Congrès de Reims

Congrès de Reims
Image illustrative de l’article Congrès de Reims
Logo du congrès.
Date 14 au 16 novembre 2008
Lieu Reims

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Martine Aubry
élue Première secrétaire à l'issue du congrès.

Première secrétaire élue Martine Aubry
Vote sur les motions Motion Collomb : 29,08 %
Motion Delanoë : 25,24 %
Motion Aubry : 24,32 %
Motion Hamon : 18,52 %
Motion Caresche : 1,59 %
Motion Pupunat : 1,25 %
Élection du premier secrétaire Martine Aubry : 50,04 %
Ségolène Royal : 49,96 %

Le congrès de Reims est le 75e congrès ordinaire du Parti socialiste, qui a lieu à Reims (Marne) du 14 au .

L’objectif du congrès est de fixer la ligne générale du Parti socialiste, de désigner un nouveau premier secrétaire en remplacement de François Hollande ainsi qu'une nouvelle direction à tous les échelons du parti : section locale, fédération départementale, instances nationales. Ce congrès se tient après la défaite des socialistes aux élections présidentielle et législatives de 2007 et les victoires aux élections municipales et cantonales de 2008.

Ce congrès est marqué par une fragmentation en trois motions de l'ancienne majorité (motions de Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Ségolène Royal) qui s'opposent surtout sur la méthode et la personnalité pour conduire le parti. Les résultats sont serrés et les débats ne peuvent aboutir à une synthèse. Le congrès ne s'achève véritablement qu'avec l'élection par les adhérents du premier secrétaire. L'écart de voix au second tour est si restreint que son dépouillement est tendu. Finalement, le conseil national du parti valide le l'élection de Martine Aubry avec 102 voix d'avance sur sa concurrente Ségolène Royal, soit 50,04 % des suffrages exprimés. Elle est la première femme à exercer cette fonction au PS.

Organisation du congrès

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Le congrès est organisé par le bureau national du Parti socialiste[1].

Localisation du congrès

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Originellement envisagé à Toulouse après la victoire de Pierre Cohen aux élections municipales, le congrès est finalement fixé à Reims après un vote à bulletin secret du bureau national du Parti socialiste. Les questions de proximité de Paris ont été évoquées, mais le contexte (affrontement annoncé entre Bertrand Delanoë et Ségolène Royal) a joué contre Toulouse dont le maire et la fédération départementale étaient des proches de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë alors que la maire de Reims, Adeline Hazan est une proche de Martine Aubry.

Calendrier du congrès

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  • Mercredi 2 juillet : Conseil national d’enregistrement des contributions générales et approbation du calendrier et des modalités de préparation du congrès; date limite de dépôt des contributions générales et thématiques.
  • Mardi 23 septembre : Dépôt des motions; conseil national de synthèse.
  • Jeudi 6 novembre : Vote sur les motions dans les sections.
  • Du vendredi 7 novembre au dimanche 9 novembre : Congrès fédéraux.
  • Vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 novembre : Congrès national ordinaire à Reims.
  • Jeudi 20 novembre : Vote simultané dans toutes les sections pour l'élection du premier secrétaire, du premier secrétaire fédéral, du secrétaire de section.
  • Vendredi 21 novembre : Second tour de scrutin pour l'élection du premier secrétaire, du premier secrétaire fédéral, du secrétaire de section.
  • Samedi 22 novembre : Conseil national : désignation du bureau national et élection du secrétariat national (finalement tenu en deux sessions le 25 novembre puis le 6 décembre).

Contributions

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Les contributions générales

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Il y a 21 contributions générales déposées pour ce congrès de Reims (contre 18 lors du précédent congrès) :

Les contributions thématiques

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Plus de 300 contributions thématiques ont été déposées[2]. On peut citer entre autres :

  • « Un nouveau souffle pour la Gauche »
  • « L'économie sociale et solidaire ou l'individu-citoyen au centre du système économique » par la Fédération des Alpes-Maritimes
  • Contribution déposée par Homosexualités et socialisme
  • « La diversité et le parti socialiste » par Rachid Mammeri
  • « La Contribution des EGALES » par Geneviève Couraud

Motions déposées

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Motion A (Bertrand Delanoë)

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La motion A « Clarté, courage, créativité » a pour premier signataire Bertrand Delanoë. Elle est issue de la fusion des contributions présentées par Bertrand Delanoë, François Hollande, Jean-Marc Ayrault et une partie de la contribution soutenue par Pierre Moscovici. Elle est notamment soutenue par :

Motion B (Pôle écologique)

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Jean-Louis Tourenne.

