Charles Bronson

Charles Bronson
Charles Bronson en 1966.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Brownsville Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charles Dennis Buchinsky
Nationalité
Domiciles
Bel Air, Brownsville (en), Malibu, Snowmass (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Conjoint
Harriet Tendler (1949 – 1967)
Jill Ireland (1968 - 1990)
Kim Weeks (1998 – 2003)
Parentèle
Katrina Holden Bronson (en) (fille adoptive)
Val McCallum (en) (beau-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Taille
1,74 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Western (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Films notables
Plaque commémorative

Charles Dennis Buchinsky (en lituanien : Karolis Dionyzas Bučinskis), dit Charles Bronson /t͡ʃɑɹlz ˈbɹɑnsən/[1], né le [2],[3] à Ehrenfeld (Pennsylvanie) et mort le à Los Angeles (Californie), est un acteur américain.

Avec son physique impressionnant et son visage dur, Charles Bronson fut souvent habitué à des rôles virils, dont quelques-uns sont entrés dans la légende[4]. Il reste pour des générations de cinéphiles un des Sept Mercenaires (1960), le roi du tunnel de La Grande Évasion (1963), un des Douze Salopards (1967), l'inoubliable homme à l'harmonica de Il était une fois dans l'Ouest (1968), et le Justicier dans la ville (1974).

Famille et début au théâtre

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Charles Dennis Buchinsky, futur Charles Bronson, est le onzième enfant de la famille catholique de Valteris P. Bučinskis (américanisé en Walter Buchinsky), né à Druskininkai (Lituanie), et de Mary Valinsky, née en Pennsylvanie. Les parents de Mary Valinsky (en lituanien : Marija Valinskis), citoyenne américaine de naissance, viennent de Lituanie comme son mari.

Charles Bronson est ainsi d'origine lituanienne. Toutefois un auteur polonais affirme que Buchinsky pourrait avoir de lointains ancêtres tatars du côté de son père, ce qu'il a confirmé lui-même d'une certaine manière en expliquant sa ressemblance avec les Amérindiens par « (ses) origines mongoles. Mongols et Amérindiens sont de la même race »[5]. En raison de cette présomption fondée seulement sur certaines de ses caractéristiques physiques, quelques livres des années 2010 ont également évoqué cette ascendance qui n'a jamais été mentionnée par lui-même.

Il est d'abord mineur de fond à 1 $ la tonne de charbon, puis mitrailleur de queue d'un bombardier pendant la Seconde Guerre mondiale. Démobilisé en février 1946, il part pour Philadelphie tenter sa chance et s'inscrit grâce au G.I. Bill l'année suivante dans une école de dessin ; il a alors 27 ans. Sur place, il se lie d'amitié avec un dénommé Jack Klugman, dont il partage l'appartement jusqu'en 1949.

Durant cette période, il entre dans la troupe de théâtre locale et joue des rôles secondaires dans diverses pièces. Il passe ainsi une audition avec Elia Kazan pour Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams. Il est garçon de chaises à Atlantic City, où des acteurs de cinéma de passage dans les casinos de la ville lui conseillent, en raison de son physique, de tenter sa chance à Hollywood. En 1949, il épouse à Atlantic City Harriet Tendler, qu'il avait rencontrée au théâtre deux ans plus tôt, avant de partir pour la Californie. La même année, il est admis au célèbre théâtre de Pasadena, puis se fait remarquer dans La Grand'Route d'August Strindberg.

Son nom de scène « Bronson » est inspiré du Bronson Gate, le nom d'un portail d'entrée des Paramount Studios sur la Bronson Avenue[6].

Les premiers films

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Celui qui garde son nom de Charles Buchinsky de 1951 à 1954, obtient son premier rôle au cinéma en 1951, non crédité au générique, dans le film La marine est dans le lac d’Henry Hathaway[pas clair]. Son rôle est celui d'un marin polonais, Wascylewski. Avec son premier film, Bronson rencontre Gary Cooper. Ce dernier le conseille et lui sera une aide précieuse pour la suite de sa carrière.

Son deuxième film, Le peuple accuse O'Hara, permet à Bronson de rencontrer le réalisateur John Sturges, qui saura se souvenir de l'acteur neuf ans plus tard lors du film Les Sept Mercenaires. Poursuivant les rôles, Bronson termine l'année avec Dans la gueule du loup où il incarne un docker musclé. En 1952, il fait des apparitions non créditées dans Gosses des bas-fonds et Zone de combat. Dans Mademoiselle Gagne-Tout, il joue le rôle d'un boxeur et homme de main et est crédité pour la première fois, sous le nom de Charles Buchinsky. Il est aussi crédité, sous son nom, dans Mes six forçats. Toujours en 1952, il apparaît comme non crédité au générique dans Courrier diplomatique, dans Je retourne chez maman et dans Duel dans la forêt.

