Henri Diamant-Berger

Henri Diamant-Berger
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Henri Diamant-Berger vers 1922.
Nom de naissance Henri Simon Diamantberger
Naissance
Paris 9e
Nationalité française
Décès (à 76 ans)
Paris 5e
Profession réalisateur, scénariste
producteur de cinéma
Films notables Les Trois Mousquetaires (1921)
Vingt ans après (1922)
Les Trois Mousquetaires (1932)

Henri Diamant-Berger est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français né le à Paris et mort dans la même ville le .

Frère aîné de l'écrivain Maurice Diamantberger, alias André Gillois (1902-2004), il est le père du poète Jean-Claude Diamant-Berger (1920-1944), et le grand-père du cinéaste Jérôme Diamant-Berger.

Jeunesse et études

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Henri Simon Diamantberger naît le dans le 9e arrondissement de Paris de Mayer Saül Diamantberger, un médecin juif d'origine roumaine[1], et Jenny Birman, sans profession[2]. C'est le cadet d'une famille de six enfants comprenant Marcel Samuel (1893-1990), Germaine (1897-1982), Lucien (1900-1992), Maurice (1902-2004) et Paul-José (1906-1945).

Licencié en droit à 19 ans, il est engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale. Décoré de la croix de guerre avec palme et de la Médaille militaire, il est réformé pour blessure le [3].

Dès sa démobilisation, il retourne à la demande d’André Heuzé deux films dont les négatifs ont été endommagés : Les Gants blancs de Saint-Cyr et le Lord Ouvrier. En , il fonde une revue hebdomadaire Le Film avec comme rédacteur en chef Louis Delluc[4] et la participation des écrivains Colette et Aragon, puis participe au Comité de défense du cinéma français présidé par Edmond Rostand et Tristan Bernard et fonde l'Association des auteurs de films.

En , il est envoyé par Georges Clemenceau aux États-Unis en mission officielle pour organiser la distribution des actualités françaises. C’est son premier voyage en Amérique qui sera suivi de plus d’une vingtaine d’autres, devenant très vite un des cinéastes français les plus « américains » de l'entre-deux guerres.

En 1919, il publie un livre intitulé Le Cinéma où il expose ses idées qui intéressent Charles Pathé. Grâce à ce dernier, il va produire, en qualité de metteur en scène, Le Petit Café avec Max Linder et Raymond Bernard, fils du dramaturge. C’est le premier film d’une durée d’une heure et demie français.

En 1920, avec un budget exceptionnel de 2 500 000 francs de l’époque, Charles Pathé lui permet de réaliser la version muette des Trois Mousquetaires, film en douze épisodes, décors de Robert Mallet-Stevens et costumes de Paul Poiret[5]. Vingt ans après et ' complètent l’entreprise l'année suivante.

En 1923, il modernise les studios Pathé, fait venir des États-Unis les premiers travellings, construit les studios de Billancourt, puis en 1924 les studios Diamant Film Co of America. Il est aussi novateur, inventant le métier de scripte et la bande-annonce, tournant aux États-Unis en 1925 le premier film en Technicolor (Les Marionnettes), puis en 1932 le premier film tourné uniquement en extérieur (Clair de lune)[réf. nécessaire]. Dénicheur de talents, il produit les premiers films de René Clair, Paris qui dort (1925), et a pour assistants Claude Autant-Lara, Robert Bresson et Henri-Georges Clouzot.

En 1936, il rachète la société de production Le Film d'art à Charles Delac[6].

En 1939, il organise des reportages radio aux États-Unis pour la radio française. Exilé aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, engagé dans la France libre, il devient attaché à l'ambassade de Washington chargé de la propagande radio et cinéma puis, à Alger, attaché au Commissariat de l'information et directeur des services cinématographiques civils et militaires de la France combattante.

À la Libération, il est l'initiateur de la loi d'aide au cinéma, avec le député Géraud Jouve.

De 1946 à 1967, il met en scène et produit plus de cent huit longs métrages et une centaine de courts métrages et documentaires.

