Confédération bénédictine
Confédération bénédictine Confoederatio Sancti Benedicti | |
Ora et labora. (Prie et travaille.) | |
Ordre religieux | |
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Institut | ordre monastique |
Type | contemplatif |
Spiritualité | bénédictine |
Règle | règle de saint Benoît |
But | Prière & travail |
Structure et histoire | |
Fondation | Rome |
Fondateur | Léon XIII |
Abréviation | O.S.B. |
Autres noms | Bénédictins |
Site web | Site officiel |
Liste des ordres religieux | |
La confédération bénédictine (en latin Confœderatio Benedictina Ordinis Sancti Benedicti) a été formée le par le bref apostolique Summum semper de Léon XIII. C'est une union d'abbayes et de maisons bénédictines autonomes. Son abbaye primatiale est Saint-Anselme à Rome qui dirige l'athénée pontifical Saint-Anselme et le collège du même nom.
En 2005, on dénombrait dans le monde environ 8 000 bénédictins répartis dans 435 monastères ou prieurés formant 21 congrégations, 16 000 moniales et sœurs dans 840 abbayes ou maisons formant 61 congrégations[1]. Son abbé-primat est Gregory Polan, de la congrégation helvéto-américaine depuis 2016, successeur de Notker Wolf[2].
Organisation
[modifier | modifier le code]Chacune des 21 congrégations bénédictines élit son abbé-général ; ces derniers se réunissent annuellement en un synode. De plus les abbés-généraux se réunissent tous les quatre ans lors d'un congrès des abbés qui comprend tous les abbés et les prieurs conventuels des maisons de chaque congrégation. Ce congrès élit l'abbé-primat qui dirige la confédération bénédictine. L'abbé-primat, élu pour quatre ans, réside à Saint-Anselme.
Les communautés féminines sont réunies dans soixante-et-une congrégations et fédérations, associées à la confédération, sans en être membres à part entière. Elles appartiennent à la Communio Internationalis Benedictinarum[3] et sont près de 16 000.
De plus, il existe quatorze communautés hors congrégation (extra congregationes), dépendant directement de l'abbé-primat, comme l'abbaye de Chevetogne ou l'abbaye de la Dormition de Jérusalem[4]. Enfin, deux abbayes dépendent directement du Saint-Siège : Sainte-Madeleine du Barroux et Sainte-Marie de La Garde[5].
La congrégation bénédictine de Haute-Souabe, fondée le 14 août 1603, a été dissoute en 1802-1803, après que les abbayes ont été sécularisées par Joseph II en 1782, puis par le recès d'Empire de 1803.
Liste des congrégations
[modifier | modifier le code]La primauté d'honneur est donnée à la congrégation du Mont-Cassin, origine de la première abbaye fondée par saint Benoît au VIe siècle.
- Congrégation du Mont-Cassin (it) (1504 ; unie à la congrégation de Subiaco (it) en 2013, pour former celle de Subiaco Mont-Cassin) ;
- Congrégation bénédictine anglaise (1216) ;
- Congrégation bénédictine hongroise (1514) ;
- Congrégation bénédictine de Suisse (1602) ;
- Congrégation bénédictine d'Autriche (1625) ;
- Congrégation bénédictine de Bavière (1684) ;
- Congrégation bénédictine du Brésil (1827) ;
- Congrégation de Solesmes (1837) ;
- Congrégation américano-cassinaise (1855) ;
- Congrégation de Subiaco (it) (1827 ; unie à la congrégation du Mont-Cassin (it) en 2013, pour former celle de Subiaco Mont-Cassin) ;
- Congrégation de Beuron (1873) ;
- Congrégation helvéto-américaine (1881) ;
- Congrégation ottilienne (ou Missionnaires bénédictins) (1884) ;
- Congrégation de l'Annonciation (1920) ;
- Congrégation slave (1945, suspendue par le Saint-Siège en 1969) ;
- Congrégation bénédictine néerlandaise (1969) ;
- Congrégation camaldule (980) ;
- Congrégation vallombrosienne (1036) ;
- Congrégation sylvestrine (1231) ;
- Congrégation olivétaine (1319) ;
- Congrégation de Cono-Sur (1966) ;
- Congrégation Notre-Dame d'Espérance (associée en 1990).
Liste des abbés-primats
[modifier | modifier le code]- Hildebrand de Hemptinne (1849-1913), congrégation de Beuron, 1893-1913 ;
- Fidelis von Stotzingen (1871-1947), congrégation de Beuron, 1913-1947 ;
- Bernard Kälin (en) (1887-1962), congrégation bénédictine de Suisse, 1947-1962 ;
- Benno Gut (1897-1970), congrégation bénédictine de Suisse, 1959-1967 ;
- Rembert Weakland (né en 1927), congrégation américano-cassinaise, 1967-1977 ;
- Viktor Dammertz (1929-2020), congrégation ottilienne, 1977-1992 ;
- Jerome Theisen (1930-1995), congrégation américano-cassinaise, 1992-1995 ;
- Marcel Rooney (en) (né en 1937), congrégation helvéto-américaine, 1996-2000 ;
- Notker Wolf (né en 1940), congrégation ottilienne, 2000-2016[6] ;
- Gregory Polan (né en 1950), congrégation helvéto-américaine, 2016-2024[6] ;
- Jeremias Schröder (né en 1964), congrégation ottilienne, depuis 2024[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire du Moyen Âge, histoire et société, Encyclopaedia Universalis, , p. 144.
- Né en 1940, ancien archi-abbé de l'abbaye Sainte-Odile, dans le village de Sankt Ottilien (Bavière), siège de la congrégation ottilienne.
- (en-GB) Communio Internationalis Benedictinarum, « CIB – Communio Internationalis Benedictinarum » (consulté le )
- « monasterium monachorum extra Congregationes », sur www.osbatlas.com (consulté le )
- « monastère sous la juridiction du Saint-Siège », sur www.osbatlas.com (consulté le )
- (de) « Neuer Abtprimas: Jeremias Schröder zum obersten Benediktiner gewählt » [« Nouvel abbé-primat : Jeremias Schröder élu supérieur bénédictin »], sur katholisch.de, (consulté le )