Joseph Ropars
Paris match du 28 septembre 1963 (N°755) a publié un reportage sur le départ à la retraite du premier commandant du France M. Croisile lorsqu'il a "passé le soin" (cédé la barre) à celui qui était, jusqu'alors, son second, le commandant Ropars. Ce dernier figure sur deux photos, l'une (en couleur) sur laquelle on le voit serrer la main du commandant Croisile, l'autre (noir et blanc pleine page) où il se tient seul dans la timonerie; la légende précise: Joseph Ropars (cinquante-trois ans), Breton du Finistère: c'est le "commandant savant, il a signé des ouvrages précieux sur le radar et le gyro-compas.
Cinquante-trois ans en 1963; il est bel et bien né en 1910 - et a pris sa retraite en 1965.
Naissance | Joseph Ropars est né en 1910 et a pris sa retraite en 1965. Poullaouen |
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Décès | |
Prénom social | Jop |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie | Ses parents, jean-Marie Ropars et Jeanne Goubil ont eu six enfants. |
Enfant | Deux enfants: Alain et Lydie. |
Joseph Ropars, né le à Poullaouen et mort le à Rambouillet[1], est un marin et écrivain français, officier de marine marchande.
Biographie
[modifier | modifier le code]Joseph Ropars naît en 1911 à Poullaouen[1]. Il est le fils d'un marchand de bois du village, au sein d'une famille nombreuse de dix enfants[2]. Doué pour les mathématiques, il entame de brillantes études dans une grande école de Nantes, sans toutefois savoir où s'orienter ensuite[2]. Suivant l'annonce dans un journal selon laquelle la Marine recrute sans diplôme mais recherche des élèves bons en mathématiques, il passe l'examen d'entrée de l'École nationale de navigation maritime de Paimpol[2]. Il entre dans cette école en 1926.[réf. nécessaire] L'école n'ayant pas d'internat, sa famille, modeste, économise pour le loger à Paimpol dans une chambre d'hôtel[2]. Son premier embarquement comme élève-officier de marine marchande date de 1928. Il obtient son brevet de Capitaine au long cours en 1932.[réf. nécessaire]
Il a commandé plusieurs paquebots de croisière ou de ligne régulière, principalement la ligne Le Havre-New York. En 1953, il commande le paquebot de croisière Antilles dès sa sortie des chantiers de l'arsenal de Brest. Il a ensuite commandé le Liberté, anciennement Europa, paquebot allemand cédé à la France par les États-Unis pour compenser la perte du Normandie, détruit par un incendie dans le port de New-York.[réf. nécessaire] Sa consécration est d'être nommé commandant du France, commandement qu'il tient du au , jusqu'à sa retraite[2]. Il se distingue également par des essais sur la science maritime, notamment le radar et le gyrocompas, qui lui valent à bord le surnom de « Commandant savant »[3]. En 1967, il écrit un article dans Le Monde expliquant les conditions du naufrage du Torrey Canyon[4]. Mort en 1997 à Rambouillet[1], Joseph Ropars est enterré en Auvergne, d'où venait son épouse[2].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]Le commandant Ropars est l'auteur de trois ouvrages sur la navigation au long cours :
- Le radar à la mer, Paris, éditions maritimes et coloniales, 1959
- Le compas gyroscopique, Paris, éditions maritimes et d'Outre-Mer, 1961
- La théorie du navire appliquée au navire de commerce, suivie d'une étude sur Les Fatigues du navire, Paris, éditions maritimes et d'Outre-mer, 1962
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le commandant Ropars est chevalier de la Légion d'honneur et chevalier du mérite maritime.[réf. nécessaire]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « M. Ropars Joseph », sur www.deces-en-france.fr (consulté le ).
- « Paquebot France. Eugénie Ropars se souvient », sur www.letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- France, le roman d'une ville, Le Havre : catalogue de l'exposition « France », Normandie Le Havre, (ISBN 978-91-1-222222-7, lire en ligne), p. 59.
- Joseph Ropars, « Au mépris de la prudence », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).