Le Val-Saint-Père
Le Val-Saint-Père | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat | Marie-Claire Rivière-Daillencourt 2020-2026 |
Code postal | 50300 |
Code commune | 50616 |
Démographie | |
Population municipale | 1 925 hab. (2021 ) |
Densité | 173 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 48″ nord, 1° 22′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 111 m |
Superficie | 11,10 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Avranches (banlieue) |
Aire d'attraction | Avranches (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pontorson |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.levalsaintpere.fr |
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Le Val-Saint-Père est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 925 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune donne sur la baie du mont Saint-Michel et est entourée d'Avranches, Saint-Loup, Saint-Quentin-sur-le-Homme et Pontaubault.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Val-Saint-Père est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avranches[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,2 %), prairies (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), zones urbanisées (18,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), eaux maritimes (0,2 %), zones humides côtières (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes in valle Sancti Petri en 1222, Val Saint Pere en 1305, Val Saint Perre en 1392, le Val Saint Pair entre le XVIIe et le XXe siècle[16].
La paroisse s'est nommée à la fois Val-Saint-Père en lien avec saint Pierre qui est le patron de l'église et Val-Saint-Pair en référence à saint Pair évêque d’Avranches. Il s'agit d'un composé de val « vallée » et du nom de Saint-Pierre sous une forme dialectale. Le sens global est donc « la vallée de Saint Pierre », « la vallée mise sous le patronage de Saint Pierre »[17].
Le gentilé choisi par la municipalité est Val-Saint-Pierrais[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au XVIIe siècle, frère du Fresne et frère Auvray qui occupaient l'ermitage, à l'écart de la ville, furent escroqués par un faux ermite entraînant la disparition de l'ermitage[19]. C'est aussi au XVIIe que Le Plé du Val Saint-Père, lors de la révolte des Nu-pieds, tua le Antoine de Saint-Simon-de-Coutomer, officier de Gassion, et parvint à s'enfuir[19].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune s'est appelée Le Val-Père[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 1 925 habitants[Note 5], en évolution de −4,56 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre des XVIe – XVIIe siècles. Son clocher coiffé en bâtière voit la base de son toit agrémenté, côté sud et nord, d'une balustrade ajourée[27], et son avant-porche est couvert en pierre en tas de charge[27]. Elle abrite des autels latéraux du XVIIe, des statues du XVIIIe et une Vierge à l'Enfant du XVe, une verrière des XVIe et XIXe.
- La Provostière du XVIIe siècle et son pigeonnier.
- Ancienne léproserie.
- Moulins de Flaget et du Moulinet.
- Croix de chemin.
- L'aérodrome d'Avranches, inauguré en 1934, est situé au Val-Saint-Père, au lieu-dit Bouillé. En 1937, il reçut la visite d'Antoine de Saint-Exupéry.
- Le Gué-de-l’Épine présente une vue sur la baie du mont Saint-Michel, Tombelaine, et le mont Saint-Michel.
- Herbus de la baie du Mont-Saint-Michel sur lesquels broutent les moutons de pré-salés.
- Hôtel-restaurant « Les Treize Assiettes », construit dans les années 1890. Il se nommait à l'origine « l'Hôtel de la Gare », à la suite de la construction de la gare dite « de Pontaubault ». Ils seront tous les deux le plus souvent répertoriés comme étant de Pontaubault, en raison de leur proximité avec le bourg de cette commune située sur la route de la Bretagne. Mais l'une et l'autre sont bien au Val Saint-Père.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 260.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 373.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique du Val-Saint-Père sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avranches comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Le Val-Saint-Père et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Avranches », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Avranches », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1584 - (ISBN 2600028846).
- Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 549.
- Les habitants du Val Saint-Père sortent de l’anonymat.
- Gautier 2014, p. 373.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Au Val-Saint-Père : le maire ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Le Val-Saint-Père (50300) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Val-Saint-Père. Marie-Claire Rivière-Daillencourt a été réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 101.