Clan Douglas

Clan Douglas
Cimier : Sur un chapeau, une salamandre verte entourée de feu
Devise
"Jamais arrière" (~ Jamais derrière)
"Tender and true Forward" (~ Tendres et vrais Attaquants)
Slogan
« Un Douglas ! Un Douglas ! »
Profil
Pays
Région
Insigne de plante
Animal
Musique (cornemuse)
Tambours de Dumbarton
District
Chef
Douglas n'a pas de chef et est un clan armigieux
Siège historique
Château de Douglas
Mort
21 juillet 1761
Note: Sa Grâce Alexander Douglas-Hamilton, le 16e duc de Hamilton est héritier de la chefferie de Douglas[réf. nécessaire], mais ne peut pas assumer le titre de chef puisque le Lord Lyon King of Arms l'obligerait à prendre le nom unique Douglas[réf. nécessaire].
Branches du clan
Black Douglas
Red Douglas
Douglas de Morton
Douglas de Queensbury
Douglas d'Ormond et Forfar
Douglas de Selkirk
Douglas de Mains
Voir aussi:
Douglas baronnets
Clans alliés
Clans rivaux
Titres


Le clan Douglas est un clan écossais historique originaire des Lowlands écossais et tirant son nom du village de Douglas, dans le South Lanarkshire. Ses membres ont ensuite essaimé dans les Scottish Borders, l'Angus, le Lothian et au-delà. Le clan n'a actuellement pas de chef qui soit reconnu par le droit écossais et le Lord Lyon.

Les Douglas ont été par le passé le plus puissant clan d'Écosse. Ses chefs portaient les titres de comte de Douglas (Black Douglas), comte d'Angus (Red Douglas) et, à un moment, comte de Morton (en)[1]. Beaucoup de Douglas se sont mariés avec des membres de maisons nobles ou royales écossaises ou européennes (Bade, Monaco, Hohenzollern, Portugal, Bavière, Autriche) assurant l'influence et l'enrichissement du clan en Écosse comme dans d'autres pays d'Europe. Le siège ancestral du clan est le château de Douglas (en), dans le Lanarkshire, mais ses membres ont ensuite occupé divers domaines à travers l'Écosse[2].

On peut trouver des sépultures de Douglas dans le monde entier, notamment à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, à l'abbaye de Vreta à Linköping, et à l'abbaye de Melrose. Mais leur lieu de sépulture principal est sans doute la St Bride's Kirk de Douglas. Consacrée en l'honneur de Brigitte d'Irlande, sainte patronne des Douglas, cette église abrite les mausolées de nombreux Douglas célèbres, dont celui de James Douglas.

Une branche de la famille Douglas est installée au royaume de Suède et descend du feld-maréchal Robert Douglas, comte de Skenninge. Cette branche est l'une des plus importantes familles nobles de Suède depuis le 17e siècle et figure encore parmi les plus riches du royaume[3],[4].

Les Douglas « noirs » et « rouges »

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Tartan moderne du clan Douglas.

En 1346, William Douglas (c. 1327–1384), neveu de sir James Douglas, compagnon de Robert Bruce, rentre en Écosse pour réclamer le titre de chef du Clan Douglas. Il l'obtient en 1353 en assassinant son parrain, sir William Douglas, seigneur de Liddesdale, et est par la suite fait comte de Douglas en 1358. William Douglas demeure sur les terres de Tantallon sous Robert Stewart, comte de Fife (c.1340-1420), de 1371 à 1372, quand ce dernier abdique de son titre en faveur de son fils Murdoch. Le château héberge la belle-sœur et maîtresse de William, Margaret Stewart, comtesse d’Angus, mère de son fils illégitime George Douglas (1380-1403)[5] En 1388, à la mort du 2e comte de Douglas, le comte de Fife réclame les terres de Tantallon mais confirme le droit de la comtesse à y vivre[6]. Plusieurs tentatives ont lieu pour l'en déloger, mais l'accord est formalisé par le parlement en et George Douglas reconnu comte d'Angus, en tant qu'héritier de sa mère[7].

Cela engendre la division de la maison de Douglas, Archibald the Grim devenant chef de la branche principale, surnommée les Douglas « noirs », tandis que George Douglas fonde celle des Douglas « rouges »[8].

En 1397, George Douglas épouse Mary, fille du roi Robert III, ralliant ainsi les Douglas « rouges » à la maison royale des Stuart. Le 3e comte d’Angus fait de Tantallon sa résidence principale et entre en rébellion de 1443 à sa mort en 1446. Il lance des raids sur les terres d’Abercorn appartenant aux Douglas « noirs », entraînant des représailles et la confiscation de ses domaines quelques mois avant sa mort[9]. En 1452, le roi Jacques II accorde Tantallon au 4e comte d’Angus, frère du 3e, chef des armées royales qui battirent les Douglas « noirs » à la bataille d'Arkinholm en [10].

