Diménhydrinate

Diménhydrinate
Image illustrative de l’article Diménhydrinate
Structure du diménhydrinate est un composé ionique consistant en l'acide conjugué de la diphenhydramine et la base conjuguée du 8-chlorothéophylline (en).
Identification
Nom UICPA 2-benzhydryloxy-
N,N-diméthyl-éthanamine
ou
8-chloro-1,3-diméthyl-
7H-purine-2,6-dione
No CAS 523-87-5
No ECHA 100.007.593
No CE 208-350-8
Code ATC R06AA52
Propriétés chimiques
Formule C24H28ClN5O3  [Isomères]
Masse molaire[1] 469,964 ± 0,025 g/mol
C 61,34 %, H 6,01 %, Cl 7,54 %, N 14,9 %, O 10,21 %,
Données pharmacocinétiques
Métabolisme hépatique
Demi-vie d’élim. 1-4 heures
Excrétion

rénal

Considérations thérapeutiques
Voie d’administration oral
Caractère psychotrope
Catégorie Hallucinogène
Mode de consommation

Ingestion

Risque de dépendance Faible

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le dimenhydrinate ou diménhydrinate est une substance chimique de la famille des éthanolamines. C'est un médicament qui possède plusieurs propriétés :

Il n'est plus guère utilisé aujourd'hui dans la prévention des allergies mais continue d'être en vente libre utilisé pour traiter le mal des transports.

Il est étroitement lié à la diphenhydramine HCl. La teneur les différencie (50 mg dimenhydrinate contiennent 29 mg de diphenhydramine), leur délai d’action (le dimenhydrinate doit être dissocié en diphenhydramine dans le corps avant d’être actif, c’est pourquoi les effets de la diphenhydramine se produisent plus tôt), ainsi que leur degré de sédation. Chimiquement, le dimenhydrinate est le sel de deux molécules : diphenhydramine(+) et 8-chlorothéophyllinate(–). Le chlorothéophyllinate est une forme chlorée de la théophylline. La chloration fournit la charge nécessaire pour s’associer à la diphenhydramine sous forme solide.

La théophylline est proche de la caféine et de la théobromine, stimulants bénins du système nerveux central. L’idée initiale lors de la conception du dimenhydrinate, la combinaison des effets anti-émétiques de la diphenhydramine avec un stimulant, avait pour but de mitiger l’extrême somnolence induite par la diphenhydramine. En réalité, la sédation causée par la diphenhydramine est substantiellement plus forte que la stimulation causée par le chlorothéophyllinate. La diphenhydramine, anti-histamine de la classe des éthanolamines, se trouve dans certains inducteurs de sommeil et préparations anti-allergiques. Elle est au départ un H1-antagoniste, mais possède également un effet antimuscarinique. Elle est utilisée pour prévenir la nausée et l’émésie, bien que le développement de la méclozine, ou méclizine, ait remplacé son usage, notamment parce que la méclozine produit une somnolence moins marquée.

Usage détourné et récréatif

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Certaines personnes prennent plus que la dose recommandée de dimenhydrinate afin d’atteindre un état long et intense de délire anticholinergique.

D’une manière générale, la dose hallucinogène minimum est approximativement 250 mg. Les effets mentaux sont généralement décrits comme « un rêve éveillé » impliquant hallucinations visuelles et auditives qui, contrairement à d’autres psychédéliques, ne peuvent souvent pas être distingués de la réalité. Les usagers signalent souvent un important effet secondaire très désagréable d’empoisonnement au tropane : assèchement buccal et oculaire, tachycardie, somnolence, insomnie et malaise extrême. Ceci provient de l’antagonisme du récepteur muscarinique dans le système nerveux central et autonome, inhibant ainsi les chemins de la transduction de signaux. Les usagers signalent également une amnésie extrême à court-terme, s'amenuisant avec les effets physiques.

Dans le système nerveux central, la diphenhydramine traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, exerçant des effets dans le cortex visuel et auditif. D’autres effets sur le système nerveux central surviennent dans le système limbique et l'hippocampe, causant confusion et amnésie temporaire. La toxicité se manifeste aussi dans le système nerveux autonome, primairement à la jonction neuromusculaire, résultant en ataxie, syndrome extrapyramidal ainsi qu'en une altération de la jonction sympathique post-ganglionique, causant rétention urinaire, dilatation pupillaire, tachycardie, sécheresse de la peau et des membranes muqueuses. Une overdose considérable peut mener à un infarctus du myocarde, troubles du rythme ventriculaire, coma et mort. En raison des effets secondaires, l’abus d’antihistaminiques de la classe des éthanolamines demeure relativement faible.

Usage vétérinaire

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Le dimenhydrinate est utilisé avec succès en tant qu'antiémétique et sédatif pour les animaux de compagnie. La dose suggérée varie en fonction de la masse de l'animal, la durée de l’effet étant de huit heures.

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.

Liens externes

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  • Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Diménhydrinate

Dimenhydrinate
Informations générales
Princeps
  • Gravol (Canada),
  • Antemin (Suisse),
  • Dramamine (France),
  • Nausicalm, Mercalm (France),
  • Paranausine, R-calm (Belgique),
  • Trawell (Suisse),
Classe antihistaminique
Identification
No CAS 523-87-5 Voir et modifier les données sur Wikidata
No ECHA 100.007.593
DrugBank DB00985 Voir et modifier les données sur Wikidata