Henri de Babenberg
Marquis de Neustrie |
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Marquis de Neustrie | |
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Père | |
Fratrie | |
Conjoint | Ingeltrude (d) |
Enfants | Adalbert de Babenberg Adalard Hedwige (en) |
Parentèle | Bérenger II de Neustrie (fils possible) |
Henri[1], mort le au siège de Paris, était un noble franc issu de la famille des Popponides, une branche des Robertiens qui s'est installée en Francie orientale. Il occupait les fonctions de chef militaire (princeps militiae) au service de Louis le Jeune, puis fut marquis en Neustrie sous le règne de Charles III le Gros. Il mourut au combat contre les raids vikings en France.
Henri a longtemps été considéré comme un ancêtre de la maison de Babenberg ; néanmoins, une parenté directe ne peut pas être prouvée.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henri, mentionné pour la première fois en 860, est le fils de Poppo (mort vers 839/841), comte dans le Saalgau en Austrasie (la future Franconie). Sa famille serait issue du Robertien Cancor, fils du comte Robert Ier de Hesbaye (mort vers 764)[2].
Aussi bien que son père, il était un adversaire du roi Louis II de Germanie. En 866, dans le conflit qui oppose le roi à ses fils, il apparaît comme princeps militiae au service de Louis le Jeune. Il vivait dans l'entourage du roi Charles le Gros, seul souverain de la Francie orientale à partir de 882, et commandait ses troupes contre le duc Hugues d'Alsace, fils du roi Lothaire II de Lotharingie. Lorsque Charles reconstitua l'empire de Charlemagne sous son autorité en 885, de sorte qu'à la mort de Ragenold, marquis de Neustrie, ce fut à Henri que l'empereur confia en 886[3] la marche devenue vacante, à charge pour ce dernier de la défendre contre les incursions normandes. À l'époque, il y avait deux marches de Neustrie, l'une bordant la Normandie, l'autre la Bretagne. C'est la première que se vit confier le popponide Henri.
Après avoir, en 885, combattu et détruit les établissements normands en Frise, il se porta, en 886, au secours de Paris assiégée par les Normands, mais fut tué lors des combats[4]. Charles le Gros se retira, laissant les Vikings piller la Bourgogne, et Paris ne fut sauvée que par la défense organisée par l'évêque Gauzlin, et où s'illustra le comte Eudes.
Mariage et enfants
[modifier | modifier le code]Son épouse fut probablement Ingeltrude, fille d'Eberhard, marquis de Frioul, et de Gisèle, fille de l'empereur Louis le Pieux. Il en eut :
- Hedwige (Haduich) née vers 850/855, mariée à Otton Ier, duc de Saxe[5] ;
- Adalbert, exécuté le ;
- Henri, mort vers 902 ou 903 ;
- Adélard, exécuté en 903.
Par sa fille Hedwige, Henri de Babenberg est le grand-père du roi Henri Ier de Germanie et c'est par la fille de ce dernier, épouse d'Hugues le Grand, que le prénom Henri passa chez les Capétiens après être passé chez les Ottoniens. Les trois fils d'Henri sont morts dans une querelle sanglante avec la dynastie des Conradiens en Franconie.
Par ailleurs, il est de manière quasi-certaine le père ou le beau-père de Bérenger, marquis de Neustrie et comte de Bayeux[6].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN 1-900934-01-9), contenant, entre autres, les deux communications suivantes :
- Hubert Guillotel, Une autre marche de Neustrie.
- Katharine S. B. Keats-Rohan, Poppa de Bayeux et sa famille.
- Laurent Theis, Nouvelle histoire de la France médiévale, vol. 2 : L'héritage des Charles : de la mort de Charlemagne aux environs de l'an mil, Paris, Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 202), , 280 p. (ISBN 978-2-02-011553-7).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sa généalogie sur le site Medieval Lands.
- Alfred Friese, Studien zur Herrschaftgeschichte des fränkischen Adels ("Geschichte und Gesellschaft. Bochumer historische Studien" 18), Stuttgart, 1979.
- Selon la généalogie concernant Henri donnée par Medieval Lands :
- He was invested as Marquis en Neustrie in 886 by Emperor Karl III "der Dicke".
- Laurent Theis, L'héritage des Charles, Seuil, 1990, p. 117.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 43 et 45.
- Katharine S. B. Keats-Rohan, « Poppa de Bayeux et sa famille », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN 1-900934-01-9), p. 140-153.