Rébellion contre la couronne d'Écosse

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Les Douglas « rouges », en la personne d'Archibald « Bell-the-Cat » (1453–1514), le 5e comte d’Angus, se rebellent à leur tour contre l’autorité royale en 1482. Vers 1490, le comte trahit l’Écosse et promet à Henri VII d'Angleterre de lui livrer Jacques IV. Le complot ayant été éventé, le comte d’Angus se réfugie à Tantallon où il se prépare à soutenir un long siège. Le , l’armée de Jacques IV assiège le château à l’aide de canons provenant d’Édimbourg et de Linlithgow, ainsi que d’arbalètes et de couleuvrines de Leith[10]. Un navire royal, The Flower, est également dépêché sur place afin de bloquer l’accès à la mer. Archibald se rend rapidement, évitant au château de souffrir d’importants dommages. En 1493, il revient en grâce et est nommé Lord Chancelier d'Écosse[5].

En 1514, Archibald Douglas, 6e comte d'Angus (1490–1557) épouse la veuve de Jacques IV, Marguerite Tudor, fille d’Henri VII et régente d’Écosse. À la suite de ce mariage, la régence est alors confiée à John Stuart, qui s’empare de Tantallon en 1515 avant de le restituer l’année suivante à la suite d'un accord[5].

En 1525, Archibald Douglas, avec l’aide d’Henri VIII d'Angleterre, organise un coup d'État virtuel, enfermant le jeune roi et se proclamant chancelier. Mais, en 1528, Jacques V, alors âgé de seize ans, s’échappe pour rejoindre sa mère à Stirling et le condamne à la mort civile (attainder), le bannissant jusqu’au « nord du Spey »[11]. Loin d’obéir, le comte d'Angus se réfugie à Tantallon avant de partir en Angleterre. Le château est alors saisi par le roi, mais le comte parvient à le reprendre et à renforcer ses défenses[11]. Le , Jacques V assiège le château et, pour ce faire, emprunte l’artillerie du château de Dunbar. Mais, faute de pouvoir être positionnés suffisamment près des murailles à cause des fossés, ceux-ci ne font guère de dégâts[12]. Le roi lève donc le siège et regagne Édimbourg, moment que choisit Angus pour contre-attaquer et s’emparer de l’artillerie. En 1529, Archibald Douglas part en Angleterre, et Jacques V s'empare enfin de Tantallon. À la mort de Jacques V en 1542, le comte d'Angus revient et récupère le château de Tantallon[5].

Les châteaux des Douglas

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Le château de Drumlanrig.

Dans la culture populaire

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Bibliographie

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  • (en) Mike Salter, The Castles of Lothian and the Borders, Malvern, Folly Publications, , 167 p. (ISBN 978-1-871731-20-0)
  • (en) Sir William Fraser, The Douglas Book, vol. III, Édimbourg, T. and A. Connétable, (OCLC 4963543, lire en ligne)
  • (en) J. S. Richardson, Tantallon Castle, Édimbourg, 2e, (OCLC 49244930)
  • (en) Charles McKean, The Scottish Chateau : The Country House of Renaissance Scotland, Stroud, Sutton Publishing, , 312 p. (ISBN 978-0-7509-2323-1)
  • (en) Herbert Maxwell, A History of the House of Douglas, Londres, Freemantle, (OCLC 4121292)
  • (en) Michael Brown, The Black Douglases : War and Lordship in Late Medieval Scotland, 1300-1455, Édimbourg, John Donald, , 358 p. (ISBN 978-1-904607-59-5)

Liens externes

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Notes et références

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  1. (en) Jim Hewitson, The Douglases, (ISBN 1-85217-066-2)
  2. (en) Michael Lynch, Oxford Companion to Scottish History, Oxford University Press (ISBN 978-0-19-923482-0, lire en ligne), p. 172-176
  3. (en) [Alexia Grosjean, "A century of Scottish Governorship in the Swedish Empire, 1574–1700"] A. Mackillop et Steve Murdoch, Military Governors and Imperial Frontiers, 1600–1800: A Study of Scotland and Empires, Brill, Leiden, 2003, pp. 53–78.
  4. (sv) "Grevliga ätten Douglas, No 19", in Sveriges ridderskaps och adels kalender 2013, Riddarhuset (Maison de la noblesse de Suède), 2013.
  5. a b c et d Salter 1994, p. 86–88.
  6. Richardson 1950, p. 12–13.
  7. Brown 2007, p. 83-86.
  8. Maxwell 1902, p. 3–5 du vol. II.
  9. Richardson 1950, p. 13.
  10. a et b Richardson 1950, p. 14.
  11. a et b Richardson 1950, p. 16
  12. McKean 2004, p. 49–50.