Les Nuits de Cabiria

Les Nuits de Cabiria
Description de cette image, également commentée ci-après
Dernier plan du film avec Giulietta Masina dans le rôle de Cabiria
Titre original Le notti di Cabiria
Réalisation Federico Fellini
Scénario Federico Fellini
Ennio Flaiano
Tullio Pinelli
Acteurs principaux
Sociétés de production Dino De Laurentiis Cinematografica
Les Films Marceau
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie dramatique
Durée 110 min
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Nuits de Cabiria (titre original : Le notti di Cabiria) est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini et sorti en 1957.

Considéré comme l'une des meilleures collaborations entre Fellini et son épouse Giulietta Masina, le film remporte, entre autres prix, l'Oscar du meilleur film international en 1958.

À Rome, Cabiria, une prostituée un peu simplette, échappe à la noyade après avoir été dépouillée par celui qu’elle croyait être son grand amour. Mais elle continue à porter un regard émerveillé sur la vie. Ainsi, après avoir passé une nuit enchanteresse (bien qu’elle l’ait terminée cloîtrée dans la salle de bain) chez le célèbre acteur Alberto Lazzari, elle fait la connaissance du gentil et timide Oscar. C’est de nouveau le grand amour jusqu’au soir où Oscar s’enfuit avec toutes ses économies. Au petit matin, après avoir voulu mourir, Cabiria reprend espoir au son de l’aubade que de jeunes musiciens donnent au nouveau jour.

Fiche technique

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Federico Fellini avec, à sa gauche, Pier Paolo Pasolini, auteur des dialogues.

Distribution

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Federico Fellini en 1956 sur le tournage du film.

Les informations sur le tournage proviennent de Ciné-Ressources[1].

« Les Nuits de Cabiria reprend, résume, affine et parachève le message moral ou spirituel contenu dans les trois films précédents, mais cette fois-ci l’intelligence de la construction est diabolique, la conscience de l’efficacité de chaque détail, absolue. »

— André Bazin, France Observateur, 16 mai 1957.

« Certes la mise en scène de Fellini est, de bout en bout, magistrale, certes son film est sans faille si ce n’est l’inadéquation de l’excellent François Périer avec les coordonnées sociologiques de son personnage… certes, certes, mais Fellini crève-t-il vraiment le plafond ou nous fait-il habilement croire qu’il le crève ? Les Nuits de Cabiria sont-elles à l’image de ces peintures naïves et populaires que justement Fellini apprécie tellement, ou d’une authentique peinture de maître, consciente, lucide, organisée ? Ex-voto pour chapelle de pécheurs (ou de pécheresses) ou fresque miraculeuse de Bellini ? Voilà la question. »

— Jacques Doniol-Valcroze, France Observateur, 24 octobre 1957.

« Je voudrais me tromper. Je voudrais pouvoir placer Les Nuits de Cabiria sur le même plan que La strada, Les Vitelloni et Les Feux du music-hall. […] Si je ne le puis pas c’est, je pense, parce que les deux morceaux de grand cinéma, de profonde humanité [le sauvetage de Cabiria et sa rencontre avec des jeunes gens heureux], ces deux scènes remarquables servent de support à une suite d’aventures de Cabiria, dont les unes donnent des gages à la facilité du boulevard, les autres à ce que j’appellerais l’empirisme chrétien. […] Les Nuits de Cabiria : au total, un hybride. Un Fellini avec des impuretés, mais bien sûr, un film à ne pas manquer. »

— Simone Dubreuilh, Libération, 24 octobre 1957.

« Un film merveilleux, un film qui renferme quelques scènes absolument inoubliables. Une fois encore sur un thème usé, rebattu, conventionnel au possible, Fellini a construit une œuvre qui ne ressemble à aucune autre. […] L’univers fellinien est proche de l’univers chaplinesque. On y retrouve la même mélancolie qui n’est pas désespoir, la même cruauté qui n’est pas amertume, et cette même confiance obstinée en le cœur des hommes qui est tout autre chose que l’optimisme béat. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde, 13 mai 1957.

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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  • Le nom « Cabiria » est emprunté au film italien de 1914, Cabiria, tandis que le personnage de Cabiria lui-même est tiré d'une brève scène du film antérieur de Fellini, Le Cheik blanc. C'est le jeu d'actrice de Giulietta Masina interprétant Cabiria dans cet autre film qui a encouragé Fellini à réaliser Les Nuits de Cabiria[3]. Mais personne en Italie ne voulait financer un film avec des prostituées comme personnages principaux. Finalement, Dino de Laurentiis a accepté d'investir des fonds dans ce projet.
  • Fellini a fondé un certain nombre de ses personnages sur de vraies prostituées qu'il a rencontrées en tournant Il bidone. Pour plus d'authenticité, il a été aidé par Pier Paolo Pasolini, connu pour sa familiarité avec le langage du sous-prolétariat[4].
  • Le film est sorti en plein débats sur la loi Merlin proposant l'abolition des maisons closes en Italie[5].
  • Le film inspira une comédie musicale, Sweet Charity (1966), écrite par Cy Coleman, Neil Simon et Dorothy Fields, conçue, dirigée et chorégraphiée par Bob Fosse, avec Gwen Verdon dans le rôle de Charity.
  • Bob Fosse en tira sa première réalisation de cinéaste : Sweet Charity avec Shirley MacLaine (1969).

Notes et références

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  1. Bifi Cinémathèque française
  2. « La Sélection - 1957 - Palmarès », site officiel du Festival de Cannes
  3. (en) « Fellini on Cabiria », sur filmforum.org
  4. (en) Rumble, Pasolini: Contemporary Perspectives (lire en ligne), p. 171.
  5. (it) Saverio Salamino, « Fellini e i Castelli Romani - "Le notti di Cabiria" (1957) », Vivavoce, no 62,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

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  • Renzo Renzi « Les Nuits de Cabiria », Premier Plan no 12 : Federico Fellini, SERDOC, Lyon, août 1960, 50 p., p. 33-34, 48
  • François Porcile, « Les Nuits de Cabiria », La Musique à l'écran, éditions du Cerf (Collection 7e Art), Paris, 1969, 368 p., p. 110
  • (en) Leonard Maltin, « Nights of Cabiria », Leonard Maltin's 2001 Movie & Video Guide, Signet, New York, 2000, 1648 p., p. 1002, (ISBN 0-451-20107-8)
  • Emmanuelle Leto, « Nuits de Cabiria (Les) », Guide des Films F-O (sous la direction de Jean Tulard), Éditions Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2005, 2399 p., p. 2329, (ISBN 9782221104521)
  • Geoffroy Caillet, « Nuits de Cabiria, Les », Un Belge à Cinecittà. Entretiens avec Jean Blondel, CLD Éditions, Tours, 2009, 256 p;, p. 56-57, (ISBN 9782854435351)

Liens externes

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