Dominique Païni

Dominique Païni
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Dominique Païni, né le [1], est un essayiste, critique de cinéma, et commissaire d'exposition français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, Dominique Païni a été le directeur du Studio 43[2], salle de cinéma parisienne qui était consacrée exclusivement à revisiter la mémoire du cinéma français[3], distributeur, producteur de films (Straub et Huillet, Juliet Berto, Philippe Garrel)[4].

Il fut le premier directeur des productions audiovisuelles et cinématographiques du Musée du Louvre de 1988 à 1991. Il y produit des programmes tels que la série Palettes réalisée par Alain Jaubert, ou le documentaire de Nicolas Philibert, La Ville Louvre[2],[5].

De 1991 à 2000, il a été directeur de la Cinémathèque française[6]. Amateur de cinéma expérimental, il réalisa, avec Nicole Brenez et Christian Lebrat, une vaste rétrospective consacrée à ce type de cinéma, qui se tient en 2000 à la Cinémathèque française : « Jeune, dure et pure. Une histoire du cinéma expérimental et d'avant-garde en France »[7]. En 2001, un ouvrage homonyme de près de 600 pages paraît qui fait le point, d'une manière très complète, sur ce cinéma, des origines à nos jours. En 1998, Païni a été commissaire de l’exposition Les Transports de l’image qui inaugura le studio d’art contemporain Le Fresnoy.

Il fut co-directeur de la revue Cinémathèque de 1992 à 2000[8].

De 2000 à 2005, il fut directeur du Département du développement culturel du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou où il initia des expositions consacrées à des écrivains tels que Roland Barthes (2002) et Samuel Beckett (2004) et où il a été le commissaire de plusieurs grandes expositions comme Hitchcock et les arts, Jean Cocteau sur le fil du siècle, Voyage(s) en utopie, une exposition réalisée par Jean Luc Godard[6].

En 2004 et 2005, il a été président de la Commission d'aide sélective à l'édition vidéo, nommé en novembre 2003 par David Kessler, directeur général du Centre national de la cinématographie[6].

Le 5 avril 2005, Dominique Païni est désigné à la tête de la Fondation Maeght (Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes)[9] pour prendre la suite de Jean-Louis Prat qui, après vingt-deux ans à la tête de la fondation, avait démissionné. Il y réalise l'exposition " Le noir est une couleur " qui mêle cinéma et art moderne et contemporain. Il démissionne de la Fondation en septembre 2006 et quitte ses fonctions le 31 décembre 2006[9].

Dominique Païni écrit dans diverses revues, dont Art Press et Les Cahiers du cinéma[4]. Il pense la modernité cinématographique et son avant-garde et mêle les disciplines artistiques dans sa réflexion. Dans son ouvrage Le Temps exposé, il démontre l'influence des œuvres cinématographiques du passé sur les tendances contemporaines de la création.[réf. nécessaire]

Dominique Païni a donné des cours sur les rapports entre l'art et le cinéma au Musée du cinéma de Bruxelles. En 2006, il a été consulté à propos des transformations de ce musée en raison de ses expériences. De 2002 à 2014, il enseigne à l'École du Louvre où il est titulaire de la chaire d'Histoire du cinéma, cours qui s'attachaient aux relations du cinéma avec les autres arts.[réf. nécessaire]

Aujourd'hui commissaire d'expositions indépendant (Il était une fois Walt Disney en 2007 au Grand Palais, La main numérique en 2010 à la MABA et à Taïwan, Stephan Balleux au Musée d'Ixelles à Bruxelles en 2014, Lewis Baltz au BAL en 2014, Wang Bing au BAL en 2021), il se consacre à la critique, à l'écriture de textes théoriques. En 2013 il est commissaire de l'exposition « Le regard d'Antonioni » à Ferrare, exposition reprise à Bruxelles puis à Paris en 2015. Il est le commissaire d'une exposition consacrée à Henri Langlois à la Cinémathèque française en 2014.[réf. nécessaire]

En avril 2015, il est le commissaire d'une exposition-spectacle (au Centquatre-Paris) consacrée à la société Gaumont à l'occasion du 120e anniversaire de sa fondation[1].

En 2019, il est le commissaire de l'exposition "Corpi splenditi" de l'artiste Henri Foucault au Musée d'art Moderne et Contemporain de Ferrare (Palazzo dei Diamanti) en dialogue avec Boldini[10]. En 2021, il conçoit au musée d’Orsay l’exposition « Enfin le cinéma ! » et en 2023 l’exposition « Surréalisme au féminin ? » au musée de Montmartre.

Œuvre écrite (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Bernard Plossu ou le cinéma fixe ?, École Régionale des Beaux-Arts de Rouen
  • Une encyclopédie des cinémas de Belgique (Guy Jungblut, Patrick Leboutte, Dominique Païni), Musée d’art moderne de la Ville de Paris - Éditions Yellow Now, 1990
  • Conserver, montrer. Où l’on ne craint pas d’édifier un musée pour le cinéma (1992), Éditions Yellow Now
  • Le temps exposé. Le cinéma, de la salle au musée (2002), Éditions Cahiers du cinéma, collection Essais
  • Le cinéma, un art moderne (1997), Éditions Cahiers du cinéma, (ISBN 2-86642-178-7)
  • L'art et le septième art, Éditions Le Fresnoy, écrit avec Marianne de Fleury et Jacques Morice, (ISBN 2950703917)
  • L'attrait de l'ombre, Yellow Now, 2007
  • L'attrait des nuages, Yellow Now, 2010
  • Le cinéma, un art plastique, Yellow Now, 2013
  • L'attrait des miroirs, Yellow Now, 2017

DVD[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Païni, Dominique (1947-....) » sur le site du catalogue général de la BnF
  2. a et b Odile Tankéré, « Dominique Païni », dans La Télévision et les arts : Soixante années de production, Presses universitaires de Rennes, coll. « Spectaculaire | Cinéma », , 231–232 p. (ISBN 978-2-7535-6157-1, DOI 10.4000/books.pur.75791, lire en ligne)
  3. « Cinéma Le Studio 43, une salle pour les films français », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Dominique Païni, le cinéma aux cimaises », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Dominique Païni : « Il fallait transformer ces recherches savantes, scientifiques et techniques en un discours susceptible d’être entendu et compris par un public large » », dans La Télévision et les arts : Soixante années de production, Presses universitaires de Rennes, coll. « Spectaculaire | Cinéma », , 233–242 p. (ISBN 978-2-7535-6157-1, DOI 10.4000/books.pur.75797, lire en ligne)
  6. a b et c « Spectacle vivant : les choix de Dominique Païni », sur France Culture, (consulté le )
  7. Le http://testweb.cinematheque.fr/fr/nosactivites/projections/rendez-vous-cinema/lecinemadavant-garde/jdp/jeune-dure-pure.html
  8. « Objectif cinéma : Glenn Myrent - Rédacteur en chef de la Revue de la Cinémathèque Française (Interviews) », sur www.objectif-cinema.com (consulté le )
  9. a et b « Dominique Païni quitte la Fondation Maeght », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (it) « Offside », sur www.palazzodiamanti.it (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]