Télévision en France

La télévision en France, est progressivement établie par différents organismes publics successifs tels que la RDF, la RTF puis l'ORTF. En 1975, l'ORTF est démantelé en plusieurs sociétés publiques distinctes parmi lesquelles on compte les trois chaînes nationales TF1, Antenne 2 et FR3. Après l'arrivée au pouvoir de la gauche en mai 1981, de nouveaux canaux destinés aux chaînes privées sont concédés avec la chaîne à péage Canal+ en 1984 puis La Cinq et TV6 en 1986. La télédistribution par câble et surtout la télédiffusion directe par satellite permettent de constituer des bouquets de chaînes thématiques, le plus souvent, payantes. En 1987, la droite revenue au pouvoir, lance la privatisation de TF1, confirmant le modèle économique de chaînes commerciales gratuites financées par la publicité. Au début des années 2000, l'arrivée des opérateurs IPTV et de leur offre accessible par Internet permet à la fois d'élargir l'offre télévisuelle et de faciliter certains services de consommation des émissions de télévision.

À la fin de l’année 2021, on dénombre 222 chaînes conventionnées ou déclarées auprès de l'Arcom pour une diffusion en métropole, auxquelles il faut ajouter les chaînes de télévision locales. Elles se répartissent comme suit : 30 chaînes autorisées en télévision numérique terrestre, 117 chaînes conventionnées et 75 chaînes déclarées[1],[2].

En complément des chaînes nationales, régionales ou locales françaises, une très riche offre de chaînes étrangères gratuites est également disponible en réception satellite, dont certaines sont reprises sur les réseaux câblés et les box IPTV des opérateurs Internet.

L'histoire des techniques de télévision fait l'objet d'un article séparé.

Taux d'équipement des foyers[modifier | modifier le code]

Entre 1949, l'année du lancement du service public télévisuel réellement national et l'année 1995 où apparaissent les premières télédiffusions numériques par satellite, le nombre de foyers équipés d'au moins un téléviseur connaît une forte croissance, notamment en 1958 avec le million d'unités atteint puis 10 millions dix années plus tard et enfin, on compte 20 millions d'appareils en fonction en 1990 sur environ 22 millions de foyers en France. L'équipement en téléviseurs couleur à partir de 1967 est plus lent mais il tend à s'accentuer fortement, notamment à partir du milieu des années 1970 et le milieu des années 1980 avec l'arrivée de nouvelles chaînes, du magnétoscope puis quelques années plus tard, des offres payantes du câble et du satellite. Sources : Monique Sauvage, Isabelle Veyrat-Masson : « Histoire de la télévision française », Editions du nouveau monde, 2012 et « Chronique de la télévision ». Chronique Editions. 1996.

 
297
 
 
3794
 
 
10588
 
 
24000
 
 
60000
 
 
125000
 
 
260000
 
 
440000
 
 
683000
 
 
1000000
 
 
1405000
 
 
1900000
 
 
2500000
 
 
3420000
 
 
4400000
 
 
5400000
 
 
6500000
 
 
7400000
 
 
8300000
 
 
9250000
 
 
10120000
 
 
10970000
 
 
11650000
 
 
12300000
 
 
13350000
 
 
14250000
 
 
14900000
 
 
15450000
 
 
16000000
 
 
16500000
 
 
17000000
 
 
17400000
 
 
17600000
 
 
18100000
 
 
18220000
 
 
18700000
 
 
19000000
 
 
19300000
 
 
19500000
 
 
19700000
 
 
19800000
 
 
20000000
 
 
20600000
 
 
20878000
 
 
20906600
 
 
21496900
 
 
21816800
 

Télévision analogique terrestre[modifier | modifier le code]

La précision concernant les Techniques de télévision fait l'objet d'un article séparé.

En 2005, la plupart des Français regardent encore la télévision hertzienne analogique, le nombre de foyers possédant l'accès à la télévision par le câble, le satellite, l'ADSL ou la TNT étant d'environ 5 millions (sur environ 35 millions de foyers dont 25 millions équipés d'une télévision).

En métropole[modifier | modifier le code]

Tournage d'une émission Fernsehsender Paris au 15 rue Cognac-Jay en 1944.

Les six réseaux nationaux de télévision hertzienne analogique en France métropolitaine sont attribués aux chaînes en fonction d'une numérotation officielle nationale.

