Foucarville
Foucarville | |
L'église Saint-Lô. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat | Catherine Kervadec 2017-2020 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50191 |
Démographie | |
Gentilé | Foucarvillais |
Population | 124 hab. (2019) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 33″ nord, 1° 15′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 32 m |
Superficie | 5,06 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Sainte-Mère-Église |
Localisation | |
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Foucarville est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, peuplée de 124 habitants[Note 1], commune déléguée au sein de Sainte-Mère-Église depuis le .
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au sud-est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 6,5 km au nord-est de Sainte-Mère-Église et à 12 km au sud-est de Montebourg[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est attesté sous les formes Foucarvilla en 1046 et 1053, Fucarvilla en 1159 et 1189[3], Fucardivilla sans date.
Il serait issu de l'anthroponyme germanique Fulcardus[3] et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural ».
Le gentilé est Foucarvillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[4].
Le , Guillaume Carbonnel, chambellan du roi, rend hommage au roi pour les fiefs de Foucarville, Barneville, la Hague à Auderville et Virandeville[5],[Note 2].
Au cours de la Révolution, J. Hébert (1725-† ), curé de Foucarville refusa de prêter serment et fut emprisonné en 1793 au Mont-Saint-Michel[7].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[8].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10],[Note 3].
En 2019, la commune comptait 124 habitants, en évolution de +1,64 % par rapport à 2014 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Foucarville a compté jusqu'à 393 habitants en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[13].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Lô en grande partie romane[14] avec le portail et sous la corniche de la nef et du chœur des modillons représentant des personnages, des animaux, des motifs géométrique ou floraux ainsi que des chapiteaux ornés de chimères coiffées d'un bonnet phrygien, d'un joueur de rebec ou le chapiteau réemployé en console présentant un décor d'entrelacs sur fond guilloché. Ces décors émanent d'un atelier de sculpture, œuvrant au début du XIIe siècle dans la région du Plain au sein d'un groupe d'églises romanes : Sainte-Marie-du-Mont, la plus ancienne, Boutteville, etc., et un peu plus loin, Tollevast[15].
- L'édifice abrite une Vierge à l'Enfant assise (« Notre-Dame de Sapience », XVe siècle), un autel secondaire avec retable, du XVe siècle, le vestige d'une statue de saint évêque (tête), peut-être de saint Lô, du XIVe siècle et derrière l'autel une tour eucharistique en bois de chêne polychromé et doré (XVe, XVIIe – XVIIIe siècles), classés au titre objet aux monuments historiques[16], ainsi qu'un gisant, les mains jointes, au nord du chœur, adossé à un contrefort[17], un tabernacle du XVe et de beaux blochets sculptés dans le chœur.
- L'abbaye de Saint-Wandrille avait le patronage de l'église[18].
- Calvaire marquant l'emplacement du plus grand camp de prisonniers allemands en Europe après la bataille de Normandie appelé Continental central enclosure no 19. Il a accueilli de 1944 à 1947, 60 000 hommes dont 218 généraux et 6 amiraux[18]. Les Américains dirigeaient et encadraient cet immense camp de prisonniers de l'armée allemande et entreprirent la première opération de dénazification auprès de ressortissants du Troisième Reich.
- Manoir de la Ferrière avec une tour polygonal du XVIe – XVIIe siècle[19] et un escalier. Sur le fronton, les armoiries ont été martelées sous la Révolution.
- Manoir du hameau Vigier du XVIIe siècle, inscrit à l'IGPC[20].
- Haras de la By du XVIIIe siècle.
- Ferme de Caufour du XVIIIe siècle inscrite à l'IGPC[21].
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle, inscrit à l'IGPC[22].
- Croix de cimetière du XVIIe siècle inscrite à l'IGPC[23].
- Croix de chemin du XIXe siècle, sur la D 14.
- Demeure dite chalet Saint-Hubert du XIXe siècle inscrite à l'IGPC[24].
- La Planche aux Loups (planche de pierre, longue lame passant en ponceau sur le ruisseau de By).
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]- Les Sans Souci, groupe vocal (chansons traditionnelles).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 86.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 209.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Foucarville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Guillaume était le frère de Richard IV Carbonnel, tué le à la bataille d'Azincourt[6].
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes : répertoire géographique des communes (site de l'IGN)
- Coordonnées, superficie : Foucarville sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 934.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 34.
- Barros 1991, p. 34.
- Gautier 2014, p. 209.
- « Foucarville (50480) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Église paroissiale Saint-Lô », notice no IA00001163, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Lucien Bouet, « Sur les traces de Turchetil, sculpteur roman en Cotentin », Patrimoine normand, le magazine de la culture et de l'art de vivre en Normandie, no 129, avril-mai-juin 2024, p. 40-41 (ISSN 1271-6006).
- Œuvres mobilières classées à Foucarville.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 122.
- Delattre, 2002, p. 86.
- Girard et Lecœur 2005, p. 173.
- « Manoir », notice no IA00001167.
- « Ferme », notice no IA00001166.
- « Presbytère », notice no IA00001165.
- « Croix de cimetière », notice no IA00001164.
- « Demeure dite Chalet Saint-Hubert », notice no IA00001169.