Charles Bronson a tourné plus de 150 films pour la télévision, entre 1952 et 1998, dont notamment :

Avec Patricia Owens dans X-15 (1961).

En tant qu'artiste invité, l'acteur apparaît souvent en boxeur (M Squad avec Lee Marvin, Playhouse 90, Roy Rogers, One Step Beyond) ou en méchant de western (Bonanza, Rawhide avec Clint Eastwood, Have Gun - Will Travel, Gunsmoke). Il a également interprété un rôle de soldat pacifiste dans la série La Quatrième Dimension (épisode Two, avec Elizabeth Montgomery), et de gangster gitan dans Les Incorruptibles (épisode The Death Tree ). Mais il est aussi quelquefois le partenaire du héros : Le Fugitif, Le Virginien.

La consécration par le western

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Charles Bronson en 1963, dans la série Les Voyages de Jaimie McPheeters.

Sa carrière de cinéma décolle au début des années soixante, notamment grâce à son rôle de Bernardo O'Reilly, un bûcheron irlando-mexicain engagé par Chris Adams (Yul Brynner) pour aider les habitants d'un petit village du Mexique fréquemment attaqué par une troupe de bandits mexicains, dans Les Sept Mercenaires de John Sturges.

Trois ans plus tard, John Sturges lui propose de jouer dans La Grande Évasion. Au grand dam de Charles Bronson, las d'être cantonné au second plan, il propose le rôle principal à un autre des mercenaires : Steve McQueen[4].

En 1964, Sergio Leone lui propose d'être « L'homme sans nom » dans Pour une poignée de dollars, film qui ouvre la célèbre « Trilogie du dollar » du réalisateur italien. Un rôle-titre pour un film qui allait connaître le succès que l'on sait... sauf que Sergio Leone n'a pas encore conquis le monde et que Charles Bronson est trop cher pour le budget du film[4]. Une première occasion manquée.

En 1967, il interprète à contre-cœur Joseph T. Wladislaw dans Les Douze Salopards, un film de guerre américain signé Robert Aldrich.

En 1968, il incarne le rôle qui fait toujours sa célébrité aujourd'hui, celui de « l'Homme à l’harmonica », dans le chef-d'œuvre de Sergio Leone Il était une fois dans l'Ouest. Ce rôle éminent ne lui était pourtant pas destiné à l'origine. Le réalisateur italien souhaitait initialement reformer son trio gagnant de Le Bon, la Brute et le Truand. Problème : Clint Eastwood refuse. Sergio Leone envisage de confier ce rôle du mutique cowboy soit à Warren Beatty, soit à Terence Stamp, ou même à Jean-Paul Belmondo. C'est finalement Charles Bronson qui est choisi[4].

Cette même année, le 5 octobre 1968, il épouse l'actrice anglaise Jill Ireland avec laquelle il vit jusqu'à la mort de celle-ci, victime d'un cancer du sein le . Ils tournent ensemble de nombreux films.

En 1971, il interprète Link Stuart, un hors-la-loi qui s'associe à un samouraï (Toshirō Mifune) pour livrer bataille contre son ancien bras droit (Alain Delon, avec qui il avait déjà joué en 1968 dans Adieu l'ami) dans Soleil rouge de Terence Young.

En 1972, il tourne à Rome le film Cosa nostra avec Lino Ventura.

Le succès mondial : un justicier en quatre films

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Consacré en Europe par Sergio Leone et René Clément (Le Passager de la pluie), Bronson trouve le succès aux États-Unis en 1974, grâce à Un justicier dans la ville, à l'âge de 52 ans.

Il n'est pourtant pas le premier choix du réalisateur : Jack Lemmon, Henry Fonda et Georges C. Scott sont tour à tour sollicités. Et lorsque Michael Winner demande à Charles Bronson d'interpréter le rôle-titre, c'est au tour du romancier, Brian Garfield, de s'y opposer. Pour couronner le tout, Charles Bronson lui-même doute fortement de son personnage : « Le rôle était décrit comme un minable comptable new-yorkais, à la Dustin Hoffman. Le réalisateur Michael Winner m’a convaincu qu’il en ferait un architecte plus viril et que nous ferions tous un paquet de fric[4]. » Le succès est tel qu'il tourne quatre suites à ce film de Michael Winner, au fil des années, jusqu'à L'Ultime combat (1994), qui est le dernier film de l'acteur.

