Armée républicaine irlandaise véritable

Armée républicaine irlandaise véritable
Real IRA, RIRA
Idéologie Républicanisme irlandais
Objectifs Création d'une nation irlandaise unie (république irlandaise et Irlande du Nord)
Statut Actif
Fondation
Date de formation Novembre 1997
Pays d'origine Irlande, Royaume-Uni
Fondé par Michael McKevitt
Actions
Mode opératoire Attentats à l'explosif, assassinats
Victimes (morts, blessés) Inconnu
Zone d'opération Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Période d'activité Novembre 1997 - présent
Organisation
Chefs principaux Michael McKevitt
Membres Entre 250 et 300 membres en 2012
Branche politique 32 County Sovereignty Movement
Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Canada, Europe
Conflit nord-irlandais

L'Armée républicaine irlandaise véritable (anglais : Real Irish Republican Army, RIRA, True IRA, New Irish Republican Army, NIRA, irlandais : Real Oglaigh Na Heireann, Oglaigh Na Heireann), ou aussi connue depuis 2012 comme la Nouvelle IRA, est une organisation paramilitaire républicaine et irlandaise dont le but est d'en finir avec le statut de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni et créer une Irlande unie. L'IRA véritable s'est formée en 1997 à partir d'une scission de l'Armée républicaine irlandaise provisoire[1],[2].

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[3] et du Canada[4] et l'était jusqu'en 2009 sur celle de l'Union européenne[5] mais n'apparaît plus en 2010[6].

Le groupe est à l'origine de l'attentat d'Omagh du samedi , une attaque à la voiture piégée qui a causé vingt-neuf morts[1],[2].

L'IRA Véritable a revendiqué la fusillade du dimanche ayant causé la mort de deux soldats britanniques en faction et faisant quatre blessés dont deux civils devant la caserne de l'état-major du génie à Massereene (en), dans le comté d'Antrim, à 25 km au nord-ouest de Belfast[7]. Entre 30 et 40 coups de feu auraient été tirés par le commando alors que des personnels de la base prenaient une livraison de pizzas.

Le républicain Gerry Kelly, membre du parti nationaliste nord-irlandais Sinn Féin, a accusé l'IRA-véritable d'être à l'origine des violences dans le nord de Belfast lors des marches orangistes du mois de juillet 2009[8].

Une voiture piégée explose tôt le lundi à proximité d'un bâtiment des services secrets intérieurs britanniques (MI5, chargés du contre-espionnage et de la lutte anti-terroriste), dans la banlieue de Belfast. Un attentat perpétré le jour où l'Irlande du Nord prenait en main sa police et sa justice, dernière étape du processus de paix entre catholiques et protestants que contestent des dissidents républicains[9].

Elle devient en 2012 la Nouvelle IRA après sa fusion avec plusieurs groupes paramilitaires et la Republican Action Against Drugs[10],[11].

La Nouvelle IRA reprend les attentats en 2019 dans un contexte de Brexit très tendu et imprévisible, laissant planer de fortes incertitudes, entre autres, sur le sort de l'Irlande du Nord (maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni sans frontière avec la république d'Irlande mais avec une frontière commerciale "back stop" entre l'Irlande et le reste des Îles Britanniques, maintien dans le Royaume-Uni mais retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la république d'Irlande, réunification de toute l'Irlande…). La Nouvelle IRA a ainsi commis un attentat à la voiture piégée contre le tribunal de Derry/Londonderry qui n'a pas fait de victime le [12]. La Nouvelle IRA a également participé à une fusillade à Derry/Londonderry, visant la police nord-irlandaise dans la nuit du 18 au  ; au cours de l'affrontement, une balle tirée par un membre de la Nouvelle IRA a causé la mort de la journaliste Lyra McKee qui couvrait l'événement[13]. La Nouvelle IRA reconnait sa responsabilité le et présente ses excuses[14].

La Gardai (la police d'Irlande) qui avait enquêté sur la mort d'un ancien responsable du Sinn Féin (agent double) avait remis en 2017 un dossier au procureur général d'Irlande, sur la possible responsabilité d'un homme du comté de Donegal, Anton Duffy, membre de l'IRA véritable. Ce dernier purge actuellement une peine de 17 ans de prison en Écosse pour avoir planifié le meurtre de Johnny "Mad Dog" Adair. Ce dernier était un ancien dirigeant de l'Ulster Defence Association (UDA, une organisation paramilitaire protestante loyaliste).

Notes et références

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  1. a et b Article de Virginie Malingre pour Le Monde, en date du , Deux soldats britanniques ont été tués dans un attentat en Irlande du Nord[lire en ligne]
  2. a et b Article de Virginie Malingre pour Le Monde, en date du , Un policier nord-irlandais tué par balle en Ulster [lire en ligne]
  3. (en-US) « Foreign Terrorist Organizations », sur United States Department of State (consulté le )
  4. « Règlement d'application des résolutions des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme, DORS/2001-360 », CanLII
  5. [PDF]« DÉCISION DU CONSEILdu 26 janvier 2009 », Journal officiel de l’Union européenne,
  6. « EUR-Lex - FR », sur europa.eu via Wikiwix, OPOCE (consulté le ).
  7. « un-commando-attaque-une-base-de-l-armee-deux-morts »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur LCI
  8. « Marches orangistes: heurts entre jeunes et policiers », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  9. « Belfast : attentat près d'une base du contre-espionnage », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. (en-GB) Henry McDonald et Ireland correspondent, « Republican dissidents join forces to form a new IRA », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-GB) « New IRA: full statement by the dissident 'Army Council' », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. AFP, « Quatre suspects arrêtés après l'explosion d'une voiture en Irlande du Nord », sur euronews.com, (consulté le )
  13. Eric Albert, « Irlande du Nord : une journaliste tuée à Londonderry, la police parle d’un « événement terroriste » », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  14. AFP, « Journaliste tuée en Irlande du Nord : la Nouvelle IRA admet sa responsabilité », sur FranceSoir, (consulté le )