis on cherche le nom., en ligne sur le site des archives municipales numérisées de Lyon.
- Xavier de Montclos (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine ; 6. Lyon ; Le Lyonnais - Le Beaujolais, Beauchesne, 1994, Paris, 460 p., (ISBN 2-7010-1305-4), p. 247.
- Il en rapportera une étude sur le poète allemand Klopstock. Ref Visages du Lyonnais (Paris, 1952)
- Dict. Académiciens de Lyon, p. 712.
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 436.
- Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 164.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Robert Laffont, 1987, Paris, 1213 p., (ISBN 2-221-04588-2)
- Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 2e année, 1821, Paris : Ponthieu, 1822, p.213-226 [1]
- Collectif et Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559433-0-4, présentation en ligne), p. 709-713 (chap. Camille Jordan).
- « Camille Jordan (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :