Jan Andrzej Morsztyn

Jan Andrzej Morsztyn
Fonctions
Grand trésorier de la Couronne
-
Jan Kazimierz Krasiński (en)
Marcin Zamoyski (en)
Grand référendaire de la Couronne
-
Stanisław Laskowski (d)
Jan Dobrogost Krasiński (en)
Panetier de Sandomierz (d)
-
Staroste de Kowal (d)
Staroste de Tymbark (d)
Député à la Diète de la République polono-lituanienne
Sejm de 1653 (d)
Sejm de 1658 (d)
Sejm de 1650 (d)
Sejm de convocation de 1648 (d)
Sejm de 1661 (d)
Staroste de Warta (d)
Électeur de Pologne (d)
Staroste de Tuchola (d)
Secrétaire du roi à la Cour de Pologne
Staroste de Zawichost (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Famille
Morsztyn-Leliwa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Andrzej Morsztyn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Catherine Gordon
Enfant
Michel-Adalbert Morsztyn, Izabela Elżbieta Morsztyn
Blason

Jan Andrzej Morsztyn armoiries Leliwa, né le près de Cracovie et mort le à Paris, est un aristocrate, grand trésorier de la Couronne et chef du parti français en Pologne. Il est considéré comme le poète baroque le plus remarquable de son pays.

Le comte Jan Andrzej Morsztyn et sa fille par Hyacinthe Rigaud (1691-1692), musée des Beaux-Arts de Chartres.

Jan Andrzej Morsztyn naît près de Cracovie, en Petite-Pologne, dans une famille de noblesse assez récente, qui se distingue par ses dons littéraires – trois de ses parents, Hieronim, cousin Zbigniew, neveu Stanisław, étaient des poètes de valeur. Issu d'une famille calviniste, il se convertit au catholicisme. Il fit ses études supérieures à l'Université de Leyde, puis voyagea avec son cousin Zbigniew en Belgique, en Allemagne, en France et en Italie.

Il commença sa carrière à la cour en 1645, en accompagnant à Paris Krzysztof Opaliński, chargé de ramener en Pologne Louise-Marie de Gonzague, future épouse des rois Władysław IV et Jan II Kazimierz. En 1656, il fut nommé secrétaire royal du roi Jan II Kazimierz, en 1658 - chancelier du roi, puis, en 1668, trésorier de la Couronne. Fervent admirateur de la culture français, en 1659, il se maria avec Catherine Gordon, une noble écossaise de la suite de Louise-Marie. Ambassadeur en Suède, à Vienne et à Francfort, en 1660, il signe au nom de la Pologne le traité d'Oliva.

En tant que grand trésorier, il rassembla d'immenses richesses. Après l'abdication de Jan Kazimierz, il oeuvra, sans succès, pour faire élire roi de Pologne le prince de Condé. Pendant les règnes de Michał Wiśniowiecki et de Jan III Sobieski, il devint agent de Louis XIV et le chef du parti français en Pologne[1].

Il finit sa carrière politique en disgrâce. Accusé de haute trahison à la diète de 1683 en raison de ses prises de position pro-françaises, allant à l'encontre des alliances nouées entre l'Autriche et le roi de Pologne Jan III Sobieski, Morsztyn vendit ses biens et s'enfuit en France [2] où il portait le titre de comte de Châteauvillain et fut même fait sujet français, ce qui causa l’indignation de la noblesse[3].

Il eut trois enfants. Il maria son fils à la fille du duc de Luynes, et ses deux filles à des magnats polonais, une au prince Kazimierz Czartoryski, et l’autre à Kazimierz Ludwik Bieliński[4].

Jan Andrzej Morsztyn mourut à Paris le .

Œuvre poétique

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Morsztyn était un poète inspiré par le courant mariniste italien : délicat, éblouissant et raffiné. Il avait une profonde connaissance de la littérature européenne dont il traduisit plusieurs auteurs parmi les plus éminents : Giambattista Marino, Le Tasse. Dans ce domaine il occupe même une position unique parmi les traducteurs : c’est lui qui inaugure la longue tradition des relations littéraires franco-polonaises en traduisant Pierre Corneille, Charles Cotin, Vincent Voiture[5].

Luth, son recueil poétique de plus de 200 textes (sonnets, poèmes amoureux ou de circonstance, bagatelles) témoigne d'une grande maîtrise de l'art poétique associée à une ardente imagination baroque avec des traits propres à la civilisation nobiliaire polonaise des « Sarmates ».

Avec la traduction du Cid, le poète se fit un précurseur du classicisme en Pologne.

Notes et références

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  1. Paweł Kozioł, « Jan Andrzej Morsztyn »,
  2. Piotr Ugniewski, « Le début et la fin du règne de Jan III Sobieski dans les comptes rendus des diplomates français », sur Académie Polonaise des Sciences à Paris - paris.pan.pl
  3. « Jan Andrzej Morsztyn », sur site dévolu au portraitiste Hyacinthe Rigaud -www.hyacinthe-rigaud.com
  4. Olivier Chaline, Jaroslaw Dumanowski, Michel Figeac et Igor Kraszewski, Le rayonnement français en Europe Centrale, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, , 241-257 p., « Les mariages entre la noblesse polonaise et française au xviiie siècle »
  5. Irène Mamczarz, « L’adaptation polonaise du Cid de Pierre Corneille par Jean André Morsztyn et sa représentation à la cour royale (1662) », 2008

Liens externes

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