Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil
par Hyacinthe Rigaud, 1716. Collection privée.
Chancelier de France | |
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Premier président (d) Cour des aides | |
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Président à mortier Parlement de Paris | |
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Conjoint | Anne Elisabeth Roujault (d) |
Enfants | Marie-Élisabeth de Lamoignon de Blancmesnil (d) Anne-Nicole de Lamoignon de Malesherbes (d) Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes |
Propriétaire de |
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Guillaume II de Lamoignon, seigneur de Blancmesnil et de Malesherbes est un magistrat français né à Paris le , où il est mort le [1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le second fils du président Chrétien François de Lamoignon et de Marie-Jeanne Voisin.
Il fut avocat général au Parlement de Paris le , puis président à mortier au même parlement le , puis Premier président de la Cour des aides du à 1749.
C'était un excellent juriste, un bon esprit épris de littérature et d'histoire, irréprochable sur le plan des mœurs et de la piété et – ce qui était alors pour ainsi dire inhabituel au Parlement de Paris – insensible au jansénisme.
Il fut nommé chancelier de France (sans les sceaux, confiés peu de temps auparavant à Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville) le en remplacement d'Henri François d'Aguesseau, qui avait fini par démissionner et après le refus, resté secret, d'Henri François de Paule Lefèvre d'Ormesson de recevoir cette charge, pour des raisons d'âge. La fronde parlementaire était alors à son paroxysme, et Lamoignon, loin de manquer d'autorité, comme on l'a dit, supportait difficilement ces insolences et ces coups de force permanents, et se désespérait de ne pas trouver, dans l'entourage de Louis XV, la volonté d'y tenir tête.
Soit que le Roi ait fini par se fatiguer des velléités de résistance de son chancelier, soit que celui-ci eût, comme on l'a affirmé[2], négligé de faire sa cour à Madame de Pompadour, on lui demanda sa démission, il la refusa et fut exilé dans son château de Malesherbes le . Il finit par la donner cinq ans plus tard, le , alors que plus personne ne songeait à la lui demander.
Il épouse le 13 septembre 1711, en l'église de Saint-Sulpice, Marie Louise d'Aligre (1697-1714), fille d’Etienne d’Aligre (1660-1725), président à mortier au parlement de Paris, et de Marie-Madeleine Le Peletier (1669-1702).
Il se remarie en 1715 avec Anne Elisabeth Roujault (1692-1734), fille de Nicolas-Etienne Roujault (1662-1723), ancien intendant en Berry, Hainaut, Poitou et Normandie, et de Barbe-Madeleine Maynon (1668-1758). De cette seconde union sont issus quatre filles et un fils :
- Marie Élisabeth de Lamoignon de Blancmesnil (1716-1756), qui épouse le le comte César Antoine de La Luzerne, dont postérité ;
- Anne Nicole de Lamoignon de Blancmesnil (1718-guillotinée le avec Madame Elisabeth, sœur du roi), qui épouse en février 1735 Jean-Antoine Olivier de Sénozan, président à la quatrième chambre des enquêtes du Parlement de Paris, dont postérité ;
- Marie Louise de Lamoignon de Blancmesnil (1719-?), qui épouse Guillaume Castanier d'Auriac, dont postérité ;
- Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-guillotiné le ) ;
- Agathe Françoise de Lamoignon de Blancmesnil (1723-1806), religieuse au couvent de la Visitation Saint-Jacques sous le nom de Marie-Élisabeth de Lamoignon.
Résidences
[modifier | modifier le code]- À Paris :
- jusqu'en 1750 : Hôtel d'Angoulême Lamoignon, 24 rue Pavée (aujourd'hui Bibliothèque historique de la ville de Paris).
- 1750-1768 : Hôtel de la Chancellerie, 13 place Vendôme (aujourd'hui ministère de la Justice).
- Château de Malesherbes à Malesherbes (actuel département du Loiret), acheté en 1718 à Alexandre d’Illiers d’Entragues.
- Château du Blanc-Mesnil.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé généalogique sur Geneanet
- « Il eut [...] à lutter pendant treize ans, armé de sa seule vertu, contre le crédit d'une femme puissante, dont il ne crut jamais qu'il convînt au chancelier de France d'être le courtisan. » (Panckoucke, Encyclopédie méthodique, Histoire, art. « Lamoignon de Blancmesnil », cité in. J. de Viguerie, Op. cit., p. 1084)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières, Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, 1995 (ISBN 2221048105)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :