Front de l'Ouest (Union soviétique)

Front de l'Ouest
Image illustrative de l’article Front de l'Ouest (Union soviétique)

Création
Dissolution
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Allégeance Armée rouge
Type front
Ancienne dénomination district militaire spécial de l'Ouest
Guerres Grande Guerre patriotique
Batailles de Brest-Litovsk,
de Białystok–Minsk,
de Smolensk,
de Viazma,
de Moscou,
de Rjev
et de Smolensk

Le front de l'Ouest (en russe : Западный фронт, Zapadny front) est une unité militaire de l'Armée rouge, un « front » soviétique correspondant à un groupe d'armées dans les autres forces armées. Il fut créée le en Union soviétique, par transformation du district militaire spécial de l'Ouest, qui couvrait essentiellement la Biélorussie. Le front perdura pendant la majeure partie de la Grande Guerre patriotique (le nom soviétique pour la Seconde Guerre mondiale), jusqu'au .

Deux autres « front de l'Ouest » ont existé auparavant, d'abord dans l'Armée impériale russe pendant la Première Guerre mondiale, d' à  ; ensuite dans l'Armée rouge pendant la guerre soviéto-polonaise et la guerre civile russe, du au (date de sa transformation en district militaire de l'Ouest).

Composition d'origine

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Le front de l'Ouest est créé le jour-même du déclenchement de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie et ses alliés (opération Barbarossa). Il a la responsabilité de la défense de Grodno[1] sur le Niémen (où commence le front du Nord-Ouest qui couvre la Lituanie) jusqu'à Brest-Litovsk sur le Bug qui borde les marais du Pripet (au-delà duquel l'Ukraine est confiée au front du Sud-Ouest).

À l'origine, le front compte trois armées sur la frontière germano-soviétique[2], s'appuyant sur un tronçon en construction de la ligne Molotov composé des 68e (Grodno), 66e (Osovetskii), 64e (Zambrovskii) et 62e (Brest-Litovsk) secteurs fortifiés :

S'y rajoutent en réserve du front, plus en arrière autour de Minsk, les 2e, 21e, 44e et 47e corps de fusiliers, le 4e corps parachutiste, les 17e et 20e corps mécanisés, la 50e division de fusiliers, auxquels se rajoute dès le la 13e armée du lieutenant-général P. M. Filatov (un état-major sans troupes). Quant à la ligne Staline, elle a été abandonnée : 58e (Sebezhskii), 61e (Polotskii), 63e (Minsk-Slutsk) et 65e (Mozyrskii) secteurs fortifiés[3],[4].

L'attaque en tenaille allemande du 22 au , encerclant les trois armées soviétiques dans le saillant de Bialystok, malgré leurs contre-attaques systématiques.

Le front de l'Ouest perd 420 000 hommes en 1941 sur un effectif total de 625 000 hommes, surtout pendant les batailles de Brest-Litovsk, de Białystok–Minsk (encerclement et destruction des 3e, 10e et 4e armées), de Smolensk, de Viazma et de Moscou, face au groupe d'armées Centre allemand.

Commandants successifs :

D'octobre 1943 jusqu'à mars 1944, le front de l'Ouest est engagé lors de onze opérations offensives dans la partie orientale de la Biélorussie, face à Orcha et Vitebsk, échouant à chaque fois. Le , l'unité est divisée en deux pour créer :

Notes et références

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  1. Grodno est le nom russe puis soviétique de la ville biélorusse de Hrodna.
  2. La frontière germano-soviétique de 1940-1941 correspond à celle négociée dans le Pacte germano-soviétique, reprenant partiellement la ligne Curzon.
  3. (ru) Боевой состав Советской Армии [« Ordre de bataille de l'Armée soviétique »], t. I : июнь-декабрь 1941 года [« juin-décembre 1941 »], Moscou, Académie Voroshilov de l'État-Major,‎ , 88 p. (lire en ligne [PDF]), p. 8.
  4. (en) Maximino Argüelles Martinez, Soviet Army Order of Battle in World War II : from June 22 to December 1, 1941, X Mam Factory, , 408 p. (ISBN 978-1-4461-9180-4), p. 35.

Articles connexes

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