Hermann Oberth

Hermann Oberth
Hermann Oberth.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
NurembergVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Hermann Julius OberthVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Fritz HannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domicile
Formation
Activités
Physicien, scénariste, ingénieur, essayiste, inventeur, ingénieur aéronautiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Conflit
Directeur de thèse
Augustin Maior (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Distinctions

Hermann Oberth né le à Nagyszeben (allemand : Hermannstadt, actuellement Sibiu) en Transylvanie, Hongrie (actuellement Roumanie), où son père est médecin et mort le à Nuremberg, Allemagne est un physicien austro-hongrois de souche saxonne de Transylvanie, spécialiste de l'astronautique, considéré comme l'un des pères fondateurs du vol spatial, aux côtés du Russe Constantin Tsiolkovski et de l'Américain Robert Goddard. De langue maternelle allemande, il n'en sera pas moins citoyen du monde mobile en offrant ses services et ses talents en Roumanie, en Allemagne et aux États-Unis.

Hermann Oberth est originaire d'une famille de saxons de Transylvanie. L'intérêt d'Hermann Oberth pour le voyage spatial est éveillé à l'âge de 11 ans par la lecture de Jules Verne. En 1915, il commença ses études supérieures à l'Université de Munich à l'origine pour devenir médecin comme son père, cependant au cours de la Première Guerre mondiale, faisant partie d'une section sanitaire de l'armée autrichienne, il s'aperçut qu'il ne ferait pas un bon médecin. À la fin de la guerre, il s'orienta donc vers les mathématiques, la physique, la chimie et l'astronomie et reçoit, en 1923, le titre de « Profesor Secundar » et fut nommé au collège de Segesvár (actuellement Sighișoara, Roumanie). Il présenta la première thèse de doctorat au monde sur la navigation interstellaire Des fusées dans l'espace interplanétaire (Die Rakete zu den Planetenraümen), thèse qui ne sera pas validée mais connaîtra un certain succès sous forme de livre (l'auteur propose entre autres le vol interplanétaire et la réalisation d'une station orbitale permanente).

Dans sa chambre d'étudiant, il découvre l'équation fondamentale qu'il obtint par un calcul très simple : la vitesse d'avancement d'une fusée est égale au produit de la vitesse d'éjection des gaz multipliée par le logarithme naturel (ou népérien) du rapport de masse. Après ses calculs portant sur le rapport de masse et la vitesse d'éjection des gaz, Hermann Oberth aboutit à la même conclusion que Constantin Tsiolkovski, c'est-à-dire la nécessité de la construction de fusées à plusieurs étages.

En 1923, il soutient une thèse sur les fusées et la navigation interstellaire.

En 1929, il fut conseiller scientifique sur le film Une femme dans la Lune de Fritz Lang et devait lancer une fusée pour la première du film, mais davantage théoricien que technicien, il échoua dans cette tentative.

Le , il teste avec succès un des premiers moteurs à combustible liquide (oxygène liquide et gaz). L'armée roumaine le remarque et l'embauche pour des recherches.

En 1935, il réussit à Mediaș à l'arsenal de l'armée roumaine, le premier lancement au monde d'une fusée à combustible liquide. Ce concept sera repris par les Allemands dans leurs tests avec des missiles et ils vont faire venir Oberth à Peenemünde pour travailler sur les missiles V2.

Après la guerre, il travailla comme consultant et écrivain, développant sa vision de l'astronautique, imaginant les concepts de station orbitale et de combinaison spatiales, avant de rejoindre, en 1955, Wernher von Braun aux États-Unis.

En 1952, il écrit un livre sur l'automobile lunaire.

Au cours des années 1950 et 1960, Oberth donna son opinion sur les objets volants non identifiés, affirmant par exemple, dans un article publié en 1954 : « C'est ma thèse que les soucoupes volantes sont réelles, et que ce sont des vaisseaux spatiaux venant d'un autre système solaire. Je pense qu'ils sont peut-être pilotés par des observateurs intelligents qui appartiennent à une race qui étudie notre planète depuis des siècles[1]».

Oberth prit sa retraite en 1962, à l'âge de 68 ans, retraite durant laquelle il s'intéressa principalement à des questions philosophiques. Lors de la crise du pétrole, il réfléchit à l'emploi d'énergies alternatives. Le , il meurt à Nuremberg ayant passé ses dernières années à Feucht où il s'était installé après la guerre et qui possède un musée qui lui est consacré. Son épouse est décédée en 1981.

  • Les hommes dans l'espace (des satellites artificiels aux planètes habitables) version française éd. Amiot-Dumont, traduit par Louis Mengin-Lecreulx (1955)
  • À Feucht (Allemagne), le Musée Spatial lui est consacré : Le Musée Spatial Hermann Oberth.
  • La Faculté d'Ingénierie de l'Université « Lucian Blaga » de Sibiu porte son nom : La Faculté d'Ingénierie Hermann Oberth.
  • Un buste du savant a été placé à Sibiu.
  • Un autre buste de Hermann Oberth a été érigé à Sighișoara, où il a fait ses études de lycée. Une petite place de la même ville porte son nom.
  • À Mediaș, où le savant expérimentait les moteurs à carburant liquide durant les années 1930, la maison dans laquelle il habitait a été aménagée en musée : la Casa Memorială (46° 09′ 30″ N, 24° 20′ 45″ E). La rue porte son nom et un missile russe S-75 Dvina est exposé devant la maison.
  • Il est cité dans le dernier épisode de la série d'animation japonaise Fullmetal Alchemist.
  • Astéroïde de la ceinture principale : (9253) Oberth
  • Cratère de la Lune.
  • Station spatiale du jeu vidéo Elite Dangerous.

Notes et références

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  1. Professor Hermann Oberth, « Flying Saucers Come from a Distant World », The American Weekly, 24 october 1954.

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Articles connexes

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Liens externes

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