Lávrio
Lávrio (el) Λαύριο, Laurion | |
Administration | |
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Pays | Grèce |
Périphérie | Attique |
District régional | Attique de l'Est |
Dème | Lavreotikí |
Code postal | 195 00 |
Indicatif téléphonique | 22920 |
Démographie | |
Population | 10 370 hab. (2011[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 42′ nord, 24° 03′ est |
Altitude | 5 m |
Localisation | |
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Lávrio ou Laurion (grec moderne : Λαύριο, grec ancien : Λαύριον) est une petite ville du sud-est de l'Attique, siège du dème de Lavreotikí[2].
Elle se situe à 60 km environ au sud-est d'Athènes et à 13 km au nord du cap Sounion, dans une baie faisant face à l'île de Makrónissos.
Histoire
[modifier | modifier le code]Lávrio est connue depuis l'Antiquité classique pour l'exploitation des mines d'argent du mont Laurion. Ce métal permettait alors à la cité voisine d'Athènes de battre monnaie et d'armer sa flotte. Puis l'extraction du métal cessa jusqu'à la fin du XIXe siècle où une société franco-italienne décida de la relancer.
La localité qui se créa autour de cette activité prit alors le nom d'Ergastíria (Εργαστήρια), « les Usines » en français, et fut reconnue administrativement en 1879[3]. L'expansion rapide de la ville lui permit de devenir en 1890 le siège de l'ancien dème de Sounion rebaptisé « dème de Lavreotikí » en 1891. Elle fut finalement rebaptisée Lávrio en 1908[3].
L'activité minière prit fin pour la seconde fois à la fin du XXe siècle, vers 1980. L'activité principale aujourd'hui de Lávrio provient de l'exploitation de son port qui assure notamment la liaison avec plusieurs îles des Cyclades.
Démographie
[modifier | modifier le code]Il s'agit de la population de la localité de Lávrio et non de celle de l'ensemble du dème de Lavreotikí.
Année | Population |
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1907 | 10.007 |
1981 | 10.124 |
1991 | 8.846 |
2001 | 8.558 |
2011 | 10.370 |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La construction de la ville actuelle de Lávrio a débuté en 1865. Basée sur un plan d’urbanisme, la ville se caractérise par ses larges places, ses espaces boisés et ses bâtiments néoclassiques. Les palmiers occupent une place prépondérante le long des avenues et sur les places. Ils forment même le célèbre bois appelé « Perivolákia » (les Petits jardins) par les premiers habitants de la ville et rebaptisé aujourd’hui « Φοινικόδασος » (la Forêt des palmiers).
Plusieurs bâtiments néoclassiques méritent l’attention comme les bureaux de la première société minière, près du port, devenus la mairie de Lávrio, le marché aux poissons, l’ancien Hôtel de Ville abritant aujourd’hui les Archives historiques, l’ancienne école primaire ainsi que tout un ensemble d’autres immeubles privés.
Les bâtiments industriels en friche et qui ont été rénovés sont désormais principalement occupés par des activités culturelles. C’est notamment le cas des anciens bâtiments de la Compagnie française des mines du Laurion (CFML), très puissante en son temps, qui abrite le Parc technologique et culturel de Lávrio[4] (Τεχνολογικό Πολιτιστικό Πάρκο Λαυρίου). Sur l'un de ces anciens bâtiments dédiés à la métallurgie se trouve une curiosité, la première horloge publique de Grèce. Elle se trouve sur une petite tour érigée à partir de 1870.
Cinq églises figurent parmi les monuments importants de la ville. Quatre sont orthodoxes, Ágia Paraskeví, Saint-André, Saint-Jean-le-Russe et l’église de l’Annonciation. La cinquième est catholique et dédiée à sainte Barbara.
Par ailleurs, à proximité immédiate de Lávrio, on peut visiter plusieurs sites archéologiques importants datant de l’Antiquité classique, comme :
- À Thorikos (3 km) : les vestiges d’un théâtre, des galeries et des installations minières ainsi que deux tombes à coupole,
- Dans le parc national du cap Sounion[5] (4 km) : de nombreux vestiges de l’exploitation minière de la région comme des installations pour laver les minéraux, des ateliers, mais aussi une curiosité naturelle, un gouffre de 55 m de profondeur et 120 m de diamètre résultant probablement de l’effondrement du toit d’une grotte et dénommé le « Chaos »[5],
- À Sounion (10 km), outre le très célèbre temple de Poséidon[6], les ruines du temple d’Athéna Sounias[7] et l’emplacement du marché antique de Limani Passa (le port de Passa).
Galerie
[modifier | modifier le code]- Usine de la Compagnie française des mines du Laurion, aux alentours de 1890
- Rampe d'embarquement de la CFML, construite en 1888
- La « Forêt des palmiers »
- Tour de l'horloge sur le port
- Usines minières désaffectées
Jumelage
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (el) « Résultats du recensement de la population en 2011 »
- « Κεντρική Ένωση Δήμων Ελλάδας », sur www.kedke.gr (consulté le )
- Διοικητικές μεταβολές Οικισμών των ΟΤΑ
- « Τεχνολογικό Πολιτιστικό Πάρκο Λαυρίου », sur www.ltp.ntua.gr (consulté le )
- « Sounion », sur www.amb-grece.fr (consulté le )
- « Cap Sounion, le temple de Poséidon », sur www.bouts-du-monde.com (consulté le )
- Thomas Sakoulas, « Temple of Athena at Sounion », sur ancient-greece.org (consulté le )