Georges Gamard

Georges Gamard
Illustration.
Fonctions
Député français

(5 ans, 10 mois et 21 jours)
Élection
Réélection 20 août 1893
Circonscription Mayenne
Législature Ve et VIe (Troisième République)
Groupe politique Union des droites
Prédécesseur Charles Théophile de Plazanet
Successeur Louis Heuzey
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 3e arrondissement de Paris
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Deux-Évailles

Georges Gamard, ( à Paris - à Deux-Évailles), homme politique français, Député de la Mayenne de 1892 à 1898, membre d'honneur de l'Université de Paris.

Petit-fils d'un notaire[1] et fils d'un avoué[2] près du tribunal de la Seine, et neveu d'Alexandre Bourdon du Rocher, il exerce comme notaire à Paris de 1864 à 1893.

Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, il effectue la campagne militaire dans les bureaux de l'Intendance[3].

Il est en 1881, candidat conservateur, et élu conseiller municipal du quartier Gaillon[4] dans le 2e arrondissement de Paris. Il est réélu en 1884, 1887 et 1890 et membre de la minorité conservatrice[5]. Son successeur M. de Lassus échoue en 1892 aux élections municipales de Paris contre le candidat républicain Blanchette[6].

Extrêmement riche, il achète en 1887 la terre de Trancalou à Deux-Evailles. Il a une grande influence dans les journaux parisiens, en particulier La Libre Parole, L'Autorité, et Le Soleil.

Il construit à Deux-Evailles en 1887 l'actuel château de Trancalou à deux kilomètres à l'est du bourg, qui est pour l'extérieur la reproduction d'un château anglais du comté de Surrey. Il est châtelain de Deux-Evailles à la belle-saison. Inscrit électoralement depuis 1889 à Deux-Evailles, il est membre du conseil général de la Mayenne en 1892[7].

À la suite du décès en 1892 de Charles Théophile de Plazanet, il est élu député député de la 2e circonscription de l'arrondissement de Laval. Il remporte l'élection contre Charles Lecomte. La campagne s'est déroulée dans une atmosphère délétère, les conservateurs entretenant la rumeur de sa mort, tout en achetant un certain nombre de voix populaires.

Il est décrit en 1893 par le préfet de la Mayenne comme un Orléaniste membre de cette bourgeoisie voltairienne dans les premières années du siècle, devenue avec le temps plus cléricale que le Pape[8]. Il est très bien vu à l'archevêché de Paris, et a pour neveu le cardinal François-Marie-Benjamin Richard.

Il fait partie de la droite royaliste et du groupe agricole[9]. Il sera membre de la commission d'enquête sur l'affaire de Panama.

Il est réélu aux Élections législatives de 1893. En 1896, il effectue un voyage à Vienne pour assister au mariage de Philippe d'Orléans avec Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine[10]. Resté monachiste instransigeant[11], et en dehors de l'Esprit nouveau comme par exemple Christian d'Elva, il s'associe aux Intransigeants de gauche et de droite pour refuser la politique du Gouvernement de Jules Méline[12].

Il perd aux Élections législatives de 1898 contre Louis Heuzey, le candidat républicain. Il perd aussi son siège au Conseil général de la Mayenne pour le canton de Montsûrs aux Élections cantonales de 1898.

Outre le château moderne de Trancalou, Deux-Evailles lui doit la construction de son église et de son école. Il meurt dans son château le , et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

En 1919, sa veuve est une des propriétaires du Courrier du Maine[13].

Notes et références

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  1. Pierre Savinien Gamard, né le 19 octobre 1762 à Mont-Saint-Sulpice. Notaire au Mont-Saint-Sulpice dans l'Yonne.
  2. Théophile Gamard.
  3. L'Avenir de la Mayenne, 7 août 1898.
  4. Contre le conseiller sortant Massé.
  5. Son action porte principalement sur les questions de finances, de voirie, des écoles libres et des associations ouvrières.
  6. L'Avenir de la Mayenne, 18 septembre 1892.
  7. Canton de Montsûrs
  8. Michel Denis, L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. Institut de Recherches historiques de Rennes, Klincksieck, 1967, p. 30.
  9. Il s'occupe de questions financières et, notamment, s'oppose au projet d'impôt progressif sur les successions, demandant au contraire, qu'un droit fût perçu sur toutes les valeurs successorales.
  10. L'Avenir de la Mayenne, 7 août 1898.
  11. Michel Denis, L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. Institut de Recherches historiques de Rennes, Klincksieck, 1967, p. 71.
  12. L'Avenir de la Mayenne, 8 mai 1898
  13. La Mayenne, 30 novembre 1919.

Bibliographie

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Liens externes

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