Coteaux-de-coiffy
Coteaux-de-coiffy | |
Vin blanc des coteaux-de-coiffy | |
Désignation(s) | Coteaux-de-coiffy |
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Appellation(s) principale(s) | coteaux-de-coiffy[1] |
Type d'appellation(s) | IGP de zone |
Reconnue depuis | 1989 |
Pays | France |
Région parente | vignoble de Champagne |
Localisation | Haute-Marne (Apance-Amance) |
Climat | tempéré semi-continental |
Sol | argilo-gréseux ou argilo-marneux |
Superficie plantée | 26 hectares |
Cépages dominants | gamay noir à jus blanc N, pinot noir N, meunier N, chardonnay B, gamaret N, pinot gris G, auxerrois B, pinot blanc B, aligoté B, arbane B et petit meslier B[2] |
Vins produits | rouges, rosés, blancs et mousseux |
Rendement moyen à l'hectare | revendiqué = 70 hl (agronomique = 90 hl maxi.) |
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Le coteaux-de-coiffy, appelé vin de pays des coteaux de Coiffy jusqu'en 2009, est un vin français d'indication géographique protégée (le nouveau nom des vins de pays) de zone, produit dans la micro-région naturelle française d'Apance-Amance, au sud-est du département de la Haute-Marne.
Dénomination-localisation
[modifier | modifier le code]La dénomination « Vin de pays des coteaux de Coiffy » a été définie par un décret du [3], modifié[4] par des décrets du 12 juin 2001[5], du 25 septembre 2001[6], du 16 février 2004[7], du 14 décembre 2005[8], et du 27 octobre 2008[9]. Le nouveau cahier des charges de l'appellation est paru au BO de l'agriculture le 23-12-2011.
Pour en bénéficier, les vins doivent être issus de vendanges réalisées sur les territoires des communes de Coiffy-le-Haut, Coiffy-le-Bas et Laneuvelle. La zone couverte par cette dénomination est complantée d'environ 26 hectares de vignobles de coteaux.
Le rendement revendiqué à l'hectare est de 70 hectolitres, le rendement agronomique étant plafonné à 90 hl/ha (l'écart entre ces deux valeurs correspondant aux lies, bourbes et éventuels produits non vinifiés).
Historique
[modifier | modifier le code]C'est vraisemblablement au IXe siècle que l'évêque de Langres détacha des religieux à Coiffy pour y implanter un vignoble[10].
Le vin de Coiffy s'était forgé au fil du temps une solide réputation et au milieu du XIXe siècle les trois quarts des 240 familles de la commune vivaient d'un domaine viticole d'environ 250 hectares. Néanmoins, l'infestation du vignoble européen par le phylloxéra à partir de 1863 fit disparaitre environ la moitié du vignoble français, dont celui de Coiffy.
En 1983, un groupe d'exploitants agricoles décida de relancer l'activité vinicole, initiative concrétisée par l'obtention de l'actuelle dénomination en 1989.
Les Coteaux-de-coiffy sont promus, depuis 1992, par la confrérie des maîtres-vignerons de Coiffy, dont le grand maître est, depuis 2017, Claude Piquard.
Cépages et vins
[modifier | modifier le code]L'encépagement défini pour la dénomination répond parfaitement à l'ampélographie du terroir, les cépages retenus composant une belle palette aromatique.
- pour les rouges et rosés : gamay noir à jus blanc, pinot noir, meunier et gamaret; auxquels merlot et syrah ont été ajoutés en 2011.
- pour les blancs : chardonnay, pinot gris, auxerrois, pinot blanc, aligoté, arbane et petit meslier; auxquels viognier et gewurztraminer ainsi que 4 variétés de muscats ont été ajoutés en 2011.
Terroir viticole
[modifier | modifier le code]Le domaine viticole s'étage entre environ 300 et 400 mètres d'altitude, sur des coteaux à forte déclivité en marge occidentale d'une des digitations des plateaux de la Saône. Ces coteaux, situés en têtes d'étroites vallées du bassin amont de la Petite-Amance (affluent de l'Amance) s'ouvrant vers le sud-ouest, sont abrités des vents du nord et bénéficient d'une très bonne exposition solaire.