Au cours d'une carrière de plus de cinquante ans, il a fait tourner entre autres Ray Ventura, Maurice Chevalier, Tino Rossi, Damia, Marguerite Moreno, Blanche Montel, Claude Dauphin, Harry Baur, Erich von Stroheim, Jules Berry, Pierre Fresnay, Simone Simon, Jeanne Moreau, Juliette Gréco, Robert Lamoureux, Bourvil, Francis Blanche, Emmanuelle Riva, Jean Piat, Charles Aznavour, Jean Richard et Robert Dhéry (dont il produit plusieurs films).

Henri Diamant-Berger meurt le en son domicile au no 6 rue du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement, à l'âge de 76 ans[7] et est inhumé au cimetière de Montmartre[8].

Vie privée

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Henri Diamant-Berger épouse Suzanne Lévy le 10 février 1916 à la mairie du 16e arrondissement[9]. Le couple aura trois enfants :

  • Ginette (1917-1996), qui deviendra scripte et assistante à la réalisation ;
  • Colette (1917-1999), qui épousera en 1942 le médecin Jean Lassner, futur pionnier de l'anesthésie en France ;
  • Jean-Claude (1920-1944), « mort pour la France » près de Caen, alors qu'il était correspondant de guerre, peu de temps après avoir débarqué en Normandie.

Filmographie

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En tant que réalisateur

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En tant que scénariste

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En tant que producteur

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Publications

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  • Henri Diamant-Berger, Le Cinéma, Paris, La Renaissance du Livre, , 283 p.
  • Henri Diamant-Berger, Destin du cinéma français, Paris, Imprimerie de Montmartre, , 47 p. (BNF 32028015)
  • Jack Kirkland, Henri Diamant-Berger et André Gillois, Monsieur Fabre : d'après le scénario original de Henri Diamant-Berger et Jack Kirkland, Paris, Delagrave, , 157 p. (OCLC 716558320, BNF 32309621)
  • Henri Diamant-Berger, Il était une fois le cinéma, Paris, Jean-Claude Simoën, coll. « L'Illusion d'optique », , 246 p. (OCLC 301618301, BNF 34586682)
  • Henri Diamant-Berger (préf. Colette Lassner-Diamantberger[10]), Truche, le poilu amoureux : La guerre de 14-18 comme du cinéma, Paris, Glyphe, , 158 p. (ISBN 2-35815-036-3 et 978-2-35815-036-1, OCLC 696084227, BNF 42327171, présentation en ligne)
  • Henri Diamant-Berger et Jérôme Diamant-Berger, Le Cinéma d'Henri Diamant-Berger : Le Cinéma, quelle aventure ! (Mémoires d'Henri Diamant-Berger), Paris, Blaq Out, , 288 p. (livre + 2 DVD)

Notes et références

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  1. Nadia Sweeny, Une aurore au-devant des jours 1940 : Le destin d'une famille juive en exil, Michalon, 2015.
  2. Acte no 848 (vue 17/28), registre des naissances de l'année 1895 pour le 9e arrondissement , Archives en ligne de la Ville de Paris - Paris Archives (avec mentions marginales du mariage et du décès). Le nom est orthographié « Diamantberger » en un seul mot, ce que confirment les signatures des témoins.
  3. Archives du Paris, registre matricule no 1173, classe 1915, bureau de Paris (avec mention de la profession et du parcours militaire).
  4. « Carnet du cinéma : Le Film », sur Retronews, Le Carnet de la semaine, .
  5. Les Trois Mousquetaires, film rénové par son petit-fils Jérôme Diamant-Berger.
  6. Henri Diamant-Berger sur Ciné-Ressources.
  7. Acte no 231 (vue 30/31), registre des décès de l'année 1972 pour le 5e arrondissement, Archives en ligne de la Ville de Paris - Paris Archives. Dans l'acte, le nom est orthographié « Diamant Berger ».
  8. Photographie de la tombe de Henri Diamant-Berger sur le blog Autour du père Tanguy.
  9. Acte no 87 (vue 29/31), registre des mariages de l'année 1916 pour le 16e arrondissement, Archives en ligne de la Ville de Paris - Paris Archives.
  10. Henri Diamant-Berger par Colette Lassner sur editions-glyphe.com.

Liens externes

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