Francs-Comtois

Francs-Comtois

Populations importantes par région
Drapeau de la Franche-Comté Franche-Comté 1 178 728 (2020)
Autres
Régions d’origine Franche-Comté
Langues franc-comtois, arpitan, français de Franche-Comté, français standard
Religions catholicisme, protestantisme
Ethnies liées Séquanes, Lingons

Les Francs-Comtois, ou simplement les Comtois, sont les habitants de Franche-Comté ainsi qu'un peuple originaire de cette région. Ils sont par ailleurs une part du peuple français depuis 1679 (traité de Nimègue).

La région franc-comtoise représente un total de 1 178 728 individus en 2020 et selon une enquête de LH2 faite en 2014, 83 % des Francs-Comtois se déclarent attachés à leur région, soit une proportion supérieure de 10 points à la moyenne nationale[1].

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

L'ethnonyme et gentilé Franc(s)-Comtois est mentionné sous la forme Francontois avant 1698. Il est formé à partir du nom géographique Franche-Comté ou comté de Bourgogne, de l'adjectif franc et de comtois[2].
Gentilé complet (singulier, pluriel, masculin et féminin) : Franc-Comtois, Francs-Comtois, Franc-Comtoise, Franc-Comtoises.

Anthropologie et ethnologie[modifier | modifier le code]

Les Francs-Comtois ont, à l'époque de la conquête de leur province par Louis XIV, montré beaucoup de dévouement pour la maison d'Autriche, dont la domination avait été pour eux « douce et paternelle ». Ils se sont défendus avec courage et leur fidélité était passée en proverbe[3]. De tout temps, les qualités particulières au caractère national ont aussi rendu les Francs-Comtois propres aux fonctions de la magistrature et aux négociations diplomatiques[3].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Quoique intégrés tardivement au sein du royaume de France, les habitants de cette région ont, d'après la description qu'en fait Abel Hugo vers 1835, franchement accepté la fraternité française. Selon Hugo, ils se font remarquer à cette époque par la vivacité de leurs opinions nationales et par leur dévouement patriotique, ayant transporté à la France les anciens sentiments d'affection qui les attachaient à l'Espagne autrichienne[3]. Malgré cela, un nationalisme franc-comtois subsiste.

Costume traditionnel[modifier | modifier le code]

Doubs[modifier | modifier le code]

Vers 1835, les vêtements des Doubiens montagnards sont de forme simple et n'ont rien de particulier, ils sont cependant faits d'étoffes du pays, espèce de droguet fabriquée avec la laine, le chanvre et le lin qu'ils récoltent. Ces vêtements sont gris ou bruns pour les hommes et de couleurs variées, à rayures fort larges pour les femmes[3].

Jura[modifier | modifier le code]

Vers 1835, dans la basse plaine, aux environs de Saint-Amour, les paysans portent par-dessus leur vêtements de longs tabliers de peau rousse qui leur couvrent le ventre et la poitrine[3]. Le costume des paysannes de la Bresse inclut un petit chapeau de feutre noir, d'où pendent des barbes ornées de dentelles et des rubans noirs qui se rattachent derrière la tête. Dans la montagne et principalement aux environs de Syrod, les femmes ont pour coiffure une toque en velours ou en drap noir, entourée d'un grand bourrelet. Leurs cheveux, partagés en tresses, sortent de la toque et la couronnent en dehors par deux ou trois tours. Ils sont fixés dans cette position par une longue aiguille d'argent qui les traverse de part en part et que termine à chaque extrémité un gros bouton de même métal[3].

Personnalités franc-comtoises[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. LH2, Le projet de loi de décentralisation et la recomposition territoriale, Sondage national auprès des Français, avec focus régionaux, Résultats nationaux – 10 avril 2014 (lire en ligne)
  2. Informations lexicographiques et étymologiques de « franc-comtois » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  3. a b c d e et f Abel Hugo, France pittoresque, ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Paris, Delloye, 1835

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Bidalot, Comment les Francs-Comtois sont devenus français, 2011 (ISBN 9782884192231 et 2884192239)
  • Thierry Choffat, Les Comtois de Napoléon : cent destins au service de l'Empire, 2006 (ISBN 2882954786 et 9782882954787)
  • Gabriel Carteron, Les Francs-Comtois dans l'Ordre de Malte : études généalogiques et biographiques, 1988-1989
  • Jean-Louis Clade, La vie des paysans franc-comtois dans les années 1950, 2000 (ISBN 2882952813 et 9782882952813). Noter la faute d'orthographe dans le titre de l'ouvrage : franc-comtois au lieu de francs-comtois.
  • Jean Defrasne, Les Comtois : le pays, l'histoire, l'esprit, 2002 (ISBN 2882953585 et 9782882953582)
  • Didier Desnouvaux, émigrés bassignots et comtois aux États-Unis, 1830-1870, 2011 (ISBN 9782951293144)
  • Célestin Fleury, Franc-comtois et Suisses, Besançon, Jacquin, 1869
  • Georges Jeanney, Nos cousins comtois d'Amérique : l'émigration comtoise au XIXe siècle, 2007 (ISBN 9782882954930)
  • Christian Palvadeau, Les Comtois dans l'histoire de l'Amérique française, 2008 (ISBN 9782914741583)
  • Perron et Joliet, Les Franc-Comtois : caractère national, mœurs, usages, Cariage, 1892 (OCLC 457502441)
  • Renaud, Les Francs-Comtois de Paris : soixante balades insolites, 2015 (ISBN 9782882957351)
  • Paul Simonin, Des Francs-Comtois dans la Résistance, Ed. Marque-Maillard, 1983 (ISBN 2903900043 et 9782903900045)
  • Steimlé, Francs-Comtois célèbres et moins connus, L'Harmattan, 2014 (ISBN 2343034826 et 9782343034829)
  • Jean-Marie Thiébaud, Les Francs-Comtois de la Révolution (1789-1799) : dictionnaire patronymique et notices biographiques, 2006 (ISBN 2951798075 et 9782951798076)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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