Claridge's
Commune | |
---|---|
Coordonnées |
Type | |
---|---|
Ouverture | 1854 |
Architecte | C. W. Stephens |
Style | |
Patrimonialité | Grade II |
Étoiles | |
---|---|
Chambres | 203 |
Restaurants | 2 |
Propriétaire | Maybourne Hotel Group |
---|---|
Site web |
L’hôtel Claridge's est un hôtel de luxe situé à Londres.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Le Claridge's est un hôtel de luxe de Mayfair, dans le centre de Londres, situé à l’angle de Brook Street et de Davies Street.
Les stations de métro les plus proches sont Oxford Circus et Bond Street, toutes les deux desservies par la ligne Central.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]En 1856, l’hôtel prend le nom de ses propriétaires de l’époque, William et Marianne Claridge. On peut aujourd’hui voir le portrait de cette dernière dans le hall de l’hôtel.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1812, un hôtel du nom de Mivart's Hotel ouvre ses portes au 51, Brook Street[1] et se constitue une clientèle parmi les membres du Corps diplomatique. L’hôtel est vendu en 1854 à William et Marianne Claridge, déjà propriétaires d’un autre hôtel situé au 49 de la même rue, le Coulson's, qui ne tardent pas à réunir les bâtiments et à rebaptiser l’ensemble à leur nom[2].
En 1860, l’impératrice Eugénie (1826-1920), épouse de Napoléon III, établit ses appartements d’hiver au Claridge et y reçoit la visite de la reine Victoria[3]. Cette visite consacre la réputation du lieu. Dans les années 1880, l’hôtel est d'ailleurs considéré par beaucoup comme une extension du palais de Buckingham.
En 1894, l’hôtel est racheté par le propriétaire du Savoy, autre hôtel mythique de Londres, et est entièrement reconstruit. Le nouveau Claridge ouvre ses portes en 1898. C’est ce bâtiment qui est aujourd’hui classé de grade II.
En 1909-1910, une salle de bal est ajoutée à la construction initiale, conçue par l’architecte français René Sergent[3].
Après la Première Guerre mondiale, bon nombre d’aristocrates renoncent à entretenir leurs demeures londoniennes, devenues trop coûteuses. Louer une suite au Claridge pour la saison revient bien moins cher.
L’entrée principale date de 1929[4].
Personnalités liées au Claridge's
[modifier | modifier le code]L’hôtel a accueilli nombre de têtes couronnées, d'hommes politiques, de grands noms de la chanson et du cinéma.
- L’impératrice Eugénie (1826-1920) y séjourne en 1860[5].
- L’écrivain britannique Barbara Cartland (1901-2000) était une cliente régulière.
- L’écrivain français Paul Morand (1888-1976) y dînait régulièrement.
- Le général américain Dwight D. Eisenhower y a séjourné pendant la Seconde Guerre mondiale mais, jugeant finalement l'hôtel trop luxueux, s'installe au Dorchester[6].
- L’homme d’État Winston Churchill s’y installe en 1945 dans une suite située au 6e étage[7].
- Le 17 juin 1945, la suite 212 de l'hôtel fut cédée par le Royaume-Uni à la Yougoslavie pour permettre à Alexandre de Serbie, dont les parents étaient en exil, de naître sur le territoire yougoslave
- L’architecte français Thierry Despont y effectua des rénovations à de nombreuses reprises.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Brook Street : South Side, British History Online.
- (en) Cosmopolis, .
- (en) Elaine Denby, Grand Hotels: Reality and Illusion, Reaktion Books, 1998 (ISBN 1-86189 010 9).
- (en) Images of England, Historic England.
- (en) https://www.independent.co.uk/travel/hotels/claridges-an-opulent-hotel-where-every-polished-corner-tells-a-story-8395674.html Claridges: An opulent hotel where every polished corner tells a story], John Walsh, The Independent, 9 décembre 2012.
- Danièle Georget, « Kay Summersby, l’amour impossible d’Eisenhower », parismatch.com, 9 août 2014.
- (en) Exploring London, 18 mars 2015.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à l'architecture :
- (en) Page d'accueil de l'hôtel.
- (en) Brook Street: South Side, sur British History Online.
- Paul Morand au Claridge's de Londres, François Simon, Le Figaro, .
- « Claridge’s Hotel » (publicité), Le Figaro, 19 juillet 1908, sur RetroNews.