Laferté-sur-Aube
Laferté-sur-Aube | |||||
Laferté-sur-Aube vue depuis les bois. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Forêts | ||||
Maire Mandat | Michel Deroussen 2020-2026 | ||||
Code postal | 52120 | ||||
Code commune | 52258 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lafertois, Lafertoises | ||||
Population municipale | 307 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 05′ 53″ nord, 4° 47′ 00″ est | ||||
Superficie | 32,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bar-sur-Aube (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteauvillain | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne Géolocalisation sur la carte : Grand Est | |||||
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Laferté-sur-Aube est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aube, divers bras de l'Aube, le Fossé 01 de la commune de la Ferté-sur-Aube, le Fossé 01 de la Tête de Mort, le Fossé 02 de la Maladière, le Fossé 04 de la Garenne, le Fossé 05 de la commune de la Ferté-sur-Aube, la Maze, le ruisseau de Fins et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
L'Aube, d'une longueur de 249 km, prend sa source dans la commune d'Auberive et se jette dans la Seine à Marcilly-sur-Seine, après avoir traversé 82 communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 898 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Laferté-sur-Aube est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,2 %), terres arables (42,2 %), prairies (2,9 %), zones urbanisées (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Les premiers documents mentionnant l'ancienne dénomination : La Ferté-sur-Aube, remontent au Xe siècle, faisant mention d'un Achard, dont le fils Nocher Ier est le plus ancien comte de Bar-sur-Aube connu.
Au début du XIe siècle, création du prieuré de La Ferté dont les ruines en 1791 firent l'objet d'une étude par l'architecte Antoine Brigonnet qui dans son procès-verbal en estime la valeur à 3 080 livres compte tenu de son état de délabrement.
Simon de Vexin (Bar-sur-Aube.1048-Rome.1082). Tandis que les troupes du roi Philippe Ier ravagent le Valois, les troupes de Simon dévastent les terres royales. Sur les conseils du pape Grégoire VII, il renonce à cette guerre et épouse la fille du comte d'Auvergne. Plus tard, en accord avec elle, il remet ses domaines à sa sœur, la comtesse de Vermandois, et les deux époux entrent dans la vie religieuse[15].
En 1077, Philippe Ier s'empare du Vexin français. Simon se retire au monastère de Condat, puis, jugeant que la discipline n'y était pas suffisamment respectée, s'établit avec quelques compagnons près de la source du Doubs, au milieu des bois. Il serait à l'origine de l'établissement de nombreux prieurés entre 1075 et 1082, avec l'accord de Reynard 52e évêque de Langres[16], et notamment ceux de Sainte-Germaine, de Saint-Pierre à Bar-sur-Aube, de Laferté (1076), de Sylvarouvres, de Latrecey, de Saint-Léger-sous-Brienne, de Cunfin, de Montier-en-l'Isle et de Sermoise[16]. Simon, à deux reprises, doit revenir dans le siècle, d'abord appelé par Grégoire VII en 1078[16] pour négocier avec Robert Guiscard duc Normand de Pouille et de Calabre, puis pour servir d'intermédiaire dans un conflit entre l'abbaye de Cluny et le roi de France Philippe Ier, à propos de biens usurpés par ce dernier à l'abbaye[17].
Simon part en pèlerinage en Terre sainte, puis à Rome ; c'est là, devant la Confession de saint Pierre qu'il est atteint de la maladie qui le conduit à la mort. Il reçoit les sacrements de l'Église de la main même du pape Grégoire VII. Il est béatifié. Sa statue qui domine le village de Mouthe est inaugurée en 1934 et une relique (un os de son bras) est toujours conservée à Mouthe.
En 1077, Simon de Vexin renonça à ses fiefs pour entrer en religion. Ses biens furent partagés entre le roi de France Philippe Ier (pour le Vexin français), l'évêque d'Amiens, et Herbert IV de Vermandois qui reçut le Valois et Amiens par sa femme Adélaïde.
En 1231, le comte de Champagne: Thibaut IV de Champagne affranchit les habitants de La Ferté. La charte était très libérale pour les habitants, leur accordant un maire et douze échevins, la prévôté et la basse justice, ainsi que la reconnaissance de leurs usages, le droit d'héritage, d'achat et de vente. Malgré tout cela, et les aumônes distribuées par les différentes maisons monastiques des environs la vie reste très dure avec la peste, la lèpre, jointes aux famines et aux pillages incessants des campagnes pendant les guerres successives.