  • Chaîne no 1 : création :

Le canal premier historique à Paris est Radio-PTT Vision (1935 - 1937), suivi par celui de la Radiodiffusion nationale Télévision (1937 - 1939) précédant la chaîne allemande d'occupation Fernsehsender Paris dite « Télé Paris » (1943 - 1944) remplacée à la Libération par RDF Télévision française puis par RTF Télévision (1944 - 1963) avec une diffusion en noir et blanc 441 lignes puis en 819 lignes à partir de 1949 sous le nom RTF Télévision 1 en 1963. Nommée Première chaîne de l'ORTF (1963 - 1975) diffusée en noir et blanc à 819 lignes, la chaîne publique est nommée TF1 (Télévision Française 1) (1975 - 1987). partir du , la première chaîne publique émet en couleur l'après-midi, en utilisant les émetteurs de FR3 puis jusqu'en 1983, la mise en oeuvre de nouveaux émetteurs adaptés permet en quelques années le passage à la couleur pour tout son programme et sur tout le territoire national. En 1987, TF1 est privatisée et est la propriété du Groupe TF1 dont la concession cours jusqu'en 2024, déjà renouvelée en 1986, 2007 et 2020[3])

  • Chaîne no 2 : création :

Ce deuxième canal est successivement exploité par RTF Télévision 2 le 16 mai 1963 uniquement à Paris puis officiellement lancée au plan national, le 21 décembre 1963. Elle est nommée Deuxième chaîne de l'ORTF, le 25 juillet 1964 (1964 - 1975). Diffusée en noir en blanc 625 lignes à son lancement, la Deux passe officiellement à la couleur au standard SÉCAM, le , après des années d'expérimentations depuis 1961. Après l'éclatement de l'ORTF, la deuxième chaîne publique nationale devient Antenne 2 (1975 - 1992) avant d'être nommée France 2, faisant partie du groupe public France télévisions.

  • Chaîne no 3 : création :

Lors de l'éclatement de l'ORTF en 1975, ce canal est exploité par la troisième chaîne couleur de l'ORTF (1972 - 1975) est renommée FR3 « France Régions 3 » (1975 - 1992) puis est nommée France 3, faisant partie du groupe public France télévisions. À partir du 1er septembre 1975, TF1 utilise simultanément le réseau de télédiffusion SECAM de FR3 pour retransmettre ses émissions de l'après-midi en couleur sur tout le territoire métropolitain, jusqu'en 1983. En 1990, la chaîne culturelle franco-allemande La Sept utilise l'antenne de FR3 chaque samedi, de 15h[4] du [5] au , dans le cadre de La Sept sur la 3[6].

  • Chaîne no 4 : création : )

Ce quatrième réseau national est utilisé par la chaîne chaîne privée à péage Canal+ à partir de 1984, principalement contrôlée par le Groupe Havas. Cette chaîne commence par exploiter les émetteurs VHF de l'ancien réseau 819 lignes en noir et blanc abandonné par TF1 avant d'epxloiter quelques canaux dans la bande Ultra haute fréquence. Durant les années 1990, elle fait partie du Groupe Canal+ puis devient l'une des chaînes du groupe Vivendi puis du Groupe Bolloré.

  • Chaîne no 5 : création :

Initialement, le réseau national est occupé par La Cinq, chaîne commerciale privée ( - ) (disparue) puis ce canal est partagé du au , le soir (de 19 h à h) par Arte France, chaîne publique franco-allemande lancée le et la journée de h 30 à 19 h par Télé emploi, chaîne publique du 28 mars au , elle même remplacée par La Cinquième, chaîne publique à partir du et jusqu'au ou elle est nommée France 5, faisant partie du groupe France télévisions (depuis le .

  • Chaîne no 6 : création :

L'antenne est exploitée par TV6, chaîne musicale privée du groupe Publicis, créée le et supprimée le . Elle est aussitôt remplacée le , par M6 (Metropole TV), chaîne privée faisant partie du Groupe M6. Après deux reconductions, hors appel à candidatures, le l'autorisation d'émettre est prorogée pour une durée de 5 ans[7],[8].

De manière générale, ces chaînes diffusent le même programme sur tout le territoire métropolitain. France 3, chaîne à vocation régionale, propose à ses téléspectateurs des décrochages régionaux ou locaux (essentiellement des journaux télévisés et des magazines), ainsi que des émissions en langue régionale.