Archie Cash, le héros de la bande dessinée, a été volontairement dessiné sous les traits de l'acteur américain Charles Bronson[7] qui joue dans ses films un rôle similaire de justicier.

Atteint de la maladie d'Alzheimer, il meurt d'une pneumonie aiguë, le à Los Angeles[8], à l'âge de quatre-vingt-un ans.

Vie privée

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Marié trois fois – avec Harriet Tendler, avec Jill Ireland puis à Kim Weeks –, il est le père de six enfants[9].

L'éternel Indien

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Charles Bronson devint l'un des « Indiens » les plus célèbres de Hollywood. Robert C. Cumbow dans son ouvrage The Films of Sergio Leone, indique que le physique typé de l'acteur, avec ses cheveux noirs épais, son visage buriné et bronzé, et ses yeux bleu-vert, le destinait naturellement, d'après les conceptions d'Hollywood, à incarner des caractères ethniquement marqués[10].

Charles Bronson au Festival de Cannes 1987.

Dans le film pro-indien Bronco apache de Robert Aldrich, Bronson joue un Apache ayant trahi les siens. Il incarne le fameux Captain Jack dans le film de Delmer Daves : L'Aigle solitaire. Il incarne ensuite un chef dans Le Jugement des flèches, de Samuel Fuller. Dans La Bataille de San Sebastian d’Henri Verneuil, il incarne un métis haineux opposé à l'invasion de son territoire. Entretemps, en 1959, dans le film de guerre La Proie des vautours, il incarne un militaire métis qu'un autre soldat primairement raciste ne cesse de taquiner en l'appelant « grand-chef peau-rouge ».

Dans Les Sept Mercenaires il est un tireur d'élite mexicano-irlandais, Bernardo O'Reilly : « Irlandais par mon père, Mexicain par ma mère, moi au milieu » s'y définit-il.

Sergio Leone exploite cette « ambivalence ethnique[10] » pour le rôle de Harmonica, le tueur silencieux d'Il était une fois dans l'Ouest, où le flashback le montre sous les traits d'un jeune latino aux yeux marron qui porte des lentilles de contact de couleur bleu-vert afin de correspondre à la couleur des yeux de Bronson[10]. Mais c'est explicitement sous les traits d'un Mexicain à part entière que Charles Bronson apparaît en 1968 dans Pancho Villa, Rodolfo Fierro, lieutenant du célèbre chef révolutionnaire interprété ici par Yul Brynner.

Enfin, en 1972, il incarne un Apache vengeur dans Les Collines de la terreur de Michael Winner. L'année suivante il interprète, dans Chino, un éleveur de chevaux rejeté par sa communauté en raison de ses origines amérindiennes.

Filmographie

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Années 1950

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Buffalo Bill/le Bison bleu

Années 1960

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Cos Erickson

Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Télévision

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Années 1950

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Années 1960

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  • 1967 : Le Virginien , saison 6 épisode 1 : ( Reckoning (L'Homme qui nous a donné)) : Harge Talbot

Années 1990

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Voix françaises

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En France, Charles Bronson n'avait pas de voix française attitrée. Dans les années 1960, 1970 et 1980, il fut principalement doublé par Claude Bertrand, Marcel Bozzuffi et Edmond Bernard.

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. cinefiches.com, « Charles Bronson », (consulté le )
  3. Philippe Setbon, Bronson, PAC, Paris, 1983, p. 13.
  4. a b c d et e Maïlys Gelin, « Charles Bronson aurait eu 100 ans aujourd'hui », sur Profession Audio|Visuel,
  5. Lors d'une interview, l'acteur a affirmé qu'il jouait facilement des rôles d'Amérindien car il était d'origine mongole et que ce peuple avait des similitudes avec les Amérindiens vivant aux USA.
    Stefan Bratkowski, Najkrótsza Historia Polski (The Shortest History of Poland), KAW, Varsovie, 1999, p. 9
    .
  6. (no) Astrid Meland, « Charles Bronson er død », sur Dagbladet, .
  7. Anecdote de la série sur hippopolivre
  8. (en) Autopsyfiles, « Death certificate of Charles Bronson : Certificat de décès de Charles Bronson » [PDF], sur autopsyfiles.org, (consulté le ).
  9. « Charles Bronson est mort », sur Nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  10. a b et c Robert C. Cumbow, The Films of Sergio Leone, p. 128.
  11. « Family of Cops III : Le justicier reprend les armes », sur notreCinema.com (consulté le )

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Bibliographie

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Documentaire

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  • Charles Bronson, le génie du mâle, documentaire de Jean Lauritano (2019)

Liens externes

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