Le mariage de Jeanne de Navarre (comtesse et héritière de Champagne) à Philippe IV « Le Bel » en 1284, qui scelle le rattachement du comté de Champagne à la France[18],
En 1360, Jean II de France érige les seigneuries de Vertus, Rosnay, Moymer et La Ferté-sur-Aube en comté de Vertus, pour en faire la dot de sa fille Isabelle de France à l'occasion de son mariage avec Jean Galéas Visconti.
Le bourg et le château sont détruits en 1434 par les Anglais et les Bourguignons et 1437 par les écorcheurs. Entre 1593 et 1597, le bourg est totalement détruit, ainsi que le château, les tours, les murailles et les portes.
Chef-lieu de canton à la Révolution, elle est rattachée à Châteauvillain.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 307 habitants[Note 4], en évolution de −9,97 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Sainte-Marie-Madeleine (XVIIIe et XIXe siècles; architecte : François-Nicolas Lancret), inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le [23].
- Ancien château.
- Ancien moulin, usine de menuiserie.
- Moulin à foulon, usine de construction mécanique.
- Anciennes halles (deuxième quart du XIXe siècle).
- Ancienne forge comtoise (affinerie, tréfilerie), devenue la menuiserie Schoeps-Bourlier et Cie.
- Fontaine en fonte en forme de colonne cannelée surmontée d'une boule, ornée de mascarons sur le bassin[24].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jérôme Carcopino (1881-1970), historien et académicien, y a séjourné durant 40 ans dans un prieuré dont il avait fait sa résidence secondaire. Mort en 1970 à Paris, il est inhumé dans le cimetière de Laferté. Son nom a été donné à une place du village.
- Olivier Chandon de Briailles, fils du comte Frédéric Chandon de Briailles, est décédé le aux États-Unis dans un accident de voiture. Il était pilote de course. Il est inhumé au cimetière de Laferté-sur-Aube dans le caveau de famille. Le comte Chandon a possédé un manoir à Laferté-sur-Aube dans lequel il venait régulièrement se détendre[25].
- Raymond Hausslein, agrégé de lettres, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien combattant, croix de guerre 39-45, proviseur honoraire du lycée Saint-Louis à Paris et ancien proviseur du lycée Hoche à Versailles y a possédé une maison de famille. Il a été le premier proviseur du lycée Clémenceau à REIMS qu'il a inauguré le 19 septembre 1960 en compagnie de Louis Joxe ministre de l'Education Nationale[26],[27]. Il est inhumé dans le cimetière de La Ferté.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Laferté-sur-Aube se blasonnent ainsi : Parti : au 1) mi partie de gueules aux chaînes d'or posées en orle, croix et sautoir, chargé en cœur d'une émeraude au naturel, au 2) d'azur à la bande côtoyée de deux double cotices potencées et contre-potencées d'or ; le tout sommé d'un chef d'azur chargé d'une fleur de lys d'or accostée de deux branches de laurier du même, celle de dextre posée en bande et celle de senestre posée en barre[28]. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Laferté-sur-Aube » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Laferté-sur-Aube », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Aube »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Laferté-sur-Aube et Cunfin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Laferté-sur-Aube ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Histoire de l'abbaye de St-Claude
- Louis Chevalier, Histoire de Bar-sur-Aube, Bar-sur-Aube, (lire en ligne)
- Paul Bertrand, Bruno Dumézil, Xavier Hélary, Sylvie Joye, Charles Mériaux et Isabelle Rosé, Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux Xe et XIe siècles (888-vers 1110), Ellipses, 2008, p. 241.
- « The counts of Champagne », sur lamop-intranet.univ-paris1.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- pop.culture.gouv.fr.
- Située devant la caserne des pompiers 58, rue Pierre de Champagne.
- (en) « Motorsport Memorial - », sur motorsportmemorial.org (consulté le ).
- « Lycée Clemenceau - Son histoire », sur monbureaunumerique.fr via Wikiwix (consulté le ).
- http://www.lycee-clemenceau-reims.fr/Construction-lyc%C3%A9e.php
- http://www.laferte-sur-aube52.fr/html/index.html
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne. Dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département, Chaumont, 1858 (en ligne).
- Romain Herlequin, La Ferté-sur-Aube, dix siècles d'histoire, Éditions Lorisse, 2004 (ISBN 978-2843733048).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Laferté-sur-Aube sur le site de l'Institut géographique national.
- Site officiel de la Commune de Laferté-sur-Aube.