D'autres chaînes régionales francophones comme RTL Télévision ou Télé Monte-Carlo peuvent également être rçues en France depuis les années 1950 mais elles n'ont pas d'autorisation d'émettre au plan national sauf en étant reprises dans des offres sur les réseaux câblés ou par satellite. En 1988, plusieurs autres projets de chaînes nationales comme « Canal Enfants » sont également étudiés. Seule la chaîne musicale MCM Euromusique parvient à utiliser les canaux de Télé Monte-Carlo puis d'autres chaînes régionales, notamment à Lyon.

  • Canal Multiville : création : .

Un projet de canal multiville réservé aux chaînes régionales ou locales est élaboré à partir de cette date.

Télévisions régionales et locales[modifier | modifier le code]

Depuis le , les septième et huitième réseaux de télévision analogique hertzien sont attribués dans certaines villes ou régions à des chaînes locales publiques ou privées. Au lancement de la télédiffusion numérique terrestre en France au début de l'année 2005, le canal numéro 7 est officellement attribué à la chaîne culturelle Arte France.

Dans les départements et territoires d'outre-mer[modifier | modifier le code]

Des chaînes de télévision publiques destinées aux départements et territoires d'outre-mer sont éditées par le réseau RFO qui a intégré le groupe audiovisuel public France télévisions en 2005. Une chaîne par satellite baptisée France Ô est diffusée en Métropole jusqu'en 2020 pour permettre aux "Domiens" d'avoir une fenêtre sur leurs régions.

  • Chaîne no 1 : création : 1964
    • Programmes de télévision ayant occupé ce canal :
      • ORTF (1964 - 1975)
      • FR3 DOM-TOM (1975 - 1983)
      • RFO 1 (1983 - 1999), chaîne publique du réseau RFO
      • Télé Pays, chaîne publique du réseau RFO (la chaîne prend le nom du DOM-TOM dans lequel elle est diffusée, exemple : Télé Réunion à la Réunion)
      • Réseau Outre-Mer Première (2010-2018)
      • La Première, réseau de neuf chaînes publiques présentes en outre-mer

Les programmes de cette chaîne se composent d'une partie de ceux des chaînes publiques du groupe France télévisions, d'une partie de ceux de TF1 et de productions propres donnant la priorité à la proximité.

  • Chaîne no 2 : création : 1983
    • Programmes de télévision ayant occupé ce canal :
      • RFO 2 (1983 - 1999), chaîne publique du réseau RFO
      • Tempo, chaîne publique du réseau RFO

Les programmes de cette chaîne se composent entièrement de reprises des programmes des chaînes publiques du groupe France télévisions et ARTE.

Télévision numérique terrestre[modifier | modifier le code]

La Télévision numérique terrestre française (TNT) a commencé ses programmes le . La France compte 7 réseaux (multiplexes) numériques hertziens transmettant 30 chaînes (25 gratuites et 5 payantes) en MPEG-4 et une chaîne en HEVC. Selon les régions, des chaînes locales sont disponibles.

Chaînes gratuites[modifier | modifier le code]

  • Chaîne no 1 : création :
  • Chaîne no 4 : création :
  • Chaîne no 6 : création :
  • Chaîne no 7 : création :
  • Chaîne no 8 : création :
  • Chaîne no 9 : création :
  • Chaîne no 10 : création :
  • Chaîne no 11 : création :
    • TFX (auparavant appelée NT1 (2005-2018)), chaîne privée du Groupe TF1
  • Chaîne no 12 : création :
  • Chaîne no 15 : création :
  • Chaîne no 16 : création :
  • Chaîne no 18 : création :
  • Chaîne no 20 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • TF1 Séries Films (auparavant appelée HD1 (2012-2018)), chaîne privée du Groupe TF1 (depuis 2012)
  • Chaîne no 21 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • L'Équipe (auparavant appelée L'Équipe 21 (2012-2016)), chaîne privée du Groupe Amaury (depuis 2012)
  • Chaîne no 22 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • 6ter, chaîne privée du Groupe M6 (depuis 2012)
  • Chaîne no 23 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • Numéro 23, chaîne privée du groupe Diversité TV France (2012-2018)
    • RMC Story, chaîne privée du groupe Altice Média (depuis 2018)
  • Chaîne no 24 : création :
  • Chaîne no 25 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • Chérie 25, chaîne privée de NRJ Group (depuis 2012)
  • Chaîne no 26 : création :
    • Numéro attribué aux chaînes locales (2007-2012)
    • Chaîne vacante (2012-2016)
    • LCI, chaîne privée du Groupe TF1 (depuis 2016)

