Liste des commanderies templières en Charente
Cette liste recense les commanderies et maisons de l'ordre du Temple présentes sur le territoire de l'actuelle Charente au Moyen Âge.
Faits marquants et histoire
[modifier | modifier le code]Les installations templières ont été relativement nombreuses en Charente. Elles avaient pour rôle principal de défendre la route d'Espagne. Après la fondation de l'ordre en 1118, et le concile de Troyes en 1129 qui fixa son organisation, l'Aquitaine figurait parmi ses neuf provinces. De nombreuses expéditions étaient parties de cette province pour défendre les royaumes chrétiens en Espagne et lutter contre les Maures, et l'Angoumois avait fourni des contingents assez importants, conjointement avec les Hospitaliers.
Avant l'installation des Templiers en Charente (diocèse d'Angoulême dans la partie centrale du comté d'Angoumois, mais aussi des parties des diocèses de Saintes, Périgueux, Poitiers, Limoges), différents ordres hospitaliers, les Antonins et vraisemblablement les chevaliers de Saint-Jean, y avaient déjà installé des maisons, dans les dernières années du XIe siècle.
Les Templiers veillaient aussi à l'entretien des routes, en particulier les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les soins des malades ne leur incombant pas, ceux-ci étaient dirigés vers les maladreries tenues par les différents ordres hospitaliers.
Il y eut dans la région une maréchaussée analogue à celle qui fonctionnait en Terre Sainte. Elle avait pour mission d'aider les pèlerins. Les Templiers avaient aussi pour mission de financer les croisades, et leurs vastes domaines y contribuaient en partie. L'ordre des Templiers fut aussi monastique, et obéissait à la règle de saint Augustin, ainsi qu'à une règle proche de celle des Cisterciens.
Après 1159, les fidèles offrant des aumônes eurent le droit d'assister aux cérémonies, et les chapelles furent agrandies.
En 1312, à la dissolution de l'ordre des Templiers lors du concile de Vienne, la plupart de leurs chapelles furent unies aux maisons des Hospitaliers les plus proches[1], qui se sont par la suite elles-mêmes regroupées en commanderies plus larges.
Une partie de ces maisons ou chapelles n'étaient à l'origine que des possessions templières, et le terme de commanderie est resté attaché aux lieux, même si le commandeur n'était pas sur place. Les commanderies hospitalières charentaises dépendaient pour la plupart indirectement du grand prieuré d'Aquitaine, représentant la Langue de France, l'une des sept provinces hospitalières. D'autres, principalement en Charente limousine, dépendaient du grand prieuré d'Auvergne-Limousin, de la Langue d'Auvergne.
Commanderies
[modifier | modifier le code] : cet édifice a été classé au titre des monuments historiques.
: cet édifice a été inscrit au titre des monuments historiques.
Localisation en Charente (Liens vers les articles correspondants) | |
---|---|
|
Autres lieux
[modifier | modifier le code]Possessions de l'ordre du Temple rattachées à ces commanderies:
- L'ancienne paroisse de La Motte[27],[28], commune de Saint-Genis-d'Hiersac qui devait dépendre d'Angoulême ou de Boixe
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Charles Daras, p. 15-18
- « Anciennes commanderies en Charente », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Charles Daras, p. 21-22
- Charles Daras, p. 50
- Charles Daras, p. 78
- « Commanderies monuments historiques en Charente », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Charles Daras, p. 48
- Robert Favreau, p. 460, lire sur www.persee.fr Carte des possessions de l'Hôpital en 1373 avec indication de l'origine templière quand c'est le cas. Voir p. 464 pour la commanderie du Breuil-du-Pas.
- Robert Favreau, La commanderie du Breuil-du-Pas et la guerre de Cent Ans dans la Saintonge méridionale, Saintonge-Québec, Université Francophone d'Eté, , 126 p. (ISBN 978-2-9057-3504-1, présentation en ligne)
- Jack Bocar, « Département de la Charente », sur templiers.net, (consulté le )
- Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013 (JORF n° 0107 du 8 mai 2014 page 7804) sur Légifrance, consulté le 3 juin 2014.
- Charles Daras, p. 51
- Charles Daras, p. 67
- Charles Daras, p. 31
- Charles Daras, p. 25-28
- Christophe Staf, « La commanderie du Fouilloux », sur templiers.org, (consulté le )
- Charles Daras, p. 46-47
- « Église Saint-Jean-Baptiste du Grand-Madieu », notice no PA00104381, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Charles Daras, p. 57
- Charles Daras, p. 92
- Charles Daras, p. 53-54
- Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 51-81 (lire en ligne)
- Charles Daras, p. 36
- Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 520-521, lire en ligne sur Gallica
- (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 2, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 540 p. (lire en ligne), p. 85, 236
- Charles Daras, p. 59-61
- J. Nanglard, « Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême », Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente: Année 1904-1905, Angoulême, L. Coquemard, vII, t. V, , p. 99, 130, lire en ligne sur GallicaTexte numérisé sur www.guyenne.fr ; Description du fief d'Asnières (Asneriis) et de Douzat (Dozaco) où on trouve la mention « Item et apud Sanctum Genesium in Moleriis et in parrochia, excepto tamen hoc quod habet apud Motam, quod avohat a Templariis » 45° 44′ 21″ N, 0° 01′ 43″ E.
- N. Sanson, « Carte de l'Évêché D'Angoulême », sur cartocassini.free.fr, (consulté le ) : « Paroisses existantes à la fin du XVIIe siècle »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Commanderie templière
- Dévolution des biens de l'ordre du Temple
- Grand prieuré d'Aquitaine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Daras, Les Templiers en Charente, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1954), 117 p. (présentation en ligne)
- Jacques Dubourg, Les Templiers dans le Sud-Ouest, Éditions Sud Ouest, , 312 p. (ISBN 978-2-8790-1451-7)
- Robert Favreau, « L’enquête pontificale de 1373 sur l’ordre de l’Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 164, no 2, , p. 447-538 (ISBN 978-2-6000-5531-4, ISSN 0373-6237, lire en ligne)
- Jean-Claude Bonnin, Les Templiers et leurs commanderies en Aunis, Saintonge, Angoumois, 1139-1312, Rumeur des âges, , 95 p. (présentation en ligne)
- Anne-Marie Legras, Les Commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Saintonge et en Aunis, Éditions du CNRS, , 216 p. (ISBN 978-2-2220-3329-5, présentation en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les Amis de l'Insolite, « Cartulaire du Temple 1150-1317, Charente », (consulté le )
- Templiers et Hospitaliers dans les diocèses de Saintes et d'Angoulême (53 établissements, commanderies et maisons).
- 1307 Le procès des Templiers, minutes des interrogatoires des responsables (précepteurs) des établissements templiers des diocèses de Saintes et d'Angoulême
- Templiers du 3ème Millénaire, « Fresques des Templiers en Charente », (consulté le )