Creysse (Dordogne)

Creysse
Creysse (Dordogne)
Gabarre sur la Dordogne à Creysse.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté d'agglomération bergeracoise (nouvelle)
Maire
Mandat
Frédéric Delmarès
2020-2026
Code postal 24100
Code commune 24145
Démographie
Gentilé Creyssois
Population
municipale
1 747 hab. (2021 en évolution de −0,51 % par rapport à 2015)
Densité 159 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 15″ nord, 0° 33′ 47″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 126 m
Superficie 11,02 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Bergerac
(banlieue)
Aire d'attraction Bergerac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bergerac-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Creysse
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Creysse

Creysse est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

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Généralités

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En Bergeracois, dans l'unité urbaine de Bergerac et dans son aire d'attraction, la commune de Creysse prolonge la ville de Bergerac à l'est. Elle est située en rive droite de la Dordogne.

Le bourg de Creysse, traversé par la route départementale (RD) 660, est situé en distances orthodromiques, six kilomètres et demi à l'est du centre-ville de Bergerac et quatorze kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Lalinde.

La commune est également desservie par la RD 32 ainsi que, depuis 2010, par la route nationale 21 (déviation est de Bergerac)[1].

L'essentiel de la ville est constitué par le bourg s'étirant dans la petite vallée coincée entre la Dordogne au sud et la colline calcaire au nord. Une forêt composée d'acacias, de châtaigniers et de chênes constitue une bonne partie du paysage de la commune. De larges quartiers pavillonnaires et HLM de plain-pied sont situés sur la colline qui culmine en moyenne à 80 mètres au-dessus de la vallée de la Dordogne. L'ouest de la ville est parcouru de vignes appartenant au vignoble de Pécharmant, pas loin de son château, le château de Tiregand. En marge, en direction de Bergerac, se situe une zone commerciale et industrielle très active, surtout depuis la mise en service du contournement est de Bergerac.

Communes limitrophes

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Creysse est limitrophe de six autres communes dont Mouleydier au sud-est sur 350 mètres.

Au nord-est, le territoire de Lamonzie-Montastruc n'est distant que de 120 mètres

Géologie et relief

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Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Creysse est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[2].

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5e, date du Campanien 5, des calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 806 - Bergerac » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et sa notice associée[5].

Carte géologique de Creysse.

Relief et paysages

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Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 17 m[6] au sud-ouest, là où la Dordogne quitte la commune et entre sur celle de Bergerac, et 126 m[6] au nord, à proximité du château d'eau au lieu-dit la Borde[7].

Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune est dans le Bergeracois, une région naturelle présentant un relief contrasté, avec les deux grandes vallées de la Dordogne et du Dropt séparées par un plateau plus ou moins vallonné, dont la pente générale s’incline doucement d’est en ouest. Ce territoire offre des paysages ouverts qui tranchent avec les paysages périgourdins. Il est composé de vignes, vergers et cultures[10],[11].

La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 11,02 km2[6],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 11,08 km2[4].

Hydrographie

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Réseau hydrographique

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La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par la Dordogne, le Caudeau et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14,5 km de longueur totale[16],[Carte 1].

La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne à Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[17],[18]. Elle matérialise la limite communale sud sur quatre kilomètres et demi, face à Saint-Germain-et-Mons et Cours-de-Pile.

Le Caudeau, d'une longueur totale de 38,47 km, prend sa source dans la commune de Veyrines-de-Vergt et se jette dans la Dordogne en rive droite à Bergerac, juste en aval du barrage de Bergerac[19]. Il arrose le territoire communal au nord sur plus de deux kilomètres et demi, dont la majeure partie sert de limite naturelle face à Lembras.

Gestion et qualité des eaux

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Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[22]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[23].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 827 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bergerac à 6 km à vol d'oiseau[25], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 792,9 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].

Milieux naturels et biodiversité

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La Dordogne entre Cours-de-Pile à gauche et Creysse à droite.

Natura 2000

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La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Creysse[29],[30]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[31].

Creysse fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[32],[33], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[34].

Au , Creysse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[35]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bergerac, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[36],[37]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bergerac, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[37]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[38],[39].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), zones urbanisées (17,7 %), cultures permanentes (11,9 %), prairies (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), terres arables (4,5 %), eaux continentales[Note 4] (3,2 %)[40]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Prévention des risques

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Le territoire de la commune de Creysse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[41]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[42].

Risques naturels

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La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bergerac, regroupant les 22 communes (15 en Dordogne et 7 en Gironde) concernées par un risque de débordement de la Dordogne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[43]. Les événements significatifs antérieurs à 2014 sont la crue de 1843 (4 100 m3/s à Bergerac, la crue de référence historique de période de retour au moins centennale), les crues de 1912, 1944 et 1952 (période de retour de 50 ans) et les crues de 1982 et 1994 (période de retour de 20 ans). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[44]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996 et 1999[45],[41]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson », couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[46], et le PPRI « vallée du Caudeau », couvrant 14 communes et approuvé le [47],[48]

Creysse est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[49]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[50],[51].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Creysse.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[52]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[53]. 78,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[54].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[41].

Risque technologique

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La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 6] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[56].

Le nom du lieu apparait simultanément sous deux formes différentes en l'an 1107 : Creysse et Croicha[57]. La graphie évolue pour Crossia en 1197 dans la cartulaire de l'abbaye de La Sauve-Majeure[57], Crayscha dans un pouillé[57] au XIIIe siècle[58] puis Creyscha en 1382[57].

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Creisse[59].

En occitan, la commune porte le nom de Creissa[60].