Chaînes payantes[modifier | modifier le code]

  • Chaîne no 30 : création :
    • TPS Star, chaîne privée du groupe TPS puis du groupe Canal+, certaines plages en clair (2005-)
    • Chaîne vacante ()
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 31 : création :
    • Paris Première, chaîne privée du Groupe M6, certaines plages en clair (2005-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 32 : création :
    • Canal+ Sport, chaîne privée faisant partie du Groupe Canal+, certaines plages en clair (2005-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 33 : création :
  • Chaîne no 34 : création :
    • AB1, chaîne privée d'AB Groupe (2005-)
    • Chaîne vacante (2008-2011)
    • CFoot, chaîne privée de la Ligue de football professionnel, certaines plages en clair (-)
    • Chaîne vacante ()
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 35 : création :
    • Planète+ (auparavant appelée Planète (2005-2011)), chaîne privée du groupe Canal+ (2005-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 36 : création :
    • TF6, chaîne privée des groupes TF1 et M6 (2005-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 37 : création :
    • Canal J, chaîne privée du groupe Lagardère Active (2005-2009)
    • Chaîne vacante (2009-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 38 : création :
    • LCI, chaîne privée du Groupe TF1 (2005-2012)
    • Numéro attribué aux chaînes locales (depuis 2012)
  • Chaîne no 39 : création :
  • Chaîne no 41 : création :
  • Chaîne no 42 : création :
  • Chaîne no 43 : création :
  • Chaîne no 45 : création :
  • Chaîne no 46 : création :
    • TF6, chaîne privée des groupes TF1 et M6 (2012-2015)
    • Chaîne vacante (depuis 2015)
  • Chaîne no 48 : création :
    • LCI, chaîne privée du Groupe TF1 (2012-2016)
    • Chaîne vacante (depuis 2016)

Chaînes HD et UHD[modifier | modifier le code]

  • Chaîne no 51 : création :
  • Chaîne no 56 : création :
    • M6 HD, chaîne privée du Groupe M6 (2008-2016)
    • Chaîne vacante (depuis 2016)
  • Chaîne no 57 : création :
    • Arte HD, chaîne publique franco-allemande (2008-2016)
    • Chaîne vacante (depuis 2016)

Télévision par câble[modifier | modifier le code]

La télévision par câble coaxial débute en France à Cergy-Pontoise qui la lance officiellement le avec la réception de 7 chaînes de télévision TV5 Monde, TMC, RTL9, Sky 1, 2 chaînes locale et Canal J, suivie par Paris le , puis Nice et Montpellier le , ensuite la télévision par câble se répand peu a peu partout dans certaines villes françaises au fil des années, et en avril 2016 c'est la date de la disparition des abonnés par le câble en remplaçant par la Box, la fibre et ADSL.

En France, du jusqu'en , il y avait des opérateurs spécialisés dans la télévision par câble. Le dernier opérateur spécialisé dans la télévision par câble en France, Numericable, il disparait le en France ; il a été racheté par l'opérateur de télécommunications SFR qui vend le ADSL, la fibre ou la La Box Fibre de SFR.

Télévision par satellite[modifier | modifier le code]

Canal+ est le premier opérateur de télévision par satellite lancé le pour installer dans toutes les villes, villages et lieux-dits en France.

Dans les années 1990 apparaissent TPS, AB Sat et Canal Satellite, offres payantes avec une boxe et une antenne spécifiques offrant l'accès à des dizaines de nouvelles chaînes câblées telles que Cinécinéma, CinéCinéfil, Comédie!, MTV, MCM, Canal J, Canal Jimmy, Fun TV, Equidia, TV5, Téva... dont certaines nécessitent un abonnement supplémentaire comme Disney Channel, XXL ou encore Canal 27.

Aujourd'hui les principaux bouquets de télévision par satellite sont Canal+ (groupe Canal+), Bis Télévisions (AB Groupe), TNT Sat (groupe Canal+) et Fransat de (Eutelsat).

