Classe Zumwalt

Classe Zumwalt
Image illustrative de l'article Classe Zumwalt
L'USS Zumwalt le 28 octobre 2013.
Caractéristiques techniques
Type Destroyer
Longueur 185 m
Maître-bau 25 m
Tirant d'eau 8,5 m
Déplacement 14 564 tonnes
Propulsion 2 turbines à gaz Rolls Royce plc MT-30 de 48 960 ch (36 MW)
2 turbines à gaz de 4,5 MW
2 moteurs à induction
2 hélices
Puissance 78,5 Mégawatts
Vitesse supérieure à 30 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Structure en matériau composite
Armement 2 canons de 155 mm Advanced Gun System, capacité de 1 056 obus (dans les faits non utilisés en 2020), 80 cellules pour missiles Tomahawk, Sea Sparrow, Standard 2-3 ou 6 , 2 canons de calibre 30 mm Mk. 46 antimissiles
Aéronefs 2 hélicoptères SH-60 LAMPS ou un hélicoptère et 3 drones MQ-8 Fire Scout
Autres caractéristiques
Équipage 147 membres d'équipage + 27 du groupe aviation
Histoire
Constructeurs Drapeau des États-Unis chantier naval Bath Iron Works
Drapeau des États-Unis chantier naval Ingalls de Pascagoula
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Période de
construction
2008
Navires construits 2
Navires prévus 3
Navires en activité 2

La classe Zumwalt (DDG-1000, ex-DDX, ex-DD 21) est une catégorie de destroyers mise en service dans l'United States Navy dans les années 2010. Il s'agit d'un navire furtif.

Signature du contrat pour le 1er navire le 14 février 2008.

À l'origine, dans le cadre du programme DD21 des années 1990, 32 navires étaient prévus, mais le programme a subi plusieurs réorganisations en cours de route, à la suite d'une explosion des coûts[1]. Le design final a été ébauché en 2001.

En , deux navires étaient commandés, sur une série de sept prévus par des contrats signés en . Le coût était alors de 1,4 milliard de dollars par bâtiment[2]. Cependant, en , la décision d'annuler la construction des cinq navires suivants fut annoncée, l'US Navy préférant se munir de onze navires supplémentaires de la classe Arleigh Burke, à capacité antimissile[3]. En , l'US Navy demanda la construction d'un troisième navire[4] et de huit Arleigh Burke supplémentaires, portant éventuellement l'AGS de 155 mm[5].

En , le programme de construction était le suivant[6] mais il a pris du retard :

En septembre 2020, le coût unitaire de ces navires est estimé par le Government Accountability Office à neuf milliards de dollars américains[10].

Caractéristiques

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Ces navires de grande taille (14 000 tonnes), plus lourds que les croiseurs de la classe Ticonderoga actuellement en service, devaient coûter 3,2 milliards de dollars pièce, selon les projections de 2008[11], mais le coût unitaire en 2011 est de 3,8 milliards de dollars pièce. Il pourrait même être de 6,6 milliards de dollars, si on inclut les frais de recherche et développement, pour un programme estimé à cette date à 20 milliards de dollars[12],[13] puis estimé à 9 milliards en octobre 2020.

Ces navires, fortement automatisés, embarquent un équipage de 147 officiers et marins seulement (142 prévus à l'origine) auxquels s'ajoutent les 28 hommes du détachement aviation, chargé des hélicoptères et des drones, soit environ deux fois moins qu'un destroyer de la classe Arleigh Burke. La passerelle se trouve au 2e étage du château, et non en haut de celui-ci comme pour les navires classiques.

Cette classe a été conçue pour pouvoir effectuer les bombardements de cibles terrestres, assurés jusqu'alors par les cuirassés de la classe Iowa, construits pendant les années 1940 et retirés de la flotte de réserve depuis 2006. Conçue pour être furtive, sa coque frégatée lui donne un aspect ressemblant à celui d'un cuirassé à coque en fer de la fin du XIXe siècle.

Elle est dotée à cet effet d'une artillerie dont les obus auraient dû avoir une portée supérieure à 160 km (environ 100 miles, ou 85 milles), avec 2 pièces d'artillerie de 155 mm Advanced Gun System d'une cadence de tir de 10 coups par minute, avec mille obus par pièce[14]. En 2012, les essais du Long Range Land Attack Projectile (en) (LRLAP) de Lockheed Martin, long de 2,2 mètres pour un poids de 104 kg et devant afficher une portée de 74 milles (environ 140 km) (60 milles dans un premier temps) se sont déroulés avec succès[15] mais en novembre 2016, le programme est stoppé à 90 munitions[16] vu leur énorme coût unitaire de plus de 800 000 dollars. Des solutions de remplacement sont à l'étude en 2016 dont l'emploi possible d'obus guidés M712 Copperhead (en) et M982 Excalibur utilisés par l'US Army[17], en 2018, BAE Systems et Leonardo ont proposé les obus de précision Vulcano ayant une portée de 75 km en vol balistique normal et 100 km lorsqu'ils sont guidés[18]. Mais il est annoncé en novembre 2021 que cette artillerie serait enlevée et remplacer par 12 silos (2 ensembles de 3 par emplacement des tourelles) pour les missiles hypersoniques du programme Intermediate-Range Conventional Prompt Strike. L'installation devant débuter en 2024 pour être opérationnelle fin 2025.

