Guetteur
Un guetteur est une personne chargée de surveiller des dangers. Ce terme vient du monde maritime dans lequel la vigie sur un navire observe, à l'œil nu ou à la longue-vue, les autres bateaux, les terres et divers dangers. Il est souvent en hauteur pour observer de loin.
Éléments historiques
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, il existe un réseau de guetteurs sur terre (milice territoriale et milice garde-côtes). Les guetteurs sur les cathédrales sont généralement des sonneurs civils au statut militaire. Outre leur fonction de guet, ils ont le devoir de sonner l'alarme ou toute autre sonnerie à vocation civile (rassemblement de population pour la lecture publique d'avis, convocation des édiles, annonce des exécutions publiques, police horaire des marchés, couvre-feu, sonnerie des principales heures de la journée)[2]. « Lorsque l'une des tours de la cathédrale ou de l'église principale d'une ville fait aussi office de tour de guet ou de beffroi, ils [les guetteurs] cohabitent avec les sonneurs religieux, mais ne peuvent prétendre à des prérogatives sur les cloches dont ils ont le charge[3] ».
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Le mot guetteur est utilisé pour parler de quelqu'un qui surveille l'éventuelle arrivée de la police lors d'un échange de stupéfiants. Dans ce cas-ci, il criera le plus souvent "Arah" pour avertir le(s) dealer et son client(s).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sept villes européennes ont conservé un guet actif tout au long de l'année (Lausanne en Suisse, Annabel, Celle, Nördlingen en Allemagne, Ripon en Grande-Bretagne, Cracovie en Pologne et Ystad en Suède). Cf « A Lausanne, un des derniers guets d'Europe veille toujours sur la ville », sur le point.fr, .
- Hervé Gouriou, L'art campanaire en Occident, Cerf, , p. 126-129.
- Hervé Gouriou, L'art campanaire en Occident, Cerf, , p. 126.