John Ware
John Ware (né vers 1845-1850 en Caroline du Sud et mort le 11 septembre 1905 près de Brooks, Alberta[1]) est un cow-boy, propriétaire de ranch[2] et éleveur de bétail afro-canadien.
Il est influent dans les premières années de l'essor de l'industrie des ranchs au sud d'Alberta. Connu pour son habileté équestre, il est parmi les premiers éleveurs de la province d'Alberta. En 1882, Ware arrive au Canada en menant 3 000 bovins provenant des États-Unis et s'y installe jusqu'à sa mort en 1905[3],[4],[5].
Biographie
[modifier | modifier le code]John Ware est né durant la période esclavagiste dans une plantation près de Georgetown, en Caroline du Sud. Après la guerre civile américaine (guerre de sécession), il quitte la côte pour le Texas, où il apprend le métier d'éleveur de vaches et devient un cow-boy. En 1882, il arrive en Alberta pour livrer 3000 bovins pour Sir Hugh Allan et sa compagnie, la North-West Cattle Co[6]. À son arrivée à Calgary, il trouve du travail dans les ranchs Bar U(en) et Quorn[7] avant de démarrer son propre ranch près de la rivière Red Deer[8].
En 1900, John Ware, sa femme Mildred Lewis (1871-1905 [9]), ainsi que ses cinq enfants, déménagent de la région de Calgary au nord-est du village de Duchess, en Alberta.
En 1902, sa première maison est détruite par la crue printanière. Il la reconstruit sur un terrain plus élevé surplombant un ruisseau désormais appelé Ware Creek.
Au printemps de 1905, Mildred Lewis meurt d'une pneumonie.
À l’automne 1905, John Ware meurt lorsque son cheval trébuche dans un trou de blaireau, écrasant son cavalier en lui brisant le cou.
Les funérailles de Ware sont parmi les plus importantes organisées aux premiers jours de la ville de Calgary.
Comme tout héros populaire, il existe un grand nombre d'histoires sur ses aptitudes de cavalier, sa maîtrise des armes à feu et son grand appétit — ce qui a contribué au mythe du cow-boy[10]. On dit qu'il n'a jamais été désarçonné d'aucun des chevaux sauvages qu'il ait montés, mais aussi qu'il a popularisé la lutte au bouvillon, qui deviendra l'une des principales activités du Stampede de Calgary.
L'histoire de John Ware est celle d'un personnage remarquable qui a contribué à poser les bases de l'industrie de l'élevage dans l'Ouest du Canada, tout en défiant les préjugés.
Né dans l'esclavage, Ware s'est frayé un chemin pour devenir l'une des figures les plus respectées de la province d'Alberta[11].
Héritage
[modifier | modifier le code]John Ware fait l'objet d'une biographie, John Ware's Cow Country par JW Grant MacEwan (Edmonton: Institute of Applied Art, 1960; Deuxième édition, Saskatoon: Western Producer Prairie Books, 1973; Troisième édition, Vancouver: Greystone Books, 1995).
Un récit fictif de ses exploits intitulé High Rider est publié en 2015 par Bill Gallaher (Éditions Touchwood). (ISBN 978-1-77151-114-8) .
Un livre pour enfants, Howdy, I'm John Ware d'Ayesha Clough, avec des illustrations de Hugh Rookwood, est publié en 2020 (Livres Red Barn). (ISBN 9781999108786) .
Diamond Joe White, un musicien de l'Alberta, sort une chanson intitulée «High Rider: The John Ware Story»[12].
Ware est le sujet du film documentaire de Cheryl Foggo, John Ware Reclaimed (2020)[13].
La Poste Canadienne a émis un timbre commémoratif mettant en vedette John Ware, pour célébrer le mois de l'histoire des Noirs en 2012[14].
Plusieurs éléments géographiques à proximité du ranch de la famille Ware sont nommés en son honneur :
D'autres homonymes incluent « John Ware Junior High School » dans le sud-ouest de Calgary, le bâtiment John Ware du Southern Alberta Institute of Technology (en) (SAIT) de Calgary, un collège polytechnique de premier cycle, et le John Ware 4-H Beef Club à Duchess, en Alberta.
En 1958, la cabane en rondins qui fut la maison familiale de 1900 à 1905 a été déplacée de sa prairie près de Millicent, en Alberta, à la vallée de la rivière Red Deer, dans le parc provincial Dinosaur (un déménagement d'environ 20 kilomètres à l'est). La cabane a été restaurée en 2002. En 2006, un petit fragment de bois de la cabane du parc provincial Dinosaur a été fourni au projet Six String Nation. Le fragment sert désormais comme élément supérieur du pick-guard de Voyageur, la guitare au cœur du projet[19].
Aucun des cinq enfants de John et Mildred Ware ayant vécu jusqu'à l'âge adulte n'a eu d'enfants. Leur dernière fille, Nettie, est décédée le jour de son 96e anniversaire en mars 1989 à Vulcan, en Alberta. Leur dernier fils, Arthur, est décédé à Burnaby, en Colombie-Britannique, en mai 1989. Cependant, des proches de Mildred Ware résident toujours au New Jersey et en Colombie-Britannique.
Références
[modifier | modifier le code]- « John Ware | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
- « Biographie – WARE, JOHN – Volume XIII (1901-1910) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le ).
- « John Ware - Dinosaur Provincial Park | Alberta Parks », www.albertaparks.ca, (consulté le ).
- Breen, « Biography – WARE, JOHN – Volume XIII (1901-1910) – Dictionary of Canadian Biography », www.biographi.ca (consulté le ).
- Baker, « John Ware | The Canadian Encyclopedia », www.thecanadianencyclopedia.ca, (consulté le ).
- « Rural Life - Bar-U Ranch », sur www.collectionscanada.gc.ca (consulté le ).
- Grant MacEwan, John Ware's cow country, Saskatoon : Western Producer Prairie Books, (lire en ligne).
- Laura Neilson Bonikowsky, "John Ware" , L'Encyclopédie canadienne, 27 janvier 2013.
- Kay Sanderson, 200 Remarkable Alberta Women, Calgary, Famous Five Foundation, (lire en ligne), p. 22.
- John Ware, Famous Cowboy, of the Bar U.
- (en-US) « John Ware legacy carries on as Calgary celebrates Black History Month », sur Global News (consulté le ).
- (en-CA) « Diamond Joe White on Apple Music », sur Apple Music (consulté le )
- Eric Volmers, "Finding John Ware: Documentary separates the man from the myth". North Bay Nugget, September 22, 2020.
- « calgaryherald.com/life/Stamp+h… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « John Ware Ridge », Canadian Geographical Names, Natural Resources Canada.
- « Nigger John Ridge », Canadian Geographical Names, Natural Resources Canada.
- « Mount Ware », Canadian Geographical Names, Natural Resources Canada.
- « Ware Creek », Canadian Geographical Names, Natural Resources Canada.
- Taylor Jowi., Six string nation : 64 pieces, 6 strings, 1 Canada, 1 guitar, Vancouver, Douglas & McIntyre, (ISBN 9781553653936, OCLC 302060380, lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Qui était John Ware ? » de Alberta Parks
- "John Ware - Le cowboy légendaire du Canada", un récit personnel et l'histoire de John Ware et de sa famille, y compris de sa fille Mildred Ware