La motion B « Pôle écologique » est issue des contributions de Géraud Guibert et Christophe Caresche. Elle est notamment soutenue par :

Motion C (Benoît Hamon)

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Benoît Hamon en 2000.

La motion C « Un monde d’avance. Reconstruire l'espoir à gauche » a pour premier signataire Benoît Hamon.

Dans l'optique du dépôt des motions, les courants Ambition socialiste (autour de Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès), Démocratie et Socialisme (autour de Gérard Filoche) ainsi que Jacques Fleury (auteur de la contribution « Et si le parti restait socialiste ! ») acceptent de fusionner leurs contributions avec celle du NPS. Après plusieurs contacts avec Martine Aubry, ils décident de ne pas poursuivre le rapprochement à cause de son alliance avec les strauss-kahniens[3]. Après discussions, Trait d'union (autour de Jean-Luc Mélenchon), Forces militantes (autour de Marc Dolez) et le NPS font motion commune le matin même de la date de dépôt de la motion. Avec le ralliement de Nouvelle Gauche (homonyme distinct de la tendance fondée par Hamon, autour de Pierre Larrouturou,) la veille, toute l'aile gauche du PS s'est ainsi réunie sur la motion C intitulée « Un Monde d'Avance : reconstruire l’espoir à gauche », dont le premier signataire est Benoît Hamon à qui Henri Emmanuelli a cédé la première place. Jean-Luc Mélenchon qualifie alors cette union d'« événement historique ».

La motion est notamment soutenue par :

Motion D (Martine Aubry)

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Martine Aubry à Aubervilliers.

La motion D « Changer à gauche pour changer la France » a pour première signataire Martine Aubry. Elle est issue de la fusion des contributions présentées par Martine Aubry, Marylise Lebranchu, Laurent Fabius et une partie de la contribution soutenue par Pierre Moscovici. Elle est notamment soutenue par :

Motion E (Ségolène Royal)

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Ségolène Royal en 2007.

La motion E « L'espoir à gauche, fier(e)s d'être socialistes », dont Gérard Collomb est le premier signataire, est la fusion des contributions présentées par Ségolène Royal, Gérard Collomb et Jean-Noël Guérini, Frédéric Léveillé et Gaëtan Gorce. Elle est notamment soutenue par :

Motion F (Utopia)

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La motion F « Socialistes, Altermondialistes, Écologistes » (Utopia) a pour premier signataire Franck Pupunat, et provient de sa contribution. Elle est notamment soutenue par :

  • Henry Lombard, délégué national du PS au sein de la Commission Laïcité, Secrétaire Général de l'Aix Rugby Club
  • Martine Meissimilly, 5e adjointe au maire de Laragne-Montéglin
  • Serge Odobet, 1er conseiller municipal d'opposition à Oyonnax
  • Evelyne Acciari, 4e conseillère municipale d'opposition à Oyonnax
  • Bernard Lauzon, chargé de mission du service Production-Aménagement-Développement du comité départemental du Tourisme des Alpes-de-Haute-Provence
  • Pierre-Alain Cardona, membre de la Commission fédérale des conflits de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône
  • Corinne Morel Darleux, coanimatrice d'Utopia

Vote des adhérents

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Dépouillement du vote du 6 novembre à la section de La Courneuve.

Le jeudi les adhérents du Parti socialiste votent sur les motions. Le résultat de ce vote détermine à la proportionnelle la représentation de chacune des motions au congrès et parmi 204 membres du conseil national[4]. Les résultats sont calculés par fédération départementale, chaque fédération étant représentée au congrès par un nombre de délégués proportionnel à ses effectifs au . Les congrès fédéraux qui désignent ces délégués ont lieu du 7 au 9 novembre.

Résultats officiels[5]
Motions Titre Premier signataire Résultat
# %
E L'espoir à gauche, fier(e)s d'être socialistes Gérard Collomb 37 941 29,08
A Clarté, courage, créativité Bertrand Delanoë 32 942 25,24
D Changer à gauche pour changer la France Martine Aubry 31 734 24,32
C Un monde d'avance Benoît Hamon 24 162 18,52
B Pôle écologique Christophe Caresche 2 075 1,59
F Socialistes, Altermondialistes, Écologistes Franck Pupunat 1 632 1,25
 
Inscrits 232 912
Votants 131 860 56,61
Abstentions 101 052 43,39
Blancs ou nuls 1 368 1,04
Suffrages exprimés 130 492 98,96

Conséquences

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L'arrivée en tête de la motion E a pour conséquence immédiate le départ du parti de cadres de l'aile gauche, au premier rang desquels figure le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon, militant et élu historique du PS[6].

