Hippolyte de Sade
Hippolyte-Augustin de Sade seigneur de Vaudronne | |
Surnom | « comte de Sade » |
---|---|
Naissance | à Tarascon |
Décès | 18 septembre ou fin (à 70 ans) en mer, à bord du Triomphant |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | chef d'escadre |
Années de service | 1730 – 1780 |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis |
Faits d'armes | Bataille d'Ouessant |
Famille | Maison de Sade |
modifier |
Hippolyte-Augustin de Sade, seigneur de Vaudronne (ou Vauredone), dit le « comte de Sade », né le à Tarascon et mort en mer le 18 septembre ou à la fin du mois à bord du Triomphant (en), est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il se distingue pendant la guerre d'indépendance des États-Unis et termine sa carrière comme chef d'escadre.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Hippolyte de Sade descend de la branche de Tarascon de la maison de Sade, une ancienne famille de la noblesse provençale, connue depuis le XIIe siècle. Son représentant le plus célèbre est son cousin, l'homme de lettres, le romancier et le philosophe Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) dit le « marquis de Sade ».
Hippolyte de Sade est le troisième fils de François de Sade, comte de Vaudronne et de sa femme Marie-Anne de Tressemanes-Chasteuil. Ses parents se marient en 1701. De cette union naissent cinq garçons et deux filles : Marie-Anne (née en 1703), Joseph-François (né en 1705)[1], Louise (née en 1706), Gaspard (né en 1707, mort la même année), Henri-François[2] (né en 1708), Hyppolite-Augustin et Charles[3] (né en 1713)[4].
Carrière dans la marine
[modifier | modifier le code]Il intègre une compagnie de garde de la Marine en 1730. Il se marie le . Il reçoit à cette occasion un épithalame de Voltaire, auquel il répond immédiatement par des vers de la même mesure[5]. Il passe lieutenant de vaisseau en 1746, Capitaine de vaisseau en 1756.
Le , il est à La Goulette à Tunis et commande une frégate et un chebec. En 1770, il est envoyé à bord de L'Engageante en mission dans le Levant. Pourvu de provisions de chef d'escadre en , à l'âge de 66 ans, il se distingue au combat d'Ouessant en le , au sein de la flotte du comte d'Orvilliers. Il participe ensuite à la Campagne de Yorktown comme commandant de l'Escadre Bleue (arrière-garde) de la flotte envoyée pour soutenir les révolutionnaires américains.
Il sert sous le comte de Guichen dans les combats livrés contre l'amiral Rodney et est nommé à ce titre chef d'une division en août 1779 à 69 ans, et reçoit le commandement d'une escadre[6]. Le , au combat de la Martinique, il commande l'avant-garde de la flotte française à bord du Triomphant, de 74 canons (capitaine Gras-Préville).
Il meurt en mer le 18 septembre ou fin à la vue de Cadix, à bord du vaisseau Le Triomphant (en) qu'il commandait. Il ne peut pas être enterré et son corps est jeté à la mer.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Joseph-François de Sade, lieutenant colonel, chevalier de Saint-Louis, légat de la phalange de Bricouville, consul de Tarascon
- Henri-François de Sade, seigneur de Vauredonne, enseigne de vaisseau
- Charles de Sade (1713-1793), chanoine-comte et prévôt de Saint-Victor de Marseille, abbé d'Issoudun.
- http://jean.gallian.free.fr/comm2/Images/genealog/sade/pdf/p3b.PDF
- « Journal de la Cour et de Paris », depuis le 28. nov. 1732 jusqu'au 30. nov. 1733 dans la Revue Rétrospective, tome VII, Paris, 1836, p. 118-119
- Hubert Granier, Marins de France au combat (3), Paris, Editions France-Empire, 454 p. (ISBN 2-7048-0758-2, lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Biographie universelle ou Dictionnaire historique contenant la nécrologie des hommes célèbres, Furne, libr. édit., Paris, 1833, [lire en ligne], p. 2687
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, éditions Tallandier, Paris, 2002, (ISBN 2847340084).
- Frédéric d'Agay, La Provence au service du roi (1637-1831) : Officiers des vaisseaux et des galères, 2 volumes, Honoré Champion, , p. 569-570