De nombreux gisements préhistoriques ont été mis au jour sur le territoire communal[58], notamment significatifs d'une occupation humaine à l'Acheuléen (Barbas I[61]), au Châtelperronien (site de plein-air de Canaule II[62]), et au Solutréen (Grateloup[63]). Un campement de chasseurs-cueilleurs datant du Paléolithique supérieur est mise au jour en 2024 sur le site des Rivelles[64].

Un prieuré dépendant de l'abbaye de La Sauve-Majeure est mentionné à Creysse[65].

En 1575, les Huguenots s'emparent des reliques de saint Front, les transportent au château de Tiregand puis les jettent dans la Dordogne[66].

L'église actuelle porte la date de 1741[65].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, un camp de travailleurs a été construit à Creysse, de part et d'autre de la RD 660, entre la voie de chemin de fer et la Dordogne, près des fermes de la Nauve et de la Roque, pour remplacer les ouvriers français de la Poudrerie nationale de Bergerac appelés par l'armée. Près de 12 000 personnes sont employées par la Poudrerie nationale de Bergerac, comprenant des ouvriers de renforcement, des affectés spéciaux, des civils, des réfugiés d'Alsace-Lorraine, des femmes et des Indochinois. Le camp de Creysse comprend cinq lots répartis sur une longueur de 2 150 m et une largeur maximale de 625 m. Le lot 1 reçoit des réfugiés d'Alsace-Lorraine, le lot 2 est prévu pour les ouvriers de l'Armement, le lot 3 comprend 4 dortoirs, 9 bâtiments familiaux, 10 dortoirs transformés et un bâtiment pour la cuisine et un lavoir-douches. Les lots 4 et 5 ne comprennent que des dortoirs, 24 pour le lot 4 et 21 pour le lot 5, auxquels il faut ajouter des cuisines, des réfectoires, un magasin, une chapelle et un corps de garde. Les travailleurs indochinois, dits ouvriers non spécialisés (ONS), dépendent du service de la Main-d'œuvre indigène (MOI) du ministère du Travail. Ils sont regroupés en compagnies de 200 à 250 hommes[67],[68],[69].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors de leur retraite, les Allemands ont laissé sur place des milliers de Russes qu'ils avaient déportés ou faits prisonniers. De janvier à août 1945, un campement de Creysse, le « camp de Bikini », a accueilli 1 550 d'entre eux, avant leur retour en URSS[70].

En 1956, à la fin de la guerre d'Indochine, des milliers d'Indochinois sont rapatriés en France, puis sont répartis dans plusieurs Camps d'accueil des rapatriés d'Indochine (CARI), devenus ensuite Camps d'accueil des Français d'Indochine (CAFI), dont un à Creysse[71].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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Dès 1790, la commune de Creysse est rattachée au canton de Bergerac qui dépend du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac[6]. En 1973, ce canton est scindé en deux et Creysse est alors rattachée au canton de Bergerac-2[6].

Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014 et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton[72].

Intercommunalité

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En 2002, Creysse intègre dès sa création la communauté de communes des Trois Vallées du Bergeracois. Cette structure intercommunale fusionne avec deux autres pour former au la communauté d'agglomération bergeracoise. Celle-ci fusionne avec la communauté de communes des Coteaux de Sigoulès au pour former la nouvelle communauté d'agglomération bergeracoise.

Administration municipale

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La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[73],[74].

Liste des maires

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La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1848 1865 Daniel Pelain    
         
1977 2000 Bernard Roger Delmarès PS[75]  
mars 2001 mars 2008 Jean Iragne PCF  
mars 2008[76]
(réélu en mai 2020[77])
En cours Frédéric Delmarès PS[78] Pisciculteur
Président de la communauté d'agglomération bergeracoise depuis 2017
Panneau de jumelage.

Équipements et services publics

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Dans le domaine judiciaire, Creysse relève[79] :

Population et société

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Démographie

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Les habitants de Creysse se nomment les Creyssois[80].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[82].

En 2021, la commune comptait 1 747 habitants[Note 7], en évolution de −0,51 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
619695689702874886843854869
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
873845838749778973940895826
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7947827407556896226441 7301 864
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 1472 1711 7971 8972 3362 2601 8811 8501 854
2015 2020 2021 - - - - - -
1 7561 7511 747------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[83].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

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  • Début mai, le festival Atout chœurs propose plusieurs concerts dans différents styles musicaux sur Bergerac et Creysse (11e édition en 2024)[84].
  • Creyss'tival, fête locale sur un week-end début septembre (10e édition en 2023)[85].

La commune de Creysse est l'une des quatre communes (avec Bergerac, Lembras et Saint-Sauveur) où est cultivé le vignoble qui produit l'AOC pécharmant[86].

En 2015[87], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 791 personnes, soit 45,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (134) a augmenté par rapport à 2010 (115) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,9 %.

Établissements

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Au , la commune compte 306 établissements[88], dont 202 au niveau des commerces, transports ou services, trente-huit dans la construction, trente-deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, vingt-cinq dans l'industrie, et neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[89].

Entreprises

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Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « MVJP » (travaux d'isolation) située à Creysse se classe en 32e position quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 3 606 k€[90].

Un hypermarché est installé depuis 2009, ce qui dynamise la commune et amène beaucoup d'entrepreneurs[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Pour approfondir

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
  2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  6. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[55].
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Creysse » sur Géoportail (consulté le 17 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  4. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. [PDF] Vivre en Périgord no 26, p. 5, .
  2. « Géologie de la Dordogne - Périgord », sur espritdepays.com (consulté le ).
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