Le , il convoque une conférence de presse, à laquelle prend également part le député du Nord Marc Dolez, dans laquelle ces deux derniers annoncent leur démission du PS et la création prochaine d'un nouveau mouvement politique, ayant vocation à s'allier au Parti communiste dans la perspective des élections européennes de 2009.

« Nous avons la certitude qu'il y a dans ce pays une gauche disponible, une énorme énergie disponible pour affronter la droite et pas s'abstenir devant elle. »

— Jean-Luc Mélenchon, Conférence de presse du 7 novembre 2008[7].

Lors de cette déclaration publique, quelques militants socialistes démissionnaires proches de Mélenchon sont présents, comme Danielle Simonnet et François Delapierre. À l'instar d'Alexis Corbière, lui aussi adhérent PS jusqu'à cette date[8], ils seront ensuite des cadres importants du Parti de gauche, nouveau parti lancé quelques jours plus tard, qui naît officiellement en février 2009.

La trajectoire de Jean-Luc Mélenchon autour du Congrès de Reims est suivie par une équipe de journalistes de la webtélé TéléTOC, autour d'Arnauld Champremier-Trigano, qui travaille ensuite pour la communication du sénateur. Les webséries Monsieur Mélenchon puis Jean-Luc Mélenchon en campagne en sont issues[9],[10].

Débats du congrès

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Au cours du congrès, deux lignes de fractures, plus ou moins visibles, apparaissent. D'une part, le clivage déjà ancien entre partisans et adversaires du Traité établissant une Constitution pour l'Europe marque toujours les relations au sein du parti où nombreux sont ceux qui ne pardonnent pas à Laurent Fabius et à l'aile gauche du parti d'avoir fait campagne pour le « non » lors du référendum de 2005 malgré une consultation interne préalable majoritairement favorable au « oui ». D'autre part, la question d'une éventuelle alliance du PS avec le centre est brandie comme une « différence » d'approche entre les motions Delanoë, Aubry, Hamon et la ligne Royal.

Par ailleurs, des querelles de personnes concernant le contrôle du parti empêchent un accord entre les motions. Les motions A, C et D refusent de s'allier à Ségolène Royal, lui reprochant son style personnel et craignant la transformation du parti en club de supporters. Ces mêmes motions A, C et D parviennent à un texte de compromis mais ne s'accordent pas sur le nom d'un candidat au poste de premier secrétaire.

Au terme de débats âpres, aucune synthèse entre les motions n'est réalisée, renvoyant aux militants socialistes le choix d'un premier secrétaire sans qu'une majorité se soit dégagée au cours du congrès ni que la ligne politique du Parti socialiste n'ait été choisie.