France Telecom/Orange édite un bouquet satellite depuis le  : La TV d'Orange.

Télévision par ADSL et FTTH[modifier | modifier le code]

Le premier service de télévision par ADSL et box en France, Freebox, a été lancé le par le fournisseur d'accès Internet Free (groupe Iliad) disponible dans toutes les villes, villages et lieu-dit en France.

Parmi les autres acteurs s'étant positionnés sur ce marché, on peut citer France Télécom (Orange) avec Ma Ligne TV devenue Orange TV en (en partenariat avec le groupe TF1 et son bouquet satellite TPS ainsi qu'avec le groupe Canal plus et son bouquet satellite Canalsat), Neuf Télécom et Cegetel devenus SFR avec Neufbox TV (en partenariat avec le groupe Canal plus et son bouquet satellite Canalsat) et enfin iliad avec Alice TV.

Aujourd'hui en France les principaux bouquets de télévision par ADSL et fibre (FTTH) sont : Freebox TV de Free, La box de SFR de SFR, Livebox de Orange et Bbox de Bouygues Telecom.

Télévision internationale[modifier | modifier le code]

Depuis le , la chaîne internationale francophone TV5 rediffuse dans le monde certains programmes des chaînes publiques partenaires (françaises, suisses, belges et canadiennes). Elle est devenue TV5MONDE le .

Le à 20h29 a été lancée la Chaîne Française d'Information Internationale ("CII"), France24.

Organisation de la télévision en France[modifier | modifier le code]

Régulation de la télévision en France[modifier | modifier le code]

Depuis le , l'instance de régulation de l'audiovisuel en France est l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). L'Arcom a été précédé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de 1989 à 2022, par la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) de 1986 à 1989 et par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle de 1982 à 1986.

La réforme de 2009 bouleverse le système de France Télévision en supprimant la publicité entre 20 h 0 et h 0 du matin et en permettant au président de la république de nommer le président de France Télévision avec possibilité de véto du CSA.

Les chaines diffusant depuis la France sont par ailleurs soumis à un certain nombre de quotas et d’obligations de financement en matière de diffusion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles[9]:

  • pour les œuvres cinématographiques :
    • sur le temps d’antenne annuel y étant consacré, un minimum de 60 % doit l’être pour des œuvres européennes et de 40 % pour des œuvres françaises ;
    • sur la seule tranche horaire de 20 h 30 à 22 h 30, cette même proportion doit être respectée ;
    • 3,2 % du chiffre d’affaires nette de l’exercice précédent doit être consacré à la contribution d’œuvres cinématographiques européennes et 2,5 % aux œuvres cinématographiques françaises ;
    • si la chaine diffuse au maximum 52 productions cinématographiques différentes au cours de l’année avec un nombre total de diffusion inférieur ou égal à 104 pour l’ensemble de ces œuvres, alors elle n’est pas soumise à l’obligation de contribution à la production cinématographique française et européenne ;
  • pour les œuvres audiovisuelles :
    • sur le temps d’antenne annuel y étant consacré, un minimum de 60 % doit l’être pour des œuvres européennes et de 40 % pour des œuvres française ;
    • un aménagement peut toutefois être fait en abaissant la barre européenne jusqu’à 50 % si la chaine s’engage à contribuer à la production d’expressions originales françaises inédites créées par des sociétés de productions indépendantes ;
    • quels que soient les quotas fixés, si la chaine a un taux d'audiences supérieur à 1,5 % de l'offre télévisuelle française, elle doit également respecter ceux-ci sur la tranche horaire de 20 h 30 à 22 h 30 ;
    • si le temps d’antenne consacré aux œuvres audiovisuelles est compris entre 20 et 40 %, la chaine doit consacrer un minimum de 14 % de ses ressources totales nettes de l’exercice précédent à la production d’œuvres audiovisuelles européennes et d’expressions originales françaises, par ailleurs la somme consacrée aux œuvres européennes non-françaises ne doivent pas dépasser les 15 % du total de ces deux obligations et la production française de fictions, d’animations, de making-of, de clips musicaux ou de spectacles vivants doit être d’un minimum de 8,5 % des ressources ;
    • si le temps d’antenne consacré aux œuvres audiovisuelles est supérieur à 40 %, la chaine — dite musicale — dispose d'un taux moindre avec 8 % de ses ressources totales nettes de l’exercice précédent consacré à ces mêmes productions dont 7 % des ressources consacrées en 2011 aux productions françaises de fictions, d’animations, de making-of, de clips musicaux ou de spectacles vivants.

