Jean-Christophe Angaut

Jean-Christophe Angaut
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (48 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Idéologie
Directeur de thèse
Michel Senellart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blog officiel

Jean-Christophe Angaut, né le 9 juin 1976, est maître de conférences en philosophie à l'École normale supérieure de Lyon.

Conférencier et auteur de nombreux textes sur le sujet[pas clair], il est un des spécialistes contemporains de l'œuvre de Mikhaïl Bakounine.

Ses travaux portent sur les courants socialistes, communistes et anarchistes, la philosophie politique et plus particulièrement la pensée de Michel Bakounine, à laquelle il a consacré sa thèse de doctorat.

En , il présente une thèse de doctorat en philosophie à l'Université Nancy-II, sous la direction de Michel Senellart, sur le thème « Liberté et histoire chez Michel Bakounine »[1],[2].

De sensibilité libertaire, il est membre du collectif de rédaction de la revue anarchiste Réfractions[3]

Il est, par ailleurs, l’auteur de la première traduction française intégrale[4] d’un des livres pionniers de la critique des tendances oligarchiques à l’œuvre dans les partis politiques à visée démocratique, publié pour la première fois en 1910 par le sociologue allemand Robert Michels : « Sociologie du parti dans la démocratie moderne. Enquête sur les tendances oligarchiques de la vie des groupes » (Gallimard, 2015)[5].

Positions critiques

[modifier | modifier le code]

Libertaire et/ou anarchiste

[modifier | modifier le code]

« Libertaire et anarchiste constituent plutôt les deux faces, positive et négative, d’un même engagement : l’affirmation, d’un côté, que tout doit procéder de la liberté humaine et la promouvoir, le refus, d’autre part, de toute forme de domination ou d’autorité. La dimension sulfureuse du qualificatif « anarchiste » a été renforcée ces dernières années, notamment en France, par son usage policier, dans un contexte où la surveillance et la répression d’une prétendue « mouvance anarcho-autonome » font partie des priorités des institutions de renseignement intérieur. » (2011)[6]

Action directe

[modifier | modifier le code]

En 2009, il précise que « la notion d'action directe, telle qu’elle est élaborée à la fin du XIXe siècle, désigne une action menée directement par ceux qui sont concernés, indépendamment de toute médiation étatique (par exemple une grève générale expropriatrice, menée par les intéressés et qui consiste à mettre directement en place un autre mode de production, est une action directe ; un assassinat qui prétend défier le pouvoir d’État pour en préparer la conquête n’est pas une action directe). »[7].

Spontanéisme

[modifier | modifier le code]

En 2005, parlant du spontanéisme révolutionnaire de Bakounine il le définit comme reposant « sur une conception large de la spontanéité, qui, loin de signifier un mouvement dénué de conscience, inclut au contraire l'action révolutionnaire comme son moteur. La spontanéité signifie négativement le rejet de toute forme de transcendance, idéologique ou politique ; positivement, elle renvoie à la capacité d'une entité à connaître un développement autonome. »[8]

Publications

[modifier | modifier le code]

Ouvrages (sélection)

[modifier | modifier le code]

Participations à des ouvrages collectifs

[modifier | modifier le code]
  • Olivier Agard, Françoise Larillot, Max Stirner, L’Unique et sa propriété : lectures critiques, L’Harmattan, 2017.
  • Jean-Christophe Angaut, Stirner et l’anarchie pp. 205-223, [lire en ligne].

Préfaces et annotations

[modifier | modifier le code]
  • Michel Bakounine, Considérations philosophiques sur le fantôme divin, sur le monde réel et sur l’homme, Genève, Éditions Entremont, 2011.

Articles (sélection)

[modifier | modifier le code]
  • Critique des parlements et critique de l’intérêt général dans « La théologie politique de Mazzini » de Bakounine, Astérion, 17|2017, [lire en ligne], DOI 10.4000/asterion.3064.
  • Jean-Christophe Angaut, "Robert Michels et la critique sociologique des partis, de Foucault à Bourdieu", site Grand Angle libertaire, 20 janvier 2018; en ligne

Documentaire

[modifier | modifier le code]
  • Robert Michels, Sociologie du parti dans la démocratie moderne : enquête sur les tendances oligarchiques de la vie des groupes, Gallimard, 2015[13]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Christophe Angaut sur theses.fr.
  2. Jean-Christophe Angaut, Liberté et histoire chez Michel Bakounine, thèse de doctorat en philosophie, Université Nancy-II, octobre 2005, tome 1 et tome 2.
  3. Jean-Christophe Angaut sur le site de Réfractions, « revue de recherches et d'expressions anarchiste ».
  4. « Cette traduction est le fruit d’un travail de longue haleine mené par un maître de conférences de philosophie à l’Ecole normale supérieure de Lyon, Jean-Christophe Angaut. Spécialiste de Bakounine, intéressé par la question de l’organisation révolutionnaire, intrigué par des remarques de Foucault sur les rapports de pouvoir au sein des partis, l’universitaire a consacré un cours à ces questions. Frustré de ne disposer que d’une version française incomplète du livre de Michels, il s’est mis à traduire pour lui-même le maître ouvrage, travail qui n’est devenu un projet éditorial qu’une fois celui-ci très largement entamé. Le résultat final est remarquable. », Pierre Karila-Cohen, Politique : la loi d’airain de l’oligarchie, Le Monde des livres, 2 juillet 2015, lire en ligne.
  5. Le Club Mediapart, Les partis politiques sont-ils utiles pour les émancipations ?, 27 janvier 2017, sur blogs.mediapart.fr.
  6. Jean-Christophe Angaut, Anarchisme et libéralisme. Une démarcation, École normale supérieure de Lyon, Triangle (UMR 5206), 2011, page 2.
  7. Jean-Christophe Angaut, Carl Schmitt, lecteur de Bakounine, Astérion, 6 | 2009, lire en ligne.
  8. Jean-Christophe Angaut, Liberté et histoire chez Michel Bakounine, thèse de doctorat en philosophie, Université Nancy-II, octobre 2005, page 444, [lire en ligne].
  9. Extraits en ligne sur blogs.mediapart.fr.
  10. Célia Poulet, Jean-Louis Fournel, Jacques Guilhaumou, Jean-Pierre Potier (dir.), Libertés et libéralismes. Formation et circulation de concepts, Lectures, Les comptes rendus, 2013, lire en ligne.
  11. Antoine Flandrin, « « Ni dieu ni maître », une fresque en rouge et noir », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  12. « Ni Dieu ni Maître », une histoire de l’anarchie », sur pointculture.be (consulté le )
  13. Pierre Marie, Robert Michels, Sociologie du parti dans la démocratie moderne, Lectures, Les comptes rendus, 2015, lire en ligne.

Bibliographie et sources

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]