Élection du premier secrétaire

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Candidats officiels

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  • Benoît Hamon annonce sa candidature le jour du dépôt des motions. Il dépose avec Henri Emmanuelli la contribution du NPS, « Reconquêtes». Il espère que Laurent Fabius le rejoigne[réf. nécessaire], mais celui-ci s'intègre au mouvement des Reconstructeurs mené par Martine Aubry. Benoît Hamon réalise alors le rassemblement de tous les courants de l'aile gauche du PS, sa motion « Un monde d'avance » étant soutenues par sept contributions, un record pour ce congrès. Avec la crise financière, il estime son orientation politique marqué plus à gauche légitimée, et croit en ses chances de gagner[11].
  • Ségolène Royal, voulant conserver la dynamique de sa campagne pour la présidentielle, souhaite que le congrès se tienne avant les municipales de 2008, comme il était prévu initialement, sans succès. Elle annonce alors sa candidature assez tôt, le au 20h de France 2 et lance un site internet qui pose des questions sur de nombreux sujets politiques aux adhérents du PS. Il dépose la contribution « Combattre et proposer ». Devancée dans les sondages par ses rivaux Bertrand Delanoë et Martine Aubry, le , elle déclare au 20h de TF1 qu'elle ne fait plus de sa « candidature un préalable » puis s'unit avec la contribution « La ligne claire » et laisse Gérard Collomb prendre la tête de la motion E. Finalement candidate, elle propose que, si elle est élue, Vincent Peillon soit nommé à un nouveau poste de premier secrétaire délégué.
  • Martine Aubry reste au départ discrète sur ses intentions pour ne pas rentrer dans les jeux de querelles de personnes, tout en avançant la nécessité de « faire renaître le PS »[12]. Elle participe à la construction d'une alternative au combat annoncé entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, appelée ensuite « Pôle des Reconstructeurs »[13] et composé des partisans de Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Arnaud Montebourg[14]. Sa réélection aisée à la mairie de Lille renforce sa popularité[15] avant qu'elle ne laisse entendre clairement sa candidature lors de la présentation de sa motion[16]. Lors du congrès de Reims tendu, un front « anti-Royal » émerge entre les motions A, D et C mais la question de la candidature pour le poste de premier secrétaire ne trouve pas de solution : Benoît Hamon maintient sa candidature et Martine Aubry propose de la soutenir mais les partisans de Bertrand Delanoë refusent[17]. Alors qu'au coucher de la nuit du 15 novembre, un duel entre Benoît Hamon et Ségolène Royal semble se profiler, la candidature de Martine Aubry est finalement annoncée. Le dépôt officiel se fait aux alentours de 9h45, l'heure limite étant déplacée pour l'occasion de 9h30 à 11h[18].

Anciens candidats

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  • Le premier à s’être déclaré candidat au poste de premier secrétaire est Pierre Moscovici, début 2008[19], se présentant comme une alternative au combat entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Il exprime la volonté d’éviter l’installation d’un présidentiable à la tête du PS et de donner au parti une orientation clairement sociale-démocrate, dans la lignée de son appartenance au courant strauss-kahnien. Ce courant se scinde cependant en trois, une partie le soutenant, une autre partie soutenant Bertrand Delanoë, et une dernière suivant Jean-Christophe Cambadélis chez les Reconstructeurs. Moscovici n’ayant pas rejoint les Reconstructeurs, il cherche d’autres alliés pour poursuivre sa candidature et est rejoint par les « barons locaux » de la Ligne Claire, qui prennent ensuite la tête d’une motion cosignée avec Ségolène Royal. Il se rallie à Bertrand Delanoë et abandonne sa candidature.
  • Julien Dray[20] veut rassembler le parti et signe ainsi la contribution de François Hollande, pour ne pas se positionner dès le départ. Il espère que le premier secrétaire le désignera comme son successeur, du fait de sa position d’arbitre[réf. nécessaire], en voulant rassembler la majorité sortante, découpée en trois : Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Ségolène Royal. Mais François Hollande soutient Bertrand Delanoë, et ses espoirs d’union s’amincissent. Tout en signant et soutenant la motion de Gérard Collomb et Ségolène Royal, il profite du fait que cette motion n’ait pas de premier secrétaire désigné à l’avance, Ségolène Royal ayant mis sa candidature « au frigidaire », pour maintenir sa propre candidature[21]. Il ne pense qu’aucune motion ne pourra accéder seule à la majorité et espère toujours devenir le candidat du consensus évitant le choc des présidentiables.[réf. nécessaire]
  • Bertrand Delanoë est depuis sa réélection à la mairie de Paris désigné comme le favori pour devenir premier secrétaire du Parti socialiste[22]. Il lance sa campagne en sortant le livre De l’audace ! en mai 2008. Il y dénonce le libéralisme économique tout en revendiquant le libéralisme politique et se déclare officiellement candidat[23] à la veille de l’université d’été du PS à La Rochelle. Il s’unit avec François Hollande et Jean-Marc Ayrault, puis est rejoint par Pierre Moscovici sur la motion « Clarté, Courage, Créativité » qui est signée par le nombre le plus important d’élus (mais en quatrième position des signatures de militants)[24]. Sa stratégie vise à personnaliser une direction du parti mais devant le résultat de sa motion, qui ne lui assure pas les ralliements immédiats de Martine Aubry ni de Benoît Hamon pour passer devant Ségolène Royal, et l’échec de la synthèse, il ne dépose pas sa candidature et appelle à voter Martine Aubry.

Ces sondages sont effectuées auprès de l'ensemble des Français au auprès des sympathisants socialistes. Ils ne reflètent donc pas le corps électoral du congrès composé des seuls adhérents au Parti socialiste.