Les groupes audiovisuels[modifier | modifier le code]

Audiences[modifier | modifier le code]

L'audience des chaînes est mesurée par la société Médiamétrie. En , les Français de 4 ans et plus ont regardé la télévision en moyenne 3h41 par jour, chiffre stable par rapport au même mois de l'année précédente[10]

Chaînes de la TNT HD[modifier | modifier le code]

Les audiences présentées ci-dessous prennent en compte les audiences cumulées, c'est-à-dire l'audience réalisée lors des diffusions ajoutée à celle des services de rattrapage. Ce sont les audiences du mois d' (mesurées entre le et le ).

Rang Chaînes Part d'audience (en %) Variation avec
1 TF1 20,2 en diminution 1,1
2 France 2 13,3 en diminution 0,8
3 M6 9,6 en augmentation 0,1
4 France 3 9,1 en augmentation 0,1
5 D8 3,7 en augmentation 0,2
6 France 5 3,3 stable
7 TMC 2,7 en diminution 0,5
8 W9 2,5 en diminution 0,1
9 Canal+ 2,2 en diminution 0,8
10 Arte 2,1 stable
11 France 4 2,0 en augmentation 0,3
12 NRJ 12 2,0 stable
13 RMC Découverte 1,9 en augmentation 0,4
14 HD1 1,9 en augmentation 0,7
15 BFM TV 1,8 en diminution 0,1
16 NT1 1,8 en diminution 0-3
17 Gulli 1,6 en augmentation 0,1
18 6ter 1,3 en augmentation 0.l,2
19 D17 1,3 en augmentation 0,1
20 I-Télé 1,0 en augmentation 0,1
21 LCP 1,0 en augmentation 0,3
22 L'Équipe 21 0,9 en augmentation 0,4
23 France Ô 0,9 en augmentation 0,2
24 Numéro 23 0,9 stable
25 LCI 0,3 en augmentation 0,2

Chaînes du câble[modifier | modifier le code]

Selon l'enquête MédiaCabSat de Médiamétrie, les chaînes les plus regardées du câble et du satellite sont (décembre 2005 à juin 2006)[réf. nécessaire] :

rang chaînes part d'audience
(en %)
variation avec
/
1 Eurosport 1 1.6 -0.7
2 RTL9 1.4 -0.1
3 TV Breizh 1.3 =
4 Canal+ Sport 1.1 +0.2
Canal J 1.1 =
6 Paris Première 1.0 =
Tiji 1.0 =
6 LCI 0.9 +0.1
13ème rue 0.9 =
7 Canal+ Sport 360 0.7 +0.1
8 Comédie+ 0.6 +0.1
9 Canal+ Cinéma 0.5 =
Disney Channel 0.5 =
MCM 0.5 +0.1
Télétoon 0.5 +
Téva 0.5 -0.1
10 Ciné+ Frisson 0.4 =
Ciné+ Premier 0.4 =
L'Équipe TV 0.4 =
MTV 0.4 +0.2
Planète+ 0.4 =
Sci Fi 0.4 +0.1
Série Club 0.4 =
TV5 Monde 0.4 =

Plus de résultats d'audience sur l'article Médiamétrie

Représentation sociale[modifier | modifier le code]

À la télévision française, les cadres supérieurs sont 15 fois plus présents que les ouvriers dans les œuvres de fiction et les programmes d’information[11]. Les données du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) établissent que 4 % des personnes interviewées et/ou visibles à la télévision sont des ouvriers et 60 % des cadres[12].

