Les Fusiliers Mont-Royal

Les Fusiliers Mont-Royal
Image illustrative de l’article Les Fusiliers Mont-Royal
Manège (caserne) des Fusiliers Mont-Royal.
Image illustrative de l’article Les Fusiliers Mont-Royal
Écusson régimentaire.

Création - toujours actif
Pays Drapeau du Canada Canada
Branche Armée canadienne
Type Infanterie légère
Fait partie de 34e Groupe-brigade du Canada
Surnom Fus MR ou FMR
Devise Nunquam Retrosum (« Ne jamais reculer »)
Marche Le Jockey of York
Guerres Rébellion du Nord-Ouest
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Commandant Lieutenant-colonel Pilon, CD

Les Fusiliers Mont-Royal (Fus MR ou FMR) est un régiment de la Première réserve de l'Armée canadienne des Forces armées canadiennes stationné à Montréal, au Québec. Il est composé de volontaires travaillant à temps partiel appelés réservistes. Plusieurs membres des Fusiliers Mont-Royal ont servi et servent encore au sein de différentes missions de maintien de la paix de l'ONU et de l'OTAN, entre autres à Chypre, en Haïti, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie et en Afghanistan. Au Canada, ils ont aussi participé à la crise d'Octobre en 1970, aux Jeux olympiques d'été de 1976, à la crise d'Oka en 1990, à l'opération « Récupération » lors de la tempête de verglas à Montréal en janvier 1998, alors que même les membres des FMR faisaient partie des sinistrés, ainsi qu'à l'opération Lentus 17-03 lors des inondations qui ont touché le Québec en mai 2017. Récipiendaire, en 2005, de la Médaille de l'Assemblée nationale[1].

Création et différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
Vue du fronton de la porte principale d'entrée du manège (caserne) du régiment des Fusiliers Mont-Royal

Le bataillon des Chasseurs canadiens qui était le seul bataillon francophone à Montréal fut dissous. Le , la création du 65e bataillon fut autorisée et celui-ci devint le nouveau régiment francophone de Montréal. Il fut d'abord connu sous le nom Mount Royal Rifles. En 1902, le nom fut officiellement traduit en Carabiniers Mont-Royal. Le , le régiment change de nom pour finalement devenir les Fusiliers Mont-Royal[2].

Rébellion du Nord-Ouest

[modifier | modifier le code]

Les troupes des Fusiliers Mont-Royal ont accompagné le major-général Strange lors de la répression de la Rébellion du Nord-Ouest en 1885.

Seconde guerre des Boers

[modifier | modifier le code]

Des troupes ont aussi été envoyées en Afrique lors la seconde guerre des Boers (1899-1902). Il est rapporté que les soldats étaient sur un bateau et qu'ils se sont par pur hasard retrouvés au même endroit que des Boers alors que ces derniers étaient en train de se laver. Les soldats du 65e régiment auraient alors arrêté tous les Boers qui étaient présents sans rencontrer aucune résistance[3].

Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Lorsque la Première Guerre mondiale débuta, les fusiliers Mont-Royal se joignirent à d'autres régiments et participèrent principalement au sein du 22e bataillon canadien-français, qui fut ensuite transformé en Royal 22e Régiment.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

En 1939, lors de l'entrée en guerre du Royaume-Uni contre l'Allemagne, le Canada est aussi entré en guerre. Seuls les volontaires ont été envoyés au front en Europe. Les fusiliers Mont-Royal, eux, ont été mobilisés le . Après un séjour à Valcartier, ils se sont rendus en Islande sur l'Empress of Australia (1er juillet au ). Départ pour l'Angleterre le au , elle fut transférée avec le The United Kingdom après avoir séjourné 4 mois en Islande. Les fusiliers Mont-Royal se sont alors joints à la 2e division Canadienne. Jusqu'en , les fusiliers Mont-Royal se sont entraînés. Les membres des fusiliers Mont-Royal participèrent à une opération commando en France, l'opération Jubilee qui correspond en fait au raid sur Dieppe. Ce fut un désastre : 28 officiers et 516 hommes furent tués, blessés ou faits prisonniers.[réf. souhaitée] chez les fusiliers Mont-Royal. Les FMR ont quand même obtenu un honneur de bataille pour cette opération.