Sondages sur la désignation du premier secrétaire

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 Delanoë   Aubry   Royal   Hamon 
28 septembre - IFOP 44 % 22 % 18 % 6 %
7 octobre - LH2 24 % 12 % 21 % 1 %
16 octobre - IFOP 41 % 23 % 30 % 1 %
4 novembre - LH2 28 % 12 % 20 % 3 %

Cote de popularité des personnalités socialistes

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 Delanoë   Aubry   Royal   Hamon   Dray   Hollande   Fabius   Montebourg   Moscovici 
13 octobre - IPSOS 63 % 42 % 33 % 26 % 29 % 29 % 23 % 24 %
14 octobre - BVA 67 % 61 % 56 % 11 % 30 % 43 % 36 % 29 % 29 %
25 novembre - BVA 59 % 61 % 53 % 40 % 38 % 28 % 31 % 26 %
Martine Aubry, nouvelle première secrétaire du Parti socialiste.

L'élection du premier secrétaire national a lieu en même temps que l'élection des secrétaires de section et des premiers secrétaires fédéraux au scrutin majoritaire à deux tours et à bulletins secrets les 20 et .

Résultats officiels de l’élection du premier secrétaire[25],[26]
Candidats Premier tour Second tour
# % # %
Ségolène Royal 57 424 42,45 67 349 49,96
Martine Aubry 46 979 34,73 67 451 50,04
Benoît Hamon 30 880 22,83

Au soir du premier tour, Benoît Hamon, arrivé troisième, appelle à voter « massivement » pour Martine Aubry[27].

Crise du second tour

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Le premier résultat donné par la direction nationale du PS, samedi à h du matin, place Martine Aubry en tête du second tour devant Ségolène Royal avec une avance de 42 voix, soit 50,02 % des suffrages exprimés[28]. Ségolène Royal et ses partisans contestent la validité de ces résultats et réclament un nouveau vote : Manuel Valls, porte-parole de Ségolène Royal annonce ainsi qu'une plainte serait déposée pour faux en écriture dans une section lilloise[29]. En réponse, la fédération socialiste du Nord menace d'une plainte en diffamation[30].

Des erreurs dans le comptage et la transmission des voix sont relevées dans plusieurs fédérations. Le camp de Ségolène Royal propose d'annuler le scrutin et de procéder à un nouveau vote, alors que Pierre Moscovici propose une direction collégiale et Robert Badinter de faire revoter uniquement les sections litigieuses, mais le camp de Martine Aubry refuse ces propositions. La commission de récolement examine les 24 et 25 novembre les procès-verbaux des fédérations, corrige les erreurs relevées, avant de transmettre les résultats définitifs au conseil national du PS, réuni le soir du 25 novembre, qui entérine le rapport de la commission, confirmant l'élection de Martine Aubry avec 102 voix d'avance sur Ségolène Royal.

Un an plus tard, le , les journalistes Antonin André (Europe 1) et Karim Rissouli (Canal+) publient un livre[31] dans lequel ils accusent Martine Aubry et ses partisans d'avoir falsifié à leur profit les résultats du second tour, notamment en gelant jusqu'au moment opportun la transmission au conseil national du PS des résultats au sein de la fédération du Nord, tenue par des proches d'Aubry ; l'objectif, affirment les auteurs, était de pouvoir « ajuster » au dernier instant ces résultats, en fonction de l'écart alors connu entre Martine Aubry et Ségolène Royal[32]. En réaction, Malek Boutih, proche de Ségolène Royal, estime que « la triche est une pratique banalisée au sein du PS », tandis que Martine Aubry juge l'ouvrage « malveillant », et que l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui estime ces accusations « sans preuves », déclare que « la question de la légitimité de Martine Aubry à la tête du PS ne se pose pas »[33].

Nouvelle direction du Parti socialiste

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Conseil national du 6 décembre

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Arnaud Montebourg, nouveau secrétaire national à la rénovation.