D'après l'historienne Ludivine Bantigny, la représentation des grèves et mouvements sociaux à la télévision est généralement dénigrante et disqualifiante :« De Nuit debout aux manifestations des gilets jaunes, les scènes de violence sont représentées à la télévision, alors que ces images ne sont généralement pas représentatives du mouvement dans son ensemble. Dans la séquence télévisée au Grand journal, en 2015, le syndicaliste Xavier Mathieu est très ému, très en colère, bouleversé par le traitement qui a été réservé aux grèves des salariés d’Air France que de nombreux discours ont traînés dans la boue après l’affaire de la « chemise arrachée » alors que ce sont des vies qui sont brisées avec les destructions d’emplois. Les télévisions n’ont retenu que cette chemise arrachée d’un DRH et pas du tout la violence que ces salariés subissent en perdant leur emploi avec, comme conséquences, des dépressions, des burnout ou des tentatives de suicide. Cette représentation s’explique par deux dimensions : d'un côté, la violence est représentée parce qu'elle est dramaturgique et fait du « buzz » télévisuel, de l’autre, elle permet de disqualifier le mouvement social. »

Personnages et programmes phares[modifier | modifier le code]

Programmes phares[modifier | modifier le code]

Jeux[modifier | modifier le code]

Jeux diffusés sur TF1

Jeux diffusés sur France 2

Jeux diffusés sur France 3

Émissions[modifier | modifier le code]

L'émission phare de la télévision française est le journal télévisé de la mi-journée (13h00) et de la soirée (20h00). Surnommé "la grande-messe" du petit écran, le JT réunit chaque soir plus de dix millions de téléspectateurs. Trois chaînes principales programment leur journaux télévisés. TF1 diffuse "LE13H" et "LE20H" depuis le 16 février 1981. Le journal de 20H de TF1 est présenté en semaine par Gilles Bouleau. Le journal de 13H de TF1 est présenté en semaine par Marie-Sophie Lacarrau. Anne-Claire Coudray assure la présentation des journaux télévisés de 13 et 20 heures le week-end. Les JT de TF1 sont ceux attirant généralement le plus de téléspectateurs et sont concurrencés par les éditions de France 2. Le Journal de 20H de France 2 est présenté en semaine par Anne-Sophie Lapix, et le journal de 13H par Julian Bugier. En week-end, Leïla Kaddour-Boudadi assure la présentation du 13 heures, tandis que Laurent Delahousse assure la présentation du 20h. Ce dernier présente également des magazines d'informations à la mi-journée et en soirée en complément des journaux télévisés, rendez-vous nommés 13h15, le samedi, 20 h 30 le samedi, 13 h 15, le dimanche et 20 h 30 le dimanche.

Téléréalité[modifier | modifier le code]

Personnages phares[modifier | modifier le code]

Présentateurs[modifier | modifier le code]

Journalistes généralistes[modifier | modifier le code]

Journalistes sportifs[modifier | modifier le code]

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Guide des chaînes et des services de vidéo à la demande | Arcom », sur arcom.fr (consulté le ).
  2. « Le Guide des chaînes a 20 ans et s’enrichit pour devenir « Le Guide des chaînes et des services de vidéo à la demande » | Arcom », sur arcom.fr (consulté le ).
  3. Vincent Glad, Peut-on retirer la concession de TF1?, slate.fr, (lire en ligne)
  4. « FR3 : La grille Chancel », sur lesoir.be
  5. [PDF]« 1991-2001 : Arte 10 ans », sur le site d'Arte, (consulté le ).
  6. Olivier Millot, « Aux origines d'Arte… était la Sept », sur telerama.fr,
  7. Les chaînes privées hertziennes terrestres nationales, csa.fr (lire en ligne)
  8. Convention de M6, csa.fr, (lire en ligne)
  9. [PDF] Dossier de déclaration ou de conventionnement d'un service de télévision n'utilisant pas les fréquences attribuées par le CSA
  10. « audiences de la télévision du 4 avril au 1er mai 2016 », sur mediametrie.fr (consulté le ).
  11. « En France, les pauvres vivent 13 ans de moins que les riches », sur lefigaro.fr, .
  12. « « La représentation médiatique porte à croire que le monde ouvrier n’existe plus » », La revue de médias,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie Eve Chamard et Philippe Kieffer, La télé 10 ans d'histoire secrètes, Flammarion 1992.
  • Christian Brochand, Histoire générale de la radio et de la télévision en France, Paris, La Documentation Française, 3 volumes, 1994.
  • Monique Sauvage et Isabelle Veyrat-Masson, Histoire de la télévision française de 1935 à nos jours, Paris, Nouveau Monde éditions, 2012, 402 p.
  • Léo Scheer, TV6, la plus jeune des télés, Editions Léo Scheer, 2016.
  • Amaury de Rochegonde, Richard Sénéjoux, Médias, les nouveaux empires, First éditions, 2017.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]