Les vignobles sont établis sur des substrats détritiques d'argiles marno-gréseuses (grès-rhétien, dolomie de Beaumont du Lacien et marnes irisées du Keuper-supérieur)[11].
Conduite de la vigne
[modifier | modifier le code]Le mode de conduite « en lyre » permettant d'obtenir des vignes liantes et larges convient très bien au climat semi-continental du nord-est de la France. La lyre est constituée de deux piquets disposés en V, à l'image de l'instrument de musique. Les ceps (pieds de vigne) étant alignés au centre, les pampres forment deux rideaux de végétation bien distincts maximisant l'exposition foliaire et la qualité végétative. La maîtrise du processus de maturation du raisin en est ainsi optimisée.
Les vins produits sont très aromatiques tout en bénéficiant d'un titre volumique et d'une structure leur conférant une bonne aptitude au vieillissement. Ils peuvent ainsi être dégustés aussi bien jeunes « sur le fruit » que comme vins de garde.
Distinctions qualitatives et dégustation
[modifier | modifier le code]Depuis l'attribution de la dénomination par l'Institut national de l'origine et de la qualité en 1989, les vins de Coiffy se voient régulièrement primés par diverses distinctions qualitatives, dont celles du Concours général agricole de Paris, les plus reconnues de la filière vinicole.
Les caves de producteurs sont ouvertes à la dégustation et l'achat direct, tant des œnophiles avertis que des nombreux amateurs de passage.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine ; « Coteaux de Coiffy », sur inao.gouv.fr, Ministère de l'agriculture. Institut national de l'origine et de la qualité, (consulté le ).
- Le code international d'écriture des cépages mentionne de signaler la couleur du raisin : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
- Décret du 2 novembre 1989 définissant les conditions de production des vins de pays des coteaux de Coiffy, JORF no 260 du 8 novembre 1989, p. 13880, NOR ECOC8900096D, sur Légifrance.
- Version résultant de ces modifications, sur le site de FranceAgriMer.
- Article 16 du décret no 2001-511 du 12 juin 2001 relatif à l'agrément en vin de cépage des vins de pays de département et des vins de pays de zone, JORF no 137 du 15 juin 2001, p. 9463, texte no 2, NOR ECOC0100002D, sur Légifrance.
- Article 39 du décret du 25 septembre 2001 relatif aux conditions de production de certains vins de pays de zone, JORF no 223 du 26 septembre 2001, p. 15190, texte no 2, NOR ECOC0100064D, sur Légifrance.
- Article 18 du décret no 2004-158 du 16 février 2004 relatif aux conditions de production de certains vins de pays de zone, JORF no 42 du 19 février 2004, p. 3368, texte no 16, NOR ECOC0300105D, sur Légifrance.
- Article 18 du décret no 2005-1598 du 14 décembre 2005 relatif aux conditions de production de certains vins de pays de zone, JORF no 296 du 21 décembre 2005, p. 19662, texte no 42, NOR ECOC0500141D, sur Légifrance.
- Article 6 du décret no 2008-1092 du 27 octobre 2008 relatif aux conditions de production de certains vins de pays, JORF no 253 du 29 octobre 2008, p. 16424, texte no 12, NOR AGRP0819308D, sur Légifrance.
- Adrien Bonvallet, La Prévôté royale de Coiffy-le-Châtel (aujourd'hui Coiffy-le-Haut), L. Frémont, Arcis-sur-Aube, 1894, 270 p., tiré de Revue de Champagne et de Brie, 2e série, vol. 6, 1894, p. 45–52, p. 81–100, p. 185–235, p. 347–391, p. 505–557, p. 692–706, p. 862–890.
- Coiffy-le-Haut en mode géologie, sur le Géoportail.