Ces bâtiments disposent d'un total de 80 cellules de lancement vertical pour missiles réparties en 20 modules de 4 cellules, soit 6 modules sur chaque bord à l'avant du château et 4 modules sur chaque bord à l'arrière. Les cellules ne forment qu'une seule et unique rangée[19]. Pour sa défense rapprochée, il était prévu que le navire soit équipé de deux canons Mk.110 (en) de 57 mm, mais il fut décidé en 2014 d'installer deux canons Mk.46 de calibre 30 mm[20]. Son radar à antenne active AN/SPY-3 travaille en bande S et bande X.

Il peut embarquer par sa poupe deux embarcations à coque semi-rigide de 11 mètres et une de 7 mètres[21].

Ce projet associe entre autres le chantier naval Ingalls de Pascagoula et le chantier naval Bath Iron Works à Northrop Grumman, Lockheed Martin, Raytheon et BAE Systems.

Caractéristiques prévues en 2006 pour l'USS Zumwalt.

Liste des navires

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Nom Numéro Image Chantier Pose de la quille Lancement Mise en service
USS Zumwalt DDG-1000 Chantier naval Bath Iron Works [22]
USS Michael Monsoor DDG-1001 Chantier naval Bath Iron Works [23]
USS Lyndon B. Johnson DDG-1002 Chantier naval Bath Iron Works [24] attendue en 2022

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Pierre Royer, « Les États-Unis, premiers sur mer, encore et toujours », Conflits, hors série no 4, Automne 2016, p. 15-16.
  2. (en) « Navy awards contracts for Zumwalt class destroyers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), US Navy, (consulté le ).
  3. (en) Christopher P. Cavas, « Missile threat helped drive DDG cut »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Defense News,
  4. (en) « U.S. Navy changes course on DDG-1000 », sur Composites Worlds, (consulté le ).
  5. (en) « The U.S. Navy's Arleigh Burke class destroyers are likely to be upgraded », sur Mobile Dev Design, (consulté le ).
  6. (en) « Defense acquisitions : Cost to deliver Zumwalt-class destroyers likely to exceed budget »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Government Accountability Office, (consulté le ).
  7. (en) « SECNAV names new Zumwalt-class destroyer USS Michael Monsoor », Département de la défense des États-Unis, (consulté le ).
  8. (en) « Navy names Zumwalt-class destroyer USS Lyndon B. Johnson », sur Département de la défense des États-Unis, (consulté le ).
  9. (en) Christopher P. Cavas, « US Navy Takes Ownership of Stealth Destroyer Zumwal », sur defensenews.com, (consulté le ).
  10. (en) « The Navy’s Stealth Destroyers Will Have Their Deck Guns Replaced With Hypersonic Missiles », sur thedrive.com, (consulté le ).
  11. (en) « New DDG-51s could get tweaks, upgrades »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Defense News, (consulté le )
  12. (en) Christopher Hellman, « Analysis of the fiscal year 2012 Pentagon spending request », sur Cost of war, (consulté le ).
  13. (en) « The $7 billion dollar warship being built to maintain American naval supremacy over China in the 21st Century », sur Daily Mail, (consulté le ).
  14. « AGS : L'artillerie navale de demain »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Mer et marine, (consulté le ).
  15. « Tirs réussis pour le nouveau canon de 155 mm des futurs Zumwalt », sur Mer et marine, (consulté le ).
  16. (en) Sam LaGrone, « Navy Planning on Not Buying More LRLAP Rounds for Zumwalt Class », sur news.usni.org, (consulté le ).
  17. (en) « Long-range projectiles for Navy’s newest ship too expensive to shoot », sur arstechnica.com, (consulté le ).
  18. « Vulcano Precision-Guided Munitions », sur baesystems.com, (consulté le ).
  19. « Disposition des cellules »
  20. (en) Christopher P. Cavas, « Meet the Zumwalt : The US Navy's stealth destroyer will go to sea next spring »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Defense News, (consulté le ).
  21. « Actualité photo/high-tech/lifestyle - HostingPics.net », sur Actualité photo/high-tech/lifestyle - HostingPics.net
  22. Nathalie Guibert, « Avec le « Zumwalt », les Etats-Unis rejouent « Star Trek » en mer », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  23. (en) « USS Michael Monsoor (DDG-1001) », sur nvr.navy.mil (consulté le ).
  24. Vincent Groizeleau, « US Navy : Mise à l’eau du troisième Zumwalt », Mer et Marine, 14 décembre 2018.

Liens externes

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