La saison débute le par un slalom à Piancavallo pour les femmes et le par un slalom géant à Valloire pour les hommes. Elle comporte, après annulations et reports, quatorze étapes masculines et quatorze étapes féminines réparties dans huit pays[1].
Les équipes d'Autriche domine la saison et remporte l'ensemble des titres masculins, ainsi que le général et les deux classements des épreuves de vitesses féminin. Seule deux skieuses scandinaves, la géantiste suédoise Anja Pärson et la slalomeuse finlandaise Henna Raita, résistent et empêche l'Autriche de remporter tous les titres.
Chez les dames l'Autrichienne Marianna Salchinger, spécialiste des épreuves de vitesse et vainqueur du classement général de la coupe d'Europe précédente, s'impose à nouveau. C'est la première femme à conserver son titre européen, la deuxième athlète après Marcel Sulliger titré en 1992 et 1993 (Stephan Eberharter en a également remporté deux, 1989 et 1997, mais de manière non successive). Karin Blaser termine deuxième pour un doublé autrichien. La suite du classement générale féminin est plus compacte, avec quarante points entre la troisième Anja Pärson, vainqueur du classement de géant, et la neuvième Eveline Rohregger(de)[2].
Chez les hommes aussi l'équipe Autrichienne réalise un doublé au général, avec la domination du jeune prodige Benjamin Raich, qui remporte les classements de géant (largement) et de slalom (pour un point). La même saison il remporte les mondiaux junior dans les deux disciplines[3]. Il est secondé par Patrick Wirth, déjà second en 1995, qui est également deuxième des classements de géant et de super G, et quatrième de clui de descente. Le Suisse Didier Plaschy complète ce podium du classement général masculin[4]. Le vainqueur du classement du super G, l'Autrichien Christoph Gruber, est lui quatrième du général tandis que Norbert Holzknecht(de) (autrichien également) qui remporte le globe de descente n'est classé que dixième du classement général[4].
Les vainqueurs des classements généraux sont les Autrichiens Marianna Salchinger, skieuse spécialiste des épreuves de vitesse qui remporte également le petit globe de descente et termine deuxième du classement du super G[2], et Benjamin Raich spécialiste des épreuves technique et vainqueur des deux petits globes de slalom et de slalom géant[4]. Marianna Salchinger engrange l’essentiel de ses points en descente et devance sa compatriote polyvalente (mais qui brille surtout en super G) Karin Blaser de cent-vingt-six points et la géantiste suédoise Anja Pärson de cent-quarante-trois unités[2]. Chez les hommes Benjamin Raich, vingt ans et champions du monde junior en titre en slalom et en slalom géant, écrase la concurrence. Avec mille deux-cent quatre-vingt-douze points il devance son compatriote Patrick Wirth, skieur polyvalent qui brille en descente (quatrième), super G et géant (deuxième des deux classements), de plus de quatre-cent points et totalise plus du double des points du troisième au général, le slalomeur Suisse Didier Plaschy[4].
Les vainqueurs des classements de descente sont les Autrichiens Marianna Salchinger[5] et Norbert Holzknecht(de)[6]. Chez les femmes la Norvégienne Kristine Kristiansen(no) ne participe qu'au quatre première descente de coupe d'Europe et court sur le circuit mondial le reste de la saison. Et sur ces quatre courses elle remporte trois victoires et une seconde place[7], pas assez cependant pour battre Marianna Salchinger et ses cinq podiums (dont une victoire) en six courses et une neuvième place (et ses) comme pire résultat dans la discipline[8]. Le podium est complété par une deuxième skieuse norvégienne, Grete Strøm(it)[5]. Chez les hommes l'Allemand Stefan Krauß(de), lui aussi habitué de la Coupe du monde, reproduit un peu le même schéma que Kristiansen : il ne prend part qu'à deux descentes européennes, en Sierra Nevada, et remporte les deux[9]. Ces deux-cents points ne lui permettent de se classer qu'à la huitième place du classement final, à cent-vint unités de Norbert Holzknecht et ses quatre podiums (dont deux victoires également). Les trois podiums de l'Italien Ludwig Sprenger(it) lui permettent de se hisser à la seconde place tandis qu'un autre Autrichien, Peter Rzehak, termine la saison à la troisième place du classement de descente sans être monté sur un podium de la saison[6].
Les vainqueurs des classements de super G sont les Autrichiens Tanja Schneider[10] et Christoph Gruber[11]. Chez les femmes aucune skieuse ne parvient à remporter deux courses, soit six vainqueurs différentes dans la saison. Tanja Schneider n'en remporte aucune, mais réussit à être quatre fois sur le podium des quatre super G auquel elle participe, en moins d'une semaine[12]. Ces résultats lui permettent de devancer ses compatriote Marianna Salchinger et Karin Blaser[10]. Chez les hommes comme Christoph Grube remporte les trois premières courses, sur les cinq que compte la saison, et le titre de la spécialité devant son compatriote Patrick Wirth. La troisièmle place est occupée par deux skieurs qui en plus d'avoir le même nombre de points ont aussi le même bilan en termes de podiums, une victoire et une seconde place chacun : le Norvégien Kenneth Sivertsen et le Français Sébastien Fournier-Bidoz[11].
Les vainqueurs des classements de slalom géant sont la Suédoise Anja Pärson[13] et l'Autrichien Benjamin Raich[14]. Chez les femmes Anja Pärson signe cinq podiums dont deux victoires en neuf courses, et marque quasiment deux fois plus de points que ses deux poursuivantes (469 contre 247 et 245), Karin Köllerer et Katarina Breznik(sl), qui se disputent la deuxième place du classement à deux points près. Mais si la domination de Pärson est nette chez les femmes, ce n'est rien à côté de celle de Benjamin Raich chez les hommes. Le jeune champion du monde junior en titre de la spécialité (et qui conserve son titre en 1998) monte sur neuf podiums en dix courses, dont six victoires. Avec de tel résultat il passe la barre des huit cents points au classement, plus du double de son dauphin Patrick Wirth. Le Finlandais Sami Uotila complète le podium[14]. À noter que Rainer Salzgeber, skieur de coupe du monde, vient faire trois géants européen mi-février, et remporte les deux de Sella Nevea[15]; Il marque donc deut-cent points qui ne lui permettent pas d'intégrer le top 10 (treizième à trois points du dixième)[14].
Chez les femmes Henna Raita remporte quatre des dix courses, et s'impose de justesse (à peine neuf points) devant sa compatriote Riitta Pitkänen(fi) qui copte quatre podiums également mais une seule victoire. La Finlande est proche de réaliser un triplé avec Petra Olamo(it) et ses deux podiums, mais la Slovène Nataša Bokal lui ravit la troisième place pour seulement quatre points[16]. Chez les hommes la compétition est encore plus serré. Trois skieurs remportent deux victoires : Benjamin Raich, Didier Plaschy et Gaëtan Llorach. Le Suisse Plaschy est celui qui totalise le plus de podiums, cinq, mais c'est finalement l'Autrichien qui remporte le classement avec un unique point d'avance sur son concurrent. Le Français Gaëtan Llorach complète le podium un peu plus loin[17].