Championnats de France de triathlon courte distance
Sport | Triathlon |
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Création | 1985 |
Organisateur(s) | Fédération Française de Triathlon |
Périodicité | annuelle |
Plus titré(s) | Philippe Méthion (7)[n 1] Isabelle Mouthon (8) |
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Championnats de France de triathlon 2023
Les championnats de France de triathlon courte distance sont une compétition annuelle décernant les titres individuels masculin et féminin de champion de France sur courte distance (distances S et M). Ils sont organisés par la Fédération française de triathlon (FFTri). Au cours de leur histoire, les formats (distances) des courses ont changé à plusieurs reprises, jusqu'au choix de la distance S, en 2011 pour les femmes et en 2013 pour les hommes (auparavant, l'épreuve était disputée sur la distance olympique).
Historique
[modifier | modifier le code]Constitution d'un circuit à l'échelle nationale (1985-1989)
[modifier | modifier le code]La première édition du championnat de France de triathlon a lieu en 1985, sous la direction de l'ancêtre de la FFTri, le CONADET, qui en a gardé la charge jusqu'à sa dissolution en 1989. Les cinq premières éditions comptent trois catégories : A pour la courte distance, B et C pour les longues distances. Les hommes et les femmes sont séparés dans le palmarès mais courent les épreuves ensemble. Le titre de champion de France est attribué suivant les résultats du triathlète sur toutes les épreuves de l'année, qui distribuaient un nombre de point relatif à leur renommée. Mais ce nombre d'épreuves dépasse la centaine en 1989, rendant la classification très compliquée[1].
Réorganisations sous l'égide de la FFTri (1990-1997)
[modifier | modifier le code]Professionnalisation des athlètes
[modifier | modifier le code]Après la création de la FFTri en 1990, le système est modifié. La catégorie A est scindée en deux groupes. Le premier regroupe les sept épreuves les plus prestigieuses et décerne le titre de champion de France catégorie 1, le plus élevé dans la hiérarchie. À partir de l'année suivante, le titre est attribué non plus sur un ensemble d'épreuves, mais sur une course sèche. Cette course est organisée le à Versailles, sur la distance olympique (DO) : 1 500 m de natation, 40 km de cyclisme et 10 km de course à pied. Le , la première épreuve nationale en catégorie sprint (correspondant à la moitié de la distance olympique) est disputée sur le même principe à Pont-à-Mousson.
Professionnalisation de l'encadrement
[modifier | modifier le code]Depuis ses débuts, le triathlon est considéré comme un effort individuel. Bien que les départs soient groupés, il est formellement interdit de pratiquer le « drafting » durant la partie cycliste, qui consiste à profiter de l'aspiration créée par le concurrent précédant. Lors des premiers triathlons, le nombre de participants étant relativement faible, les écarts entre participants sont assez importants, mais l'absence de contrôles durant la course pousse certains à de premières tricheries. La règle généralement acceptée par les triathlètes est celle du « pas vu, pas pris ». L'arrivée d'officiels chargés de l'arbitrage se fait difficilement, même parmi les compétitions élites. Le championnat de France masculin sur distance olympique à Quimper le marque un tournant[2]. Sortis en tête après la transition entre natation et cyclisme, Philippe Méthion et Olivier Marceau creusent un peu plus l'écart en se relayant et usant du drafting. Ils ne seront pas rejoints après la course à pied, grâce à laquelle Méthion s'impose. Derrière, Sylvain Dafflon attaque sur son vélo. Jamais rejoint par ses poursuivants, il le doit autant à son incroyable performance qu'à l'intervention des commissaires. En effet, Vincent Bavay et Patrick Girard, entre autres, font l'effort dans la principale difficulté du parcours pour se détacher d'un peloton d'une vingtaine de coureurs et revenir sur Dafflon. Mais en haut de la côte, les arbitres forment un barrage pour leur infliger un stop-and-go. Dix kilomètres plus loin, la sanction est répétée alors que le peloton de trente coureurs est toujours présent, ceux-ci ne pouvant se départager. Pour protester, ils finissent par un « jogging collectif » sur l'épreuve de course à pied dans les rues de Quimper. Si la Fédération menace les coureurs de sanctions, celles-ci n'ont pas été données au niveau fédéral, mais au niveau des Ligues régionales. En Île-de-France, six triathlètes (parmi lesquels Bavay et Girard) sont condamnés à un stage d'arbitrage et à officier comme arbitres en courses. Le point final au dossier est apporté indirectement par le CIO, qui accorde le statut de sport olympique au triathlon le mais impose la suppression de l'interdiction du drafting. Cette règle est définitivement abandonnée sur les épreuves élites le , pour les championnats de France courte distance à Bessines, avant de concerner aussi les autres championnats la saison suivante.
Ouverture aux catégories de jeunes (2002)
[modifier | modifier le code]Alors qu'à sa création le triathlon en France est réservé aux personnes majeures, en raison de la difficulté de l'enchainement des trois épreuves, il faut attendre 2002 pour voir se dérouler le premier championnat de France jeunes, tandis que depuis 1987 se déroule des championnats de France UNSS et universitaires sur des distances adaptées. L'épreuve, disputée sous le nom de « challenge », est organisée le à Yzeure, pour les catégories minimes, cadets et juniors, garçons et filles. Le premier titre officiel de champion de France dans ces catégories est attribué à Montluçon le . Depuis, la catégorie junior a évolué en U23 (moins de 23 ans)[3].
Distances
[modifier | modifier le code]Les distances parcourues, de même que leur dénomination, ont changé à plusieurs reprises depuis la première édition du championnat de France. Mais deux formats seulement ont été retenus[4],[5] :
- La distance S[6] anciennement appelée catégorie sprint, correspond à 750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km de course à pied.
- La distance M[6] anciennement nommée catégorie A, CD 51.5 puis DO (pour « distance olympique ») ou distance standard, correspond à 1 500 m de natation, 40 km de cyclisme et 10 km de course à pied.
Palmarès
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ne prend pas en compte les victoires en distance sprint entre 1991 et 1994.
- Étape finale du circuit.
Références
[modifier | modifier le code]- « 1991 - Le 1er Championnat de France de Triathlon Distance Olympique », sur fftri.com, FFTri (consulté le ).
- « 1994 - Jour de Révolte « pour le Drafting » », sur fftri.com, FFTri (consulté le ).
- « 2002 - Les 1er Championnats de France Jeunes », sur fftri.com, FFTri (consulté le ).
- « Le triathlon - Catégories de triathlon », sur users.skynet.be/lgm, Liège Grivegnée Monopalme (consulté le ).
- « Histoire du triathlon - Chapitre 6 - La fin de l'orage (1993-1997) » [PDF], sur fftri.com, FFTri (consulté le ).
- « 2012 - Nouvelles appellations de distances », sur fftri.com, FFTri (consulté le ).
- « Individuel Distance S / Distance M », sur fftri.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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