Le plus jeune soldat allié tué sur le front de l'ouest, Gérard Doré, mort au combat à l'âge de 16 ans et 11 mois lors de la bataille de Normandie était issu des rangs des Fusiliers Mont-Royal.[réf. souhaitée]

En 1943, le bataillon prenait part à l'exercice "Spartan" considéré comme l'une des plus dures épreuves.

Le , ils s'embarquèrent à destination de la France avec la mission de nettoyer la région de Caen à titre d'unité de la 2e division canadienne.

Les Fusiliers Mont-Royal revinrent à Montréal à bord du Queen Elizabeth, le , sous le commandement du Lt. Col. Laurent Roy MBE.

Honneurs de bataille

[modifier | modifier le code]

Le premier honneur de bataille des fusiliers Mont-Royal est le "Canada du Nord-Ouest" reçu en 1885. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les fusiliers Mont-Royal servirent au sein d'autres unités, principalement le 22e bataillon Canadien-Français et c'est avec ce bataillon qu'ils ont obtenu leurs honneurs de bataille ; en fait, tous les régiments fondateurs ont les mêmes honneurs de bataille pour la Première Guerre mondiale.

Guerre de 1812
Distinction honorifique
  • Distinction honorifique non blasonnable DÉFENSE DU CANADA – 1812-1815 – DEFENCE OF CANADA[5]
Rébellion du nord-ouest
  • Canada du nord-ouest - 1885
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Commandants

[modifier | modifier le code]
Liste des commandants des Fusiliers Mont-Royal[7]
Années Nom Années Nom
1869 à 1875 Lieutenant-colonel Beaudry 1961 à 1964 Lieutenant-colonel Lévesque
1878 à 1879 Lieutenant-colonel Labranche 1964 à 1967 Lieutenant-colonel Desgroseillers
1880 à 1889 Lieutenant-colonel Ouimet 1967 à 1970 Lieutenant-colonel Genin
1889 à 1892 Lieutenant-colonel Dugas 1972 à 1975 Lieutenant-colonel Bissonnette
1892 à 1897 Lieutenant-colonel Prévost 1975 à 1978 Lieutenant-colonel Laroche
1897 à 1902 Lieutenant-colonel Labelle 1978 à 1979 Lieutenant-colonel Arsenault
1902 à 1907 Lieutenant-colonel MacKay 1979 à 1981 Lieutenant-colonel Laroche
1907 à 1915 Lieutenant-colonel Labelle 1981 à 1984 Lieutenant-colonel Guy Gosselin
1915 à 1917 Lieutenant-colonel Ostell 1984 à 1987 Lieutenant-colonel Ménard
1917 à 1919 Lieutenant-colonel de Tonnancour 1987 à 1990 Lieutenant-colonel Massé
1919 à 1920 Lieutenant-colonel Pelletier 1990 à 1993 Lieutenant-colonel Charette
1920 à 1921 Lieutenant-colonel Filiatrault 1993 à 1996 Lieutenant-colonel Farley
1921 à 1924 Lieutenant-colonel Ranger 1996 à 1999 Lieutenant-colonel Rousseau
1924 à 1927 Lieutenant-colonel Tardif 1999 à 2002 Lieutenant-colonel Gauthier
1927 à 1930 Lieutenant-colonel Bédard 2002 à 2006 Lieutenant-colonel Henri Carlo Moïse
1930 à 1934 Lieuttenant-colonel Dorval 2006 à 2009 Lieutenant-colonel Serge Ouellet
1934 à 1937 Lieutenant-coloenl Lebel 2009 à 2012 Lieutenant-colonel Francis Roy
1937 à 1939 Lieutenant-colonel Grenier 2012 à 2015 Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean
1939 à 1942 Lieutenant-colonel Massue 2015 à 2018 Lieutenant-colonel Alain Cohen
1942 à 1946 Lieutenant-colonel Guindon 2018 à 2021 Lieutenant-colonel Lefebvre
1946 à 1949 Lieutenant-colonel Chaput 2021 à Lieutenant-colonel Pilon
1949 à 1952 Lieutenant-colonel Langlais
1952 à 1955 Lieutenant-colonel Bourassa
1955 à 1958 Lieutenant-colonel Marchand
1958 à 1961 Lieutenant-colonel Gauthier

Ordre de préséance

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Inconnu, Cent ans d'histoire d'un régiment canadien-français : les Fusiliers Mont-Royal, 1869-1969, Montréal, Éditions du Jour, , 416 p.

Liens externes

[modifier | modifier le code]