Reporté d'une semaine pour ne pas contraindre ses membres à deux réunions la même semaine après celui du 25 novembre, le conseil national est l'occasion pour la nouvelle première secrétaire Martine Aubry d'annoncer la composition complète du nouveau bureau national[34] et du nouveau secrétariat national[35]. Ce dernier est paritaire (19 femmes et 19 hommes), largement rajeuni (Bruno Julliard, Mireille Le Corre, Régis Juanico, Olivier Dussopt…) et ouvert à la « diversité » (Pouria Amirshahi, Sibeth Ndiaye, Farida Boudaoud, Cécile Ha Mihn Tu, Razzye Hamadi, Zita Gurmaï…). Autour de Martine Aubry, quatre personnes forment ses plus proches conseillers : l'eurodéputé Benoît Hamon est porte-parole, les députés Arnaud Montebourg secrétaire national à la rénovation, François Lamy conseiller politique et chargé de la communication et l'eurodéputé Harlem Désir secrétaire national à la coordination. Les représentants de la motion de Ségolène Royal refusent d'intégrer le secrétariat national. Le texte d'orientation est adopté par 146 voix pour 72 abstentions[36].

Nouveau secrétariat national

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Suivies d'une étoile (*), les personnes nommées le .

Secrétariats nationaux thématiques

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Secrétariats nationaux organisationnels

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Notes et références

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  1. Calendrier du congrès de Reims, Parti socialiste.
  2. (en) « Ce site a été supprimé - Parti socialiste », sur parti-socialiste.fr via Internet Archive (consulté le ).
  3. France Info, chronique « L'invité de la mi-journée », 24 septembre 2008.
  4. Conseil National
  5. article de Rue89
  6. « Mélenchon et Dolez quittent le PS », sur Libération, (consulté le ).
  7. Marie Linton, « Mélenchon quitte le navire socialiste », sur Le Parisien, (consulté le ).
  8. Abel Mestre et Julie Carriat, « La longue marche de Jean-Luc Mélenchon », sur Le Monde, (consulté le ).
  9. TéléToc, « Monsieur Mélenchon », sur Dailymotion, (consulté le ).
  10. Laure Equy, « Ça brasse », sur Libération, (consulté le ).
  11. Hamon : Nous ne serons pas minoritaires à Reims, lefigaro.fr
  12. Martine Aubry promet un retour en fanfare, lefigaro.fr
  13. La longue marche des reconstructeurs, lepoint.fr
  14. Martine Aubry et les reconstructeurs réunis pour échapper au duel Royal-Delanoë, lepoint.fr
  15. La percée de Martine Aubry, leparisien.fr
  16. Martine Aubry sur les rangs, humanite.fr
  17. Julien Martin, Delanoë out, le match continue entre Royal, Aubry et Hamon, rue89, nouvelobs.com, 18 novembre 2008.
  18. Le «blog à bloc» de Mediapart: le congrès de Reims comme si vous y étiez
  19. Pierre Moscovici candidat à la tête du Parti socialiste, lexpress.fr
  20. Julien Dray candidat au poste de premier secrétaire., francesoir.fr
  21. Julien Dray sera candidat à la succession d'Hollande, lefigaro.fr
  22. Article d'Ouest-France.
  23. Delanoë candidat au poste de premier secrétaire., lesinfos.com
  24. Les motions dans un mouchoir de poche, francesoir.fr
  25. Laurent de Boissieu, « Chronologie du Parti socialiste (PS) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  26. Martine Aubry officiellement élue à la tête des socialistes, AFP, 25 novembre 2008.
  27. « Duel serré entre Aubry et Royal pour la direction du PS », Le Figaro, 21 novembre 2008.
  28. « PS: 42 voix d'écart entre Aubry et Royal », Agence France-Presse, 22 novembre 2008.
  29. « La bataille de chiffres fait rage au PS, Royal dépose plainte pour "faux en écriture" », Agence France-Presse, 23 novembre 2008.
  30. « PS-Fédération du Nord : Plainte contre Valls », leJDD.fr, 23 novembre 2008.
  31. Hold-uPS, arnaques et trahisons, Éditions du Moment, 2009, 192 pages
  32. « "Hold-ups, arnaques et trahisons, le livre qui embarrasse Martine Aubry », NouvelObs.com, mis en ligne le 10 septembre 2009
  33. « Triche au PS : le clan Aubry veut tourner la page », NouvelObs.com, mis en ligne le 10 septembre 2009
  34. Bureau national du Parti socialiste
  35. Nouveau secrétariat national du PS
  36. « Au PS, les partisans de Ségolène Royal refusent d'intégrer l'équipe Aubry », sur Le Monde, (consulté le )

Articles connexes

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Congrès du Parti socialiste
précédé de
Congrès du Mans
Congrès de Reims suivi de
Congrès de Toulouse