Lodovico Graziani
Naissance | Fermo, États pontificaux |
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Décès | Fermo, Royaume d'Italie |
Activité principale | Chanteur d'opéra Ténor |
Maîtres | Cellini |
Famille | Frères : Giuseppe, Francesco (en), Vincenzo |
Répertoire
Alfredo Germont dans La traviata de Giuseppe Verdi
Lodovico Graziani ( — ) est un ténor italien d'opéra[1]. Selon John Warrack et Ewan West, écrivant dans The Oxford Dictionary of Opera : « Sa voix était claire et vibrante mais il manquait d'effets dramatiques[2]. » Il est maintenant surtout connu pour son rôle d'Alfredo Germont lors de la première mondiale de La traviata de Giuseppe Verdi en 1853.
Biographie
[modifier | modifier le code]Graziani naquit à Fermo, Italie, dans une famille de musiciens. Trois de ses frères furent également chanteurs professionnels, en particulier son plus jeune frère Francesco Graziani (en) qui devint un baryton renommé et passa la plus grande partie de sa carrière musicale à chanter au Royal Italian Opera (Covent Garden) de Londres. Lodovico étudia avec Cellini et fit ses débuts à Bologne en 1845 dans Don Procopio de Carlo Cambiaggio[2],[3]. Il chanta en 1846 au Regio Teatro degli Avvalorati de Livourne le rôle d'Elvino dans La sonnambula de Vincenzo Bellini. Il fit ses débuts à La Scala le dans le rôle-titre de Dom Sébastien, roi de Portugal de Gaetano Donizetti[4].
En 1851, dans la Salle Ventadour du Théâtre-Italien à Paris, Graziani chanta Gennaro dans Lucrezia Borgia de Donizetti avec Marianna Barbieri-Nini dans le rôle-titre et Fortini dans le rôle du duc de Ferrare[1],[5]. Il partit la saison suivante à La Fenice de Venise où il interpréta Idreno dans Semiramide de Rossini, le duc de Mantoue dans Rigoletto, le rôle-titre dans Stiffelio de Verdi et dans les premières de plusieurs opéras de compositeurs mineurs italiens[1],[4]. Lors de sa seconde saison à Venise, le , il créa le rôle d'Alfredo dans La traviata de Verdi. La production rencontra peu d'enthousiasme et Verdi, qui était déprimé et déçu, qualifia le chant de Graziani comme « marmoréen » et « monotone[2],[6] » bien que la plus grande partie du blâme pour l'échec de l'opéra fût réservée au baryton Felice Varesi qui chantait Giorgio Germont[7]. Graziani ne se sentant pas bien, une représentation fut annulée à cause de son indisposition[8]. Graziani eut plus de succès dans d'autres rôles de Verdi plus tard dans sa carrière[2].
Graziani retourna au Théâtre-Italien pour la saison 1854-1855 pour chanter Manrico dans Il trovatore de Verdi avec la contralto Adelaide Borghi-Mamo dans le rôle d'Azucena[9]. Verdi, qui était à ce moment-là à Paris pour travailler la production de l'opéra de Paris des Vêpres siciliennes[10], fut persuadé parle directeur italien Calzado de ne pas seulement valider la production mais également de la superviser. Les représentations, qui commencèrent le [11], furent un succès[9].
Graziani retourna à La Scala en 1855 dans L'Ebreo de Giuseppe Apolloni et en 1862 pour interpréter Riccardo dans Un ballo in maschera de Verdi. Il interpréta à La Scala d'autres rôles de Verdi, dont le Duc de Mantoue dans Rigoletto et Enrico dans Giovanna de Guzman (le nom donné à la première version italienne des vêpres siciliennes)[1],[12].
Il chanta le rôle-titre dans Dom Sébastien, roi de Portugal de Donizetti au Teatro San Carlo à Naples en 1856 et le rôle de Vasco da Gama lors de la première italienne de L'Africaine de Meyerbeer à Bologne en 1865[1],[12]. Il chante également à Vienne en 1860[3].
Graziani meurt à Fermo.
Frères
[modifier | modifier le code]Les trois frères de Lodovico Graziani étaient également chanteurs professionnels : Giuseppe (1819 — 1905), basse ; Francesco (en) (1828 — 1901), baryton ; Vincenzo (1836 — 1906), baryton[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lodovico Graziani » (voir la liste des auteurs).
- (en) Julian Budden, The Operas of Verdi : 2. From Il Trovatore to La Forza del destino, New York, Oxford University Press, , 524 p. (ISBN 978-0-19-520450-6)
- (en) Laura Kuhn, Baker's Dictionary of Opera, New York, Schirmer, (ISBN 978-0-02-865349-5)
- (en) Giacomo Meyerbeer et Robert Ignatius Letellier, The Diaries of Giacomo Meyerbeer : 3. The Years of Celebrity, 1850–1856, Madison, New Jersey, Fairleigh Dickinson University Press, , 488 p. (ISBN 978-0-8386-3844-6, lire en ligne)
- (en) Stanley Sadie, The New Grove Dictionary of Opera (4 volumes), Londres, Macmillan, , 5324 p. (ISBN 978-1-56159-228-9)
- (en) Stanley Sadie et John Tyrell, The New Grove Dictionary of Music and Musicians, 2nd edition, Londres, Macmillan, , 950 p. (ISBN 978-1-56159-239-5)(OCLC 419285866)
- (en) Nigel Simeone, Paris : A Musical Gazetteer, New Haven, Yale University Press, , 299 p. (ISBN 978-0-300-08053-7)
- (en) Frank Walker, The Man Verdi, Chicago, The University of Chicago Press, , 526 p. (ISBN 978-0-226-87132-5, lire en ligne)
- (en) John Warrack et Ewan West, The Oxford Dictionary of Opera, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-869164-8)
- Forbes, Elizabeth. "Graziani" dans Sadie (2001).
- Warrack, p. 299.
- Kuhn, p. 285.
- (en) « Lodovico Graziani », www.amadeusonline.net
- Meyerbeer; Letellier, p. 116.
- Walker, p. 212.
- Budden, pp. 114, 123.
- Budden, p. 124.
- Budden, p. 107.
- Walker, pp. 217–218.
- Simeone, p. 196.
- Forbes, Elizabeth. "Graziani, Lodovico" in Sadie